Les banksters du Crédit Agricole sont très contents d’avoir acheté la banque italienne Creval (Credito Valtellinese) pour la modique somme de 785 millions d’euros, mais que vaut cette banque en réalité ?
Il est difficile de répondre à cette question car les comptes des banques européennes ne donnent que rarement une image fidèle de la réalité et les banques italiennes ont la réputation d’être encore moins fiables que les autres…
KPMG qui certifie les comptes de Creval ne se mouille pas trop à ce sujet comme le montre son opinion sur les derniers comptes semestriels publiés (1° semestre 2020) : we do not express an audit opinion on the condensed interim consolidated financial statements (nous n’exprimons pas une opinion d’audit sur les états financiers consolidés intermédiaires résumés)… ce qui signifie en clair et entre les lignes que des cadavres sont possiblement cachés dans des placards de cette banque mais qu’ils n’ont pas été découverts en analysant les comptes semestriels !
Document 1 :
Il est rare que de telles réserves soient formulées par les sociétés comme KPMG qui certifient les comptes des entreprises.
Les investisseurs donnent souvent un ordre de grandeur de la valeur d’une société cotée à partir du cours de ses actions, ce qui est un autre moyen d’évaluer Creval.
Or les variations du cours de Creval ont été de très grande ampleur avec un plus haut de… 1 423 euros atteint le 13 mai 2007 et un plus bas de… 3,58 euros atteint le 12 mars 2020 au plus fort du Krach lié à cette histoire de coronavirus !
Document 2 :
Plus récemment, après avoir remonté en fluctuant entre 7 et 8 euros de la mi-août à la mi-octobre 2020, le cours de Creval plongeait à nouveau pour atteindre un plus bas de 5,85 euros le 29 octobre, peut-être à cause de quelques cadavres qui commençaient à se voir dans certains de ses placards, ce qui valorisait cette banque à 400 millions d’euros environ,
Document 3 :
Cependant, le cours est reparti à la hausse après le 29 octobre, a posteriori grâce à de discrets délits d’initiés pour bondir le 23 novembre lorsque les banksters du Crédit Agricole ont lancé cette OPA sur Creval !
Donc, les banksters de Crédit Agricole ont acheté Creval pour 785 millions d’euros alors que les investisseurs évaluaient cette banque à moins de 400 millions fin octobre 2020 !
Bravo les artistes !
Compte tenu de la forte probabilité de trouver un jour des cadavres dans les placards de Creval, il est impossible de donner une évaluation fiable à partir de l’analyse des comptes publiés…
Il faudrait ouvrir tous les placards de cette banque pour savoir ce qu’ils cachent.
En effet, rien d’anormal n’est a priori décelable dans le dernier bilan publié,
Document 4 :
Compte tenu des capitaux propres tangibles de 1,822 milliard d’euros (Common Equity Tier 1 CET1) publié, le total des dettes de Creval est de 23,202 milliards, ce qui donne un multiple d’endettement (leverage) de 12,7 qui est satisfaisant mais il est peu probable qu’il soit fiable,
Document 5 :
Les provisions sur les pertes potentielles concernant les prêts accordés sont a priori crédibles bien qu’inquiétantes car sur 22,241 milliards de prêts bruts 19,757 milliards sont comptabilisés dans les actifs (cf. document 4) ce qui conduit à des pertes provisionnées de 2,484 milliards soit un taux de pertes particulièrement élevé de 11,2 % !
Document 6 :
En complément, les résultats publiés montrent un taux de rentabilité nette de l’ordre de 10 % (résultat net sur chiffre d’affaires en pourcentage) ce qui est faible pour une banque,
Document 7 :
Cliquer ici pour accéder aux résultats financiers de Creval.
© Chevallier.biz
Une faillite en cache une autre et pour combien de temps encore
Ces achats à l’étranger sont des opérations purement spéculatives, dans l’attente de la réalisation d’une plus value à la revente. Ce n’est pas très compliqué : On prend l’oseille et on se casse.
bonne soirée…