Bénéfices, croissance et spéculations

Notre ami Fred de Saint Louis a publié les chiffres des bénéfices des sociétés américaines au 1° trimestre 2011 qui sont dans leur tendance haussière de longue période,
Graphique 1 :

Ils sont revenus presque dans la norme : une augmentation de 7,5 % d’une année sur l’autre depuis plus de 50 ans,
Graphique 2 :

Zoom sur la période récente,
Graphique 3 :

Ces graphiques sont très instructifs et très importants : ils montrent que le meilleur moyen pour assurer des revenus élevés sur le long terme est d’investir l’épargne en actions et que l’inflation (dite sous-jacente, core) doit être jugulée dans la zone optimale des 1,0 à 1,5 % (pour le PCE:PILFE) afin que les revenus réels soient maximisés.

La grande force des Américains est d’avoir de bons économistes qui raisonnent bien : ils ont bien compris, avant la guerre, que le meilleur moyen d’assurer des revenus pour les futurs retraités était de les financer par l’intermédiaire de fonds de pension qui présentent en outre l’avantage de recapitaliser les entreprises.
Pour ces raisons, l’Amérique reste le pays du monde le plus attractif.

Ces tendances longues lissent des variations à court terme qui sont considérables : les bénéfices peuvent chuter de 20 % ou augmenter de 40 % d’une année sur l’autre !
Graphique 4 :

Les risques sont élevés sur le court terme, mais ce type d’investissements est le plus rentable sur le long terme (les Français, sauf de rares exceptions, ne comprendront jamais ces évidences).

Les bénéfices des sociétés américaines sont aux plus hauts historiques : ils représentent 8,2 % du PIB (et ces bénéfices sont de véritables bénéfices, sans tricherie comme en 2006 avec l’hypertrophie de M3-M2),
Graphique 5 :

Les bénéfices d’aujourd’hui sont les investissements de demain qui sont les emplois d’après-demain.
L’aphorisme de l’ancien chancelier socialiste allemand Helmut Schmidt est plus que jamais d’actualité : les investissements se montent à 7 % du PIB, à leurs plus hauts niveaux historiques,
Graphique 6 :

Le taux de distribution des dividendes est revenu dans les normes aux alentours de 60 %,
Graphique 7 :

Les dividendes représentent 5 % du PIB, à leurs plus hauts historiques en période normale,
Graphique 8 :

Les idiots les plus ignares peuvent difficilement soutenir maintenant que l’Amérique est au bord du gouffre, que c’est l’Hindenburg, que ses big banks sont au plus mal, etc., etc.

Pour les Français, il n’y a plus aucun espoir : ils ne comprendront jamais que pour assurer la richesse des nations et de leurs habitants, il aurait fallu introduire un système de fonds de pension en France à la place du système de retraite par répartition.
En attendant cette hypothétique éventualité, spéculons

Un rappel : il ne faut pas confondre fonds de pension et retraite par capitalisation qui est un système qui n’est pas viable au niveau d’une nation.
Cliquer ici pour lire mon billet précédent sur ce thème (c’est le même texte, seuls quelques chiffres varient).

1 réflexion sur “Bénéfices, croissance et spéculations”

Répondre à Pascal Nexus Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.