Banque Martin Maurel 2011

La Banque Martin Maurel vient de publier son bilan et son résultat de 2011…

Son multiple d’endettement (mon µ, leverage en anglais) le concept de référence pour les banques, s’est un peu détérioré en 2011 mais il répond presque aux exigences de ce bon vieux Greenspan et de la communauté financière et bancaire internationale en étant légèrement supérieur à 10 fin 2011, ce qui est acceptable, surtout comparativement aux Gos banques,

Document 1 :

Martin Maurel20072008200920102011
Total des dettes1 694,271 729,041 568,191 655,151 925,91
Capitaux propres118,321137,014154,777163,048171,803
Leverage (µ)14,312,610,110,211,2
Tier 1 (%)77,99,99,98,9
Résultat net19,18517,98218,12818,49616,115
ROE16,213,111,711,39,4

Sommes en millions d’euros.

Ce tableau se lit de la façon suivante : le total des dettes, soit 1,925 milliards d’euros, représente 11,2 fois le montant des capitaux propres qui se montent à 171,8 millions d’euros.

Ce multiple d’endettement est l’inverse du ratio Tier 1 réel : les capitaux propres doivent représenter au moins 10 % du total des dettes.

Un leverage (µ) aux alentours de 10, c’est parfait. Aucune Gos banque française ne respecte cette norme.
Il aurait fallu augmenter les capitaux propres de 19 millions d’euros pour respecter strictement les règles prudentielles, ou diminuer proportionnellement les dettes.

La rentabilité des capitaux propres mesurée par le ROE (Return On Equity, le rapport du résultat net sur les capitaux propres), s’est détériorée pour tomber à 9,4 % ce qui est encore très satisfaisant car rares sont les banques qui peuvent atteindre la norme de 15 %.

Cette banque, comme les autres, souffre des turbulences financières qui ont fait tomber les taux à des niveaux très bas, ce qui est difficile à gérer quand cette situation a été mal anticipée.

Document 2 :

Une petite remarque : la banque Banque Martin Maurel respecte les règles comptables internationales et ne triche pas comme les mécanos de la Générale en assimilant des dettes subordonnées aux capitaux propres, ce qui est condamnable mais pas condamné en France.

Une fois de plus, il est totalement inutile de chercher des solutions aux problèmes des big banks too big to fail : il suffit de les laisser faire !

Les marchés, c’est-à-dire les bons spéculateurs (les investisseurs qui ont une bonne culture économique et financière et qui voient juste et loin) obligent les dirigeants des banques à respecter les ratios d’endettement prudentiels tels qu’ils ont été définis par les Américains, et en particulier par ce bon vieux Greenspan : les cours des bad banks plongent, ceux des bonnes banques sont dans les normes.

Les actionnaires qui jouent leur rôle sont les meilleurs défenseurs de leurs propres intérêts, de ceux de leurs clients et finalement de la nation.
Avec de telles banques, il n’y aurait plus de risques systémiques.

Le capitalisme libéral n’est pas à repenser, mais à restaurer.

Seules les banques de Navarre (et surtout d’Helvétie !) peuvent faire aussi bien sinon mieux !

Cliquer ici pour lire mon billet du 1° septembre 2011 sur les résultats de 2010 de la Banque Martin Maurel,
cliquer ici pour accéder au site de cette banque,
cliquer ici pour lire son dernier rapport financier.

5 réflexions sur “Banque Martin Maurel 2011”

  1. Jeudi 7 juin 2012 :

    L’Espagne emprunte 2,074 milliards d’euros, mais à un coût très élevé.

    L’Espagne a levé jeudi 2,074 milliards d’euros en obligations, un peu plus que prévu, grâce à la forte demande des investisseurs, mais a dû concéder des taux d’intérêt en hausse sur l’échéance-phare à dix ans, au-dessus de 6%.

    Le taux à 10 ans a atteint 6,044%, contre 5,743% lors de la dernière émission similaire, le 19 avril 2012, selon un communiqué de la Banque d’Espagne.

    Les taux sont également en forte hausse pour les obligations à plus court terme : pour l’emprunt à quatre ans, le taux a atteint 5,353%, contre 4,319% lors la précédente émission comparable.

    Enfin, pour l’emprunt à deux ans, le taux a atteint 4,335%, contre 3,463% lors de la précédente émission.

    L’Espagne est au coeur des inquiétudes des marchés, depuis la demande d’aide publique historique de plus de 23 milliards d’euros formulée en mai par Bankia, troisième banque du pays par actifs, les investisseurs craignant qu’elle ne puisse assumer seule ses obligations financières et doive demander une aide extérieure.

    Les analystes chiffrent la facture entre 60 et 200 milliards d’euros, mais le ministre espagnol du Budget a assuré mardi que le chiffre ne serait pas très élevé.

    (©AFP / 07 juin 2012 11h32)

    En clair :

    L’Espagne est foutue.

  2. De toute façon, quand on va « argentiner », que vous soyez à martin maurel ou chez les péquenots qui jouent au banquier, le résultat va être le même : on va vous piquer votre fric…

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