Après 1968, tout le monde, y compris la ménagère, savait qu’une dévaluation était inéluctable à cause des mauvais fondamentaux. Pompidou l’a faite, ce qui a permis de prolonger la croissance de quelques années qui furent la fin des 30 Glorieuses.
Maintenant, non seulement les Français ont accepté cette ineptie contre nature qu’est l’euro, mais encore, ils acceptent sans réagir une hausse de cet euro par rapport au dollar.
Résultat logique : le déficit de la balance commerciale augmente. Il a atteint 7,14 milliards d’euros en avril, nouveau record historique d’après la Douane. Comme il n’est pas compensé par des entrées de capitaux (comme c’est le cas aux Etats-Unis), ce sont les excédents de l’Allemagne (12 milliards d’euros) qui sauvent les apparences en cachant la dérive de nos fondamentaux.
En extrapolant les chiffres de la Douane (qui sont toujours sous-évalués), le déficit commercial réel devrait être de l’ordre de 8 milliards d’après la Banque de France qui tient les comptes de la France avec nécessairement davantage de rigueur,
Bien entendu, c’est pire dans les autres de ces cochons de pays du Club Med, surtout en Grèce et au Portugal.
Le problème n’est pas d’accorder encore quelques milliards d’euros à l’Etat grec pour gagner quelques semaines de répit avant le début de la chute finale des dominos euro-zonards, mais de s’organiser dans cette perspective car le désordre sera important.
Il n’y aura certainement pas de faillite majeure (de la BCE par exemple) mais une série de graves dysfonctionnements qui s’enchaineront et qui feront plonger les marchés et l’activité en Europe.
Les affaires récentes, celles de DSK et de la bactérie tueuse, montrent que les réactions des Français (et des Européens) peuvent avoir très rapidement des conséquences catastrophiques.
Il n’y a plus que des journaleux et des bonimenteurs qui fonctionnent au copier-coller, il n’y a plus aucun économiste, plus aucun professeur d’économie. Les Français ont tout oublié.
De Gaule disait que les Français étaient des veaux, maintenant, ils sont passés au stade végétal : ce ne sont que des consconsbres !
Par ailleurs, le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, en rajoute toujours un peu plus : il vient une fois de plus de faire plonger les marchés avec sa dernière déclaration.
En pareilles circonstances, ce bon vieux Greenspan se démenait toujours pour inciter les Américains à dépenser leurs dollars : sortez, prenez l’avion, allez aux spectacles, dans les centres commerciaux, dépensez votre argent, ça fera repartir la croissance et l’emploi !
Précipiter la chute de la zone euro n’est peut-être pas la meilleure solution pour l’Amérique.
Mercredi 8 juin 2011 :
L’Allemagne est POUR une restructuration de la dette grecque.
Le ministre allemand des Finances a conditionné mercredi une aide financière supplémentaire à la Grèce à une participation accrue des créanciers privés à l’effort, par le biais d’une restructuration de la dette.
Dans une lettre aux plus hauts responsables s’occupant de la crise de la dette, dont l’Associated Press a obtenu une copie, Wolfgang Schäuble propose d’allonger de sept ans les délais de remboursement de la dette afin de donner plus de temps à la Grèce pour réformer son économie.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=1dfd8e2e0a616ead15d58310fae3ac7d
Le même jour, la France se déclare CONTRE une restructuration de la dette grecque.
La France a réaffirmé mercredi, par la voix du porte-parole de son gouvernement François Baroin, son opposition à toute restructuration de la dette grecque.
M. Baroin, qui est également ministre du Budget, était interrogé, lors de son compte-rendu hebdomadaire du Conseil des ministres, sur la proposition du ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble d’allonger de sept ans les échéances des obligations grecques en circulation.
La ligne de la France, c’est « le refus de la restructuration de la dette grecque. Nous ne dévions pas de cette ligne », a affirmé M. Baroin.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=bf8f32af6fe5d7dbdbbea6de7c912e8e
Conclusion :
l’Union Européenne, c’est des Etats qui ne sont d’accord sur rien.
Pour une fois, Baroin dit qqch de juste ! Il doit viser la place de Bécassine partante pour le FMI…
Cessez de vendre votre peur………..vous imaginez les milliers de milliards en défaut qu’entraineraient les 300 milliards grecs ???????