BNP-Paribas 2° trimestre 2012

Notre Gos banque BNP-Paribas vient de publier ses résultats pour ce dernier semestre (c’est la seule grande banque dans le monde qui ne publie pas ses résultats trimestriels, ce qui est contraire aux règles, donc condamnable mais pas condamné, évidemment !).

Je reprends ici le texte que j’ai écrit pour l’analyse du bilan 2011 en l’actualisant…

Comme je l’ai écrit maintes fois contre tous mes détracteurs, les dirigeants de cette banque comme tous les autres, ne pensent qu’à une chose : augmenter leurs capitaux propres de façon à se rapprocher des multiples d’endettement (mon µ, leverage en anglais) tels qu’ils ont été définis par ce bon vieux Greenspan et la BRI, sans l’avouer de façon à ne pas effrayer le bon peuple ignare.

Grâce au hold-up du siècle réussi sur Fortis, BNP-Paribas a miraculeusement pu améliorer ce multiple à partir de la fin 2009,

Document 1 :

BNP published2008200920102011 Q42012 Q2
Liabilities2 022,321 988,201 923,531 889,911 887,91
Equity53,22869,50174,63275,3782,13
Leverage (µ)3828,625,825,123
Tier 1 (%)2,63,53,944,4

Sommes en milliards d’euros.

Cependant, ces chiffres publiés ne donnent pas une image fidèle de la réalité car les capitaux propres figurant au bilan incorporent en fait des titres super-subordonnés.

Seuls les dirigeants des Gos banques françaises ont réussi à faire admettre par leurs autorités (comptables en particulier) que ces titres puissent être considérés, sous certaines conditions, comme étant des capitaux propres ! Partout ailleurs dans le monde, ces titres sont classés parmi les dettes (ou capitaux étrangers) et non pas dans les capitaux propres.
Cette distinction est importante car les montants de ces titres super-subordonnés sont élevés par rapport à ceux des capitaux propres.

En soustrayant ces titres super-subordonnés (et les actions de préférence en 2008) des capitaux propres publiés, les capitaux propres qui sont réellement à prendre en considération sont les suivants,

Document 2 :

BNP2008200920102011 Q42012 Q2
Capitaux propres publiés53,22869,50174,63275,3782,13
Titres super Surbordonnés…10,5218,0458,0297,2617,243
Actions de préférence5,253----
Capitaux propres réels37,45461,45666,60368,10974,887

Ainsi, en respectant les méthodes de calcul préconisées par ce bon vieux Greenspan et la BRI, c’est-à-dire en comptabilisant les capitaux propres à leur juste valeur, sans les actions de préférence, sans les divers titres (super-)subordonnés, sans les minoritaires, le leverage réel de BNP descend mollement à 25,3 alors que le maximum est de 10, ce qui correspond à un ratio Tier 1 réel de 4,0 % (pour un minimum de 10 %),

Document 3 :

BNP Bâle III2008200920102011 Q42012 Q2
Liabilities2 038,101 996,241 931,561 897,171 895,15
Equity37,45461,45666,60368,10974,887
Leverage (µ)54,432,52927,925,3
Tier 1 (%)1,83,13,43,64

Le montant des capitaux propres publié

Document 4 :

doit être diminué du montant des titres super-subordonnés (chiffres entourés en rouge) considérés selon la réglementation française comme faisant partie des capitaux propres, ces informations se trouvent page 8 dans les Etats financiers consolidés non audités,

Document 5 :

Une fois de plus, il faut relever que les dirigeants des Gos banques françaises ont réussi à faire régner leur propre loi, c’est-à-dire qu’ils ont pu exercer une influence déterminante sur les autorités de façon à enjoliver leurs résultats qui sont cependant décryptables… à condition de le faire.
Heureusement, à ma connaissance, je suis toujours le seul à le faire mais mes analyses ont été confirmées par l’IASB qui déplore que des banques dans le monde ne respectent pas les règles internationales, ce qui fausse les comparaisons quand les corrections ne sont pas faites.
Dans cette atmosphère de déclarations qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité en vue de tromper les investisseurs, ce qui est condamnable mais pas condamné, évidemment, les cours de nos Gos banques varient considérablement, ce qui permet aux personnes bien informées de faire des bénéfices indus en toute quiétude…
Avant de sombrer, l’URSS donnait l’impression aux idiots nuisibles d’avoir un avenir radieux. Il en est de même pour l’€URSS.

Cliquer ici pour lire le document de la BNP d’où sont tirées ces dernières données et cliquer ici pour lire mon article sur le bilan 2011 de BNP.

7 réflexions sur “BNP-Paribas 2° trimestre 2012”

  1. Bonjour,

    on parle souvent des très grosses banques, mais les assureurs sont pas mal non plus.

    Groupama a été dans un état catastrophique jusqu’à fin 2011 (89 milliards de bilan pour moins de… 3 milliards de fonds propres!).
    Depuis le 1er janvier, ils ont vendu les bijoux de famille et réduisant la voilure de leur bilan. Mais dans l’absolu, ils ont vraiment frôlé la catastrophe (fonds propres passés de 4,4 à 2.9 milliards d’euros entre décembre 2010 et décembre 2011….).

    Une petite étude du parcours chaotique de cette pépite devrait être palpitante !…..

  2. Déclaration de BNP sur leur Solvabilité :

     » Les fonds propres « common equity Tier 1 » se montent à 63,2 milliards d’euros au 30 juin 2012,
    en hausse de 3,1 milliards d’euros par rapport au 31 mars 2012. Cette hausse intègre notamment
    +1,2 milliards de génération organique, +1 milliard lié au succès du paiement du dividende 2011
    en actions choisi par 72% des actionnaires, et +0,6 milliard d’effet de change.

    Les actifs pondérés1 s’élèvent à 578 milliards d’euros et sont stables par rapport au 31 mars 2012,
    l’impact du plan d’adaptation (-7 milliards d’euros) ayant été compensé par un effet change
    (hausse du dollar notamment).

    Ainsi, au 30 juin 2012, le ratio « common equity Tier 1 de Bâle 2.5 », qui correspond aux règles de
    la directive européenne « CRD3 » entrée en vigueur fin 2011, s’élève à 10,9%, en hausse de
    50 pb par rapport au 31 mars 2012. L’objectif fixé par l’Autorité Bancaire Européenne (EBA) de
    ratio de solvabilité à 9%, fin juin 2012, qui, au-delà de la CRD3, impose une déduction
    supplémentaire pour les moins-values latentes sur les titres souverains européens détenus (40 pb
    pour BNP Paribas) est largement dépassé.
    Le ratio « common equity Tier 1 de Bâle 3 » tenant compte de l’ensemble des règles de la CRD42
    sans dispositions transitoires (« Bâle 3 plein ») s’établit ainsi à 8,9% au 30 juin 2012. Il inclut un
    impact de -40 pb dû à la réévaluation des titres souverains européens détenus.
    L’objectif d’un ratio « common equity Tier 1 de Bâle 3 plein » de 9% au 31 décembre 2012 est
    donc presque atteint avec six mois d’avance. »

    Si je comprends bien ils calculent leurs ratios sur les actifs pondérés de 578 milliards alors que leur bilan
    fait pratiquement 2 milliards?! A quoi correspondent ses actifs pondérés?!

    1. Le papier se laisse imprimé en « bla-bla » bien orchestré pour endormir le dindon qui est partie prenante à son inssue de la farce. Dindon qui fait confiance à priori.
      En effet un beau discours écrit à l’égard des clients leur semble bien préférable aux chiffres inscrit dans la bonne case !.

  3. Jeudi 2 aout 2012 :

    Mario Draghi : c’était du bluff.

    Mario Draghi : c’était du pipeau.

    Mario Draghi est le gardien de la fosse septique.

    La Banque Centrale Européenne est devenue une fosse septique, remplie d’obligations d’Etat pourries.

    Elle sent mauvais, ta fosse septique, Mario. Elle est en train de déborder. Reste bien assis sur le couvercle de ta fosse septique, Mario.

    Si tu es croyant, prie le Ciel pour éviter le débordement de ta fosse septique.

    Mais surtout, Mario, surtout, ne nous rejoue plus de pipeau. Ce n’est plus la peine : nous savons tous ce que tu es.

    Tu es un impuissant qui bluffe.

    Tu es un impuissant qui ne peut faire qu’une seule chose : jouer du pipeau.

    Tu es un impuissant qui joue du pipeau, assis sur le couvercle de ta fosse septique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fosse_septique

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