€ crise : suite, avant la fin…

Les autorités euro zonardes font preuve d’imagination pour retarder les échéances inéluctables…

Les projets les plus fous sont présentés le plus sérieusement du monde, comme par exemple une contribution dite volontaire des banques qui accorderaient à la Grèce des prêts perpétuels jamais remboursés !

Rien de fondamentalement nouveau par rapport à ce que j’en ai écrit depuis un certain temps : depuis l’annonce de la démission d’Axel Weber de la Buba, les bons spéculateurs attendent la chute finale.

Pour la retarder, les gens de la BCE ont choisi la pire des solutions : faire remonter l’euro par rapport au dollar (en particulier en relevant le taux de base et en annonçant un nouveau relèvement), ce qui a l’avantage de maintenir les capitaux dans la zone euro (pour différer cette crise pour sauver les banques) mais a le gros inconvénient de couler les entreprises de la zone, surtout des PMI (en dehors de l’Allemagne).

Le pire peut arriver dans cette zone euro très vite, et le plus tôt serait le mieux.

Cliquer ici pour lire un document très intéressant d’un think tank anglais : OpenEurope transmis par un de mes lecteurs que je remercie.

10 réflexions sur “€ crise : suite, avant la fin…”

  1. Mardi 7 juin 2011 :

    Moody’s : Un report d’échéance pour la Grèce constituerait sans doute un défaut.

    Un report de l’échéance de la dette par ses créanciers privés pourrait difficilement être considéré comme une démarche totalement volontaire et constituerait donc probablement un défaut, a déclaré mardi le directeur de la division « risque souverain » de Moody’s.

    Un tel report fait partie des solutions évoquées pour impliquer le secteur privé dans un nouveau plan d’aide financière à Athènes, en cours de négociation avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

    « On a du mal à imaginer, dans les circonstances actuelles, que cela se fasse volontairement », a déclaré Bart Oosterveld à des journalistes à Paris.

    « Notre définition du défaut implique, pour que quelque chose soit volontaire, que cela soit vraiment volontaire », a-t-il ajouté.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRP6E7G402G20110607

    1. Dow Jones : Tout projet qui verrait les créanciers privés de la Grèce acquérir de nouveaux titres lorsque les leurs parviendront à maturité afin d’apporter des fonds frais au pays, écrasé par le poids de sa dette, serait considéré comme un défaut de paiement par Moody’s Investors Service Inc., a déclaré mardi le patron de la division risque souverain de l’agence de notation.

  2. impossible de laisser aller au défaut , tout sera fait contre , y compris payer à la place des grecs au fur et à mesure , c’est un temps de 200 ans.

  3. Mercredi 8 juin 2011 :

    Le déficit du budget de l’Etat français s’est creusé fin avril, à 61,4 milliards d’euros, contre 56,2 milliards un an plus tôt, mais cette dégradation est liée à des raisons « exceptionnelles » et les recettes fiscales sont en nette amélioration, a annoncé mercredi Bercy.

    Fin mars, le déficit budgétaire s’était établi à 33,6 milliards.

    « Les premiers mois de l’année, la comparaison avec l’exercice précédent reste encore peu significative et marquée par des événements exceptionnels », affirme, comme les mois précédents, le ministère du Budget dans un communiqué.

    Bercy explique l’évolution par une dégradation du solde des comptes spéciaux (avances et opérations financières) de 14,6 milliards, liée aux décaissements du prêt à la Grèce en janvier et en mars, et à des avances anticipées aux collectivités locales dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle, une mesure qui n’aura pas d’impact budgétaire sur l’ensemble de l’année.

    http://www.romandie.com/news/n/France_le_deficit_de_l_Etat_se_creuse_en_avril_raisons_exceptionnelles080620110906.asp

    En clair :

    – La France était déjà surendettée.

    – La France s’est surendettée encore plus pour pouvoir prêter de l’argent à la Grèce.

    – La Grèce est insolvable : la Grèce ne pourra pas rembourser ses dettes.

    – Les Etats européens surendettés se surendettent encore plus pour pouvoir prêter de l’argent aux Etats européens en faillite, qui ne les rembourseront jamais.

    – L’Union Européenne est devenue folle : l’Union Européenne est devenue un suicide collectif.

  4. (CercleFinance.com) – Les marchés européens semblent exprimer leur déception à la suite du discours tenu mardi soir par Ben Bernanke, qui marque un tournant dans la politique monétaire de la Fed dans un sens plus restrictif.

    ‘Le président du Fed confirme un ralentissement de l’économie américaine, principalement imputable à la désorganisation de la production du fait du séisme japonais et à la hausse des prix de l’énergie. Mais ces deux éléments sont temporaires et la croissance américaine va s’accélérer sur la seconde partie de l’année’, note un analyste d’Aurel BGC.

    Ce dernier estime donc que ‘les marchés n’ont donc pas à attendre de soutiens supplémentaires du Fed qui a déjà mis en place une politique monétaire ultra-accommodante.’

  5. Peut-être l’issue de cette crise monétaire pourrait (une fois de plus) venir des USA ? Si la Fed commence à remonter ses taux, les problèmes de l’Europe pourriaent un peu s’apaiser.

  6. Mercredi 8 juin 2011 :

    Le Crédit agricole, qui est l’une des banques étrangères les plus exposées au risque grec, s’est dit mercredi favorable à un allongement de la dette souveraine de la Grèce.

    « Si on allège la dette souveraine grecque, cela devrait bénéficier à l’économie grecque et donc bénéficier aux acteurs de l’économie grecque », a dit à Reuters Jean-Paul Chifflet, le directeur général de Crédit agricole SA, en marge d’une conférence de presse à Milan.

    « Et donc nous devrions mieux nous en porter par rapport au crédit aux particuliers et aux professionnels », a-t-il ajouté.

    Selon l’agence de notation Fitch, Crédit agricole est exposé à hauteur de 24,5 milliards d’euros au risque de dette grecque, dont 631 millions d’euros pour la seule dette souveraine de la Grèce.

    Prié de dire si la banque avait été approchée par des responsables européens pour discuter d’un allongement des échéances de la dette publique grecque, Jean-Paul Chifflet a répondu : « Pour le moment, je n’ai pas été approché ».

    « C’est dans l’air du temps. Cela devrait venir », a-t-il encore dit.

    Le Crédit agricole a redit qu’une restructuration ou une décote de la dette publique n’aurait pas d’impact majeur sur la banque.

    « Admettons qu’on ait un haircut (décote, NDLR) dans le pire des cas de 25 %, c’est 125 millions (de pertes, NDLR), a-t-il souligné. Il n’y a pas de bosse. »

    « Il y a souvent un amalgame qui est fait. Je tiens à insister sur cette différence majeure entre le risque de la dette (souveraine, NDLR) grecque, et le crédit fait aux particuliers et aux professionnels. »

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/credit-agricole-favorable-a-un-allongement-de-la-dette-grecque_256800.html

    En clair :

    le patron du Crédit Agricole chie dans son froc quand il pense à la dette souveraine grecque.

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