Déficits dans la balance des paiements : avril 2012

La Banque de France a publié les chiffres de la balance des paiements du mois d’avril 2012.
Tout le monde devrait en parler car c’est très important, surtout dans le cadre des campagnes présidentielles et législatives…

La balance des transactions courantes synthétise le résultat de l’ensemble des activités courantes d’une nation vis-à-vis du reste du monde.
Elle montre une dégradation étonnamment régulière depuis que la Banque de France publie ces chiffres, c’est-à-dire depuis le début de l’euro-système, quelle que soit la couleur du gouvernement,

Graphique 1 :

L’ardoise se monte maintenant à 196 milliards d’euros depuis mars 2005,

Graphique 2 :

Les conséquences en sont occultées par l’existence de la zone euro et par les achats massifs de mauvais bons du Trésor français par des investisseurs à l’étranger, imprudents, ignares et crédules.

Le déficit de la balance commerciale de ce mois a été de 6,081 milliards d’euros contre 5,994 milliards le mois précédent et encore et toujours en excédent pour l’Allemagne !

Graphique 3 :

C’est à nouveau le grand plongeon mais aucun journaleux, aucun bonimenteur, aucun candidat aux élections présidentielles et législatives n’en a parlé.

Depuis juillet 2011, ce déficit est supérieur à 70 milliards d’euros sur les 12 derniers mois avec un record historique atteint en décembre 2011 à 73,7 milliards,

Graphique 4 :

Depuis juin 2004, le cumul des déficits des biens seuls atteint un nouveau record de 354 milliards d’euros,

Graphique 5 :

Comme la France n’est plus compétitive vis-à-vis de l’étranger, surtout avec un euro fort, les entreprises étrangères ont peu investi en France (4,1 milliards d’euros) alors que les entreprises françaises ont davantage investi à l’étranger : 5,7 milliards, la tendance du déficit des IDE (Investissements Directs Etrangers) se poursuit depuis l’adoption de l’euro,

Graphique 6 :

La première augmentation des déficits des IDE est due à l’action de la dame des 35 heures qui est maintenant presque au pouvoir et qui pourrait produire les mêmes effets, la seconde vague est celle qui a été provoquée par les turbulences financières initiées par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, sur laquelle a surfé notre histrion ignare.

Depuis l’adoption de l’euro, le cumul des déficits des IDE atteint 622 milliards d’euros !

Graphique 7 :

Comme je l’ai écrit à maintes reprises, les déficits des différentes rubriques de la balance des paiements sont obligatoirement compensés par des transferts comptabilisés dans cette rubrique absconse N.4.700. Compte financier, Autres Investissements, Transactions nettes, France vis-à-vis du reste du monde, Solde, Non CVS-CJO, Mensuel, correspondant à la dette nette de la France vis-à-vis de l’étranger quand les transferts de capitaux libres ne peuvent pas le faire.

Le montant de la dette nette apparente de la France est maintenant revenu aux alentours de zéro, ce qui est moins inquiétant en apparence que pendant les grandes turbulences financières,

Graphique 8 :

Comme je l’ai écrit précédemment, ces transferts proviennent des excédents allemands, des investissements en portefeuille en France d’opérateurs à l’étranger et indubitablement par le rapatriement de milliards de dollars empruntés par les Gos banques françaises aux Etats-Unis pour ne pas être en défaut de paiement dans cette devise ce qui cache l’ampleur des déficits réels (plus de 1 000 milliards d’euros !).
L’€URSS ne survit (miraculeusement) que grâce aux largesses allemandes (et aux acrobaties des banques), mais ça ne peut pas durer éternellement…
Les déficits des balances commerciales peuvent être compensés par des entrées nettes de capitaux attirés par le dynamisme d’entreprises innovantes et rentables et par la sécurité que procurent les bons d’un Trésor sain comme c’est le cas aux Etats-Unis et en Helvétie.
Jadis, avant l’adoption de l’euro, tout le monde, de la ménagère au président de la République savait qu’une telle situation allait conduire la France à une dévaluation et à un serrage de ceinture général. Maintenant, à part quelques rares personnes encore conscientes, plus personne ne comprend ces problèmes économiques et financiers élémentaires.
Il aurait suffi de sortir de l’euro-système pour rétablir les équilibres fondamentaux. Tant que ce ne sera pas réalisé, la situation continuera à se dégrader. Elle n’est plus supportable pour les Grecs. Elle sera de plus en plus difficile à vivre pour les Français et les autres malheureux Euro-zonards.
L’€URSS peut végéter voire sombrer, ce qui n’est pas trop grave car les exportations américaines dans cette région du monde ne représentent que 2 % du PIB des Etats-Unis, ce qui est marginal, comme l’a relevé le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke.
Les Européens se seront détruits eux-mêmes par leur manque de culture économique et financière, ce qui est quand même assez surprenant, mais vu les réactions des uns et des autres, tout à fait compréhensible.
Dans ces conditions, il est évident qu’il aurait fallu prendre les bonnes décisions qui s’imposaient

Cliquer ici pour voir la page des données de la Banque de France sur la balance des paiements,
cliquer ici pour lire mon article précédent sur la balance des paiements.

36 réflexions sur “Déficits dans la balance des paiements : avril 2012”

  1. Bonjour,

    Je rencontre un problème, je suis abonné depuis très longtemps à votre Site, mais en ce moment je ne reçois plus votre Newsletter dans ma boite mail ????

    Bien cordialement,
    Jérome

  2. Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre : les dominos tombent les uns après les autres.

    L’Espagne et l’Italie foncent vers un défaut de paiement total.

    Jeudi 14 juin 2012 :

    L’Italie emprunte 4,5 milliards d’euros à moyen et long terme, bond des taux.

    L’Italie a vu ses taux flamber et dépasser les 6% sur les échéances les plus longues jeudi lors d’une émission de dette très suivie, alors qu’elle est de nouveau sous la pression des marchés, mais elle a atteint son objectif maximum en levant 4,5 milliards d’euros.

    Le Trésor italien a emprunté 3 milliards d’euros de titres à trois ans à un taux de 5,30%, contre 3,91% le 14 mai, dans un marché tendu, marqué par la dégradation de la note de l’Espagne de trois crans par Moody’s, qui a propulsé les taux de Madrid à des nouveaux sommets sur le marché secondaire.

    Selon le résultat de l’opération communiqué par la Banque d’Italie, Rome a en outre émis 627 millions d’euros de titres à échéance 2019 et 873 millions à échéance 2020.

    Sur ces deux maturités, les taux ont franchi la barre symbolique des 6%.

    Pour l’emprunt à 7 ans, l’Italie a dû payer un taux de 6,10%, contre 5,21 % lors de la précédente émission le 27 avril.

    Pour l’emprunt à 8 ans, l’Italie a dû payer un taux de 6,13%, contre 5,33% lors de la précédente émission le 14 mai.

    Mercredi, Rome avait déjà enregistré un bond de ses taux à 3,972%, contre 2,34% le mois dernier lors de l’émission de 6,5 milliards d’euros de titres à un an.

    L’Italie, qui avait réussi à regagner la confiance en début d’année grâce aux mesures de rigueur et aux réformes du gouvernement Monti, alimente à nouveau l’inquiétude des marchés.

    A présent que l’Espagne a accepté un plan d’aide pour ses banques, certains analystes craignent que l’Italie, dont la dette colossale dépasse les 120% du PIB, ne soit le prochain domino de la zone euro à tomber.

    (AWP / 14.06.2012 12h00)

  3. Bonjour,

    Si j’en crois cet article, une forme de croissance règne en Espagne, non?: « Le taux à 10 ans de l’Espagne a atteint un nouveau plus haut depuis la création de la zone euro jeudi matin, tout près des 7%, creusant un écart record avec l’Allemagne, dans la foulée de la dégradation de trois crans de la note du pays par l’agence de notation Moody’s. » (http://www.boursorama.com/actualites/dette-le-taux-a-10-ans-de-l-espagne-frole-7-ecart-record-avec-l-allemagne-b61cc4fd31899720decd5cdd8b186333).
    Le mensonge tue, le mensonge tue absolument!!!

    Bonne journée

  4. et oui, la france aussi est cuite… merci pour ces mises à jours régulières qui ne cessent de confirmer depuis des années ce que nos « élites »* ne découvriront que le 18 juin…

    (*c’est les journalisteux qui les nomment ainsi… je conteste le terme)

    vu les efforts incommensurables de la crétinentsia politique et journaleuse pour créer, promouvoir, et sauver cette monnaie inepte… ils feront tout pour essayer de la préserver
    (zone nord, zone sud ou monnaie commune)

    M.Chevallier, en tant que monétariste avisé…
    Pensez-vous que c’est possible de la garder en « monnaie commune » ?
    Ou de créer deux euro-zones ?

    Tout comme la chine évolue avec deux monnaies, ou cuba (on est en €URSS, me semble-t-il… donc c’est bien de prendre ce genre de pays pour référence 😉 )

        1. Non, Non, le franc Suisse existe encore, car nous n’avons pas voulu rentrer dans l’Europe…. c’est tout !!

          Nous sommes un peu les « gaullois » de l’Europe……. !! ;-))

          1. Oui mais je pense que c’est bien parce que nous pondérons les choses relativement longtemps que nous n’y sommes toujours pas. Aurions-nous été plus rapide, que les choses eussent été bien différentes…

            Après, c’est une question de point de vue. 🙂

          2. Malheureusement pour nos amis suisses, la pression politique des US et de l’Europe risque de les rattraper.

            « … Le rapport de l’ambassadeur suisse Jacques de Watteville, le dernier avant son changement de fonction et son départ en Chine, est alarmant. Il parle de «consultations» au sein de la Commission européenne en vue d’une stratégie plus offensive à l’égard de la Suisse… » – Le Temps.ch

            « Contrairement au peuple, les élus veulent adhérer à l’Union européenne »
            http://horsparti.blogspot.fr/2009/01/la-suisse-face-lunion-europenne.html

            « Défendre ce qui nous reste d’indépendance »
            http://reflexionspolitiques.blog.tdg.ch/tag/la+suisse+doit+rester+forte+face+%C3%A0+l%27ue

            etc.

  5. Sur l’émission forum de la RSR M.Beglin et M.Levrat nous signale qu’il n’y a aucun risque sur les actions de la BNS.Je suis rassuré,merci à eux!

    1. BBB+… c’est la note qu’avait l’espgane avant de passer en investissement spéculatif C

      C’est une bonne nouvelle… que la presse n’en dise pas un mot, car rappelons-le tout va bien euroland.

      Je ne sais plus qui disait : « Il y a deux façons de faire faillite : petit à petit …. puis tout d’un coup. »

      Le tout d’un coup est proche.

  6. Depuis le début de la crise, la dette publique de l’Espagne explose :

    2007 : la dette publique était de 36,3 % du PIB.
    2008 : la dette publique était de 40,2 % du PIB.
    2009 : la dette publique était de 53,9 % du PIB.
    2010 : la dette publique était de 61,2 % du PIB.
    2011 : la dette publique était de 68,5 % du PIB.
    2012 : la dette publique était de 72,1 % du PIB fin mars 2012.

    La dette publique de l’Espagne a atteint fin mars un nouveau record historique, représentant 72,1% du PIB, huit points et demi de plus qu’il y a un an (63,6%), selon les chiffres publiés vendredi par la Banque d’Espagne.

    Le niveau de la dette espagnole devrait fortement progresser au cours de 2012, le gouvernement tablant sur 79,8% du PIB en fin d’année, une prévision ne tenant pas compte du prêt européen aux banques espagnoles, qui pourrait atteindre 100 milliards d’euros et augmenter alors la dette de dix points.

    (Dépêche AFP)

    En clair : fin 2012, la dette publique de l’Espagne sera de 90 % du PIB.

    Considérant que l’Union Européenne était à un moment « crucial », le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a décoché de son côté des flèches en direction de celles des « capitales » qui ne mesurent pas l’urgence de la situation.

    « Nous avons un problème systémique devant nous, nous devons avoir un cap et le maintenir. Je ne sais pas si l’urgence est bien comprise par toutes les capitales aujourd’hui », a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.

    http://www.boursorama.com/actualites/italie-monti-affiche-sa-serenite-malgre-la-flambee-des-taux-d-emprunt-80574aa0b4cacf171c2e010311c52766

    José Manuel Barroso vient de comprendre.

    José Manuel Barroso vient de dire la phrase la plus importante :

    « Nous avons un problème systémique devant nous »

  7. @tenshi

    vous utilisez les termes « argentiner » ou «tout d’un coup » mais les bank-Run grec ou espagnol en cours laissent quand même un peu de temps non? en France rien de cela n’est encore dans les médias.
    Avoir des $ chez soi n’est peut-être pas la solution la plus sur?
    Pour l’instant on a l’impression d’un appauvrissement en douceur de l’éclatement de l’Euro grâce à l’union bancaire, le MES….

    1. Oui « en douceur » c’est ce que veulent les Américains, et, pour l’instant, l’obtiennent.

      Voir l’annecdote de la cuisson de la grenouille pour une comparaison tristo-amusante :

      Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

      Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.

      Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.

  8. Fédéric Hardy

    Un grand merci pour le travaille; le partage et vos analyses qui me permette de mieux comprendre ou nous en somme et pourquoi nous en somme arrivés la.
    Sans de gens comme vous et Olivier Berruyer il me serais impossible de mettre le doigt sur ces problèmes.
    J’ai beau avoir quitté le système scolaire très jeune grâce a vous j’adore analyser le bilan de la BCE pour mieux comprendre les rouages de notre système financier.
    Le marché interbancaire étant toujours en perte de confiance je me demande jusqu’où la BCE peut aller avec ses opérations de refinancement a long terme ? Déjà plus de 1000 milliards sur 3 ans !!

    Pour ce qui est du déficits dans la balance des paiements j’ai posé hier la question sur un forum et les réponses ont étés désastreuses du genre « Et la droite faisait mieux » ou encore »On s’en fou » la meilleur a été « tous pourris ils veulent nous ruiner » Pour vous dire le niveau, c’est normalement moi qui a quitté l’éducation national en 5eme qui devrais réagir aussi bêtement, je ne comprend pas des gens avec le BAC voir bien plus qui ne font aucune fautes d’orthographe et qui intéressent plus a la chamaillerie entre Ségolène Royale et la femme du président qu’aux résultat en déficit chronique de la balance des paiements.

    Je vais essayer d’alerter quelques personnes vos graphiques a l’appui, ainsi je pense faire petit par de travaille pour essayer de sortir notre pays de la décadence dans laquelle il s’enfonce chaque jour un peu plus.

    Encore grand merci a vous, j’apprends beaucoup de choses ici comme sur le site de d’Olivier Berruyer.

  9. Terreur sur le monde :
    Lorsqu’un chef d’état traite son homologue de médiocre çà vient de très loin et c’est très profond.
    Les allemands ont de tout temps considéré les autres ainsi.
    Deux idéologies incompatibles.
    C’est pourquoi plus aucune avancée ne sera faite dans aucun sens sur l’euro.
    Les choses resteront en l’état car renflouer les uns par les autres est impossible.
    Ce ne sont pas les petits crédits alloués actuellement qui vont suffire.
    Les allemands vont donc quitter l’euro ou les autres pays vont les chasser.
    Va s’ensuivre un désastre économique mondial bien plus destructeur que la dernière guerre.

  10. « Le moral des investisseurs semblait tout de même soutenu vendredi par des informations de presse selon lesquelles les banques centrales à travers le monde se tenaient prêtes à agir sur les marchés financiers si le résultat des élections venait à déstabiliser les échanges », observaient les analystes de Commerzbank.
    +
    « Le marché est resté soutenu par l’idée un brin perverse que quoi qu’il advienne dimanche soir (en Grèce), ce sera une bonne nouvelle. Ou le plan d’austérité continue et les Grecs restent dans l’euro, ou ils décident de s’en aller, et les banques centrales se devront d’intervenir en mettant tout leur poids dans la balance », en procédant notamment à des émissions de liquidités pour stimuler l’économie, a relevé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
    =
    En clair, « NO LIMIT » aux actions passées et futures des banques centrales pour maintenir le système actuel.
    En dépit de toute logique purement comptable. Mais pour des raisons politiques.

    Pour illustration du même procédé en France, il y a près d’un an, Augustion de Romanet (qui dirigeait alors la Caisse des Dépôts) de confier que le gouvernement de Nicolas Sarkozy ne mettait aucune limite de bilan(s) en cas de nationalisation des banques.

    Précisément ce que Bernanke et Draghi sont bien décidés à continuer de faire sur la FED et la BCE !
    Avec l’aide du FMI notamment.

    VERDICT :
    1. Sauf tsunami (c’est à dire effondrement complet de la confiance), la messe est dite : stagflation, début de récession, intervention(s), reprise (molle) dans les pays « riches, puis (re)démarrage dans les zones en développement (après 5 à 10 ans de crise),
    2. La classe moyenne des pays « riches » va en prendre plein la tête,
    3. En revanche, cette situation va permettre aux classe dirigeantes des pays « riches » de consolider leurs positions sur les pays émergents : car en effet l’avenir est à la zone pacifique et à l’Afrique. L’Europe, elle, va se « japoniser » : vingt années minimum de marasme devant nous. Par le passé, quand il fallait détruite des dettes, on faisait une guerre sur les territoires concernés. Désormais, grâce à la parfaite globalisation des circuits financiers qui pilotent (plus ou moins bien) les classes politiques, on déplace simplement les champs d’investissements et on maintient sous perfusion ceux à mettre en jachère.

    1.  » Par le passé, quand il fallait détruite des dettes, on faisait une guerre sur les territoires concernés.  »

      mais la guerre a eu lieu… en bourse, en coulisses, dans la diplomatie…
      et les idiots qui dirigent l’euro zone ont fait tout l’étalage de leur incompétence

  11. Samedi 16 juin 2012 :

    Allemagne : un responsable conservateur lance un avertissement aux Grecs.

    L’un des responsables conservateurs allemands, Wolfgang Bosbach, a estimé samedi que si la gauche radicale grecque l’emporte lors des élections de dimanche, la sortie de la Grèce de la zone euro ne « sera qu’une question de temps ».

    « Si la gauche radicale s’obstine à dire qu’elle souhaite avoir les aides des autres pays de la zone euro dans leur intégralité mais qu’elle ne veut pas apporter de contreparties, alors ce ne sera qu’une question de temps avant que la Grèce ne sorte » de la zone euro, a souligné M. Bosbach, président de la commission des Affaires intérieures à la chambre des députés, et proche de la chancelière Angela Merkel.

    Ce responsable de l’Union démocrate-chrétienne (CDU) assure en outre qu’indépendamment du vote de dimanche, la Grèce ne remplit pas les conditions pour être membre de la zone euro.

    « Il manque au pays le dynamisme de son économie, de la compétitivité et une administration efficace. Et ce ne sont pas les nouveaux milliards d’aide qui vont changer ça fondamentalement », a souligné M. Bosbach dans l’édition dominicale du « Frankfurter Allgemeine Zeitung », selon des extraits diffusés samedi.

    Selon lui, toutefois, une sortie éventuelle de la Grèce ne sera pas décidée « dans les semaines à venir » mais l’Europe devra aider le pays économiquement dans la phase de transition.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00449674-allemagne-un-responsable-conservateur-lance-un-avertissement-aux-grecs-334541.php

  12. Avec l’Espagne, peut être que la banque centrale européenne va faire un crash contrôlé a la Bernanke (lehman).

    c’est la seule solution pour les européens.

  13. Lundi 18 juin 2012 :

    Dette : le taux de l’Espagne inverse la tendance et se tend au-delà des 7%.

    Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Espagne inversait la tendance lundi matin et se tendait très nettement pour dépasser les 7% et afficher un nouveau record, signe que les craintes sur la zone euro ont repris le dessus malgré le vote grec.

    A 10H12 (08H12 GMT), le rendement de l’emprunt espagnol de référence, qui évolue en sens inverse de la demande, montait à 7,061%, contre 6,838% vendredi soir.

    Ce taux s’était pourtant nettement détendu en début de séance, grâce au bref répit permis par la victoire de la droite pro-euro en Grèce.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

  14. Lundi 18 juin 2012 :

    Banques espagnoles : taux record de créances douteuses en avril, à 8,72%.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en avril, atteignant un nouveau record depuis 1994 à 8,72%, a annoncé lundi la Banque d’Espagne.

    Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, s’élevaient en avril à 152,740 milliards d’euros, soit 8,72% du total des créances, contre 8,37% en mars et 8,15% en février.

    La zone euro a annoncé le 9 juin qu’elle accordait un prêt pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros à l’Espagne pour renflouer son secteur bancaire, très affaibli par son exposition au secteur immobilier sinistré depuis l’explosion de la bulle en 2008.

    Son taux de créances douteuses, qui n’était que de 3,37% fin 2008, s’est par exemple fortement détérioré depuis le début de la crise.

    (©AFP / 18 juin 2012 11h02)

    Dette : le taux de l’Espagne inverse la tendance et se tend au-delà des 7%.

    Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Espagne inversait la tendance lundi matin et se tendait très nettement pour dépasser les 7% et afficher un nouveau record, signe que les craintes sur la zone euro ont repris le dessus malgré le vote grec.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 7,140 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

  15. Lundi 18 juin 2012 :

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 7,158 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

    L’Espagne emprunte désormais à plus de 7 %, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal.

    Ni les 100 milliards d’euros promis aux banques, ni la victoire électorale de la droite en Grèce censée éviter une contagion… Rien ne semble rendre aux marchés la confiance qu’ils refusent à l’Espagne. Ce lundi, le taux d’intérêt des obligations espagnoles à 10 ans a pour la première fois franchi le chiffre de 7 %, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal.

    Dix jours après l’annonce de l’intervention bancaire, les investisseurs associent le sort incertain des établissements de crédit à celui de l’État espagnol. Les deux acteurs, en effet, se tiennent mutuellement par les dettes. L’État sera le garant du remboursement des 100 milliards d’euros débloqués par l’Eurogroupe pour recapitaliser les banques. Et les banques espagnoles, à leur tour, sont l’acheteur principal des obligations d’État.

    Cette liaison périlleuse explique la réaction des marchés. Lorsque les banques donnent des ­signes de faiblesse, la dette souveraine paie les pots cassés. Ce jeudi, la Banque d’Espagne a dévoilé l’évolution des créances douteuses, qui atteignaient, en avril 2012, 152 milliards d’euros, soit 32 % de plus qu’en avril 2011. Elles représentaient 8,72 % du total des crédits, un record depuis 1994.

    L’Espagne souffre également d’un effet collatéral plus inattendu : la victoire des conservateurs en Grèce pourrait placer l’Europe dans de meilleures conditions pour négocier les conditions de l’aide accordée à Athènes… Mais ce qui est pris dans le pot commun pour sauver la Grèce est autant de manque pour aider l’Espagne.

    Les élections grecques, du coup, sont une douche froide pour Madrid. Jusque-là, l’exécutif se réfugiait derrière ce scrutin pour expliquer la nervosité des marchés. Jeudi dernier, le ministre de l’Économie, Luis de Guindos, appelait encore à la «tranquillité»: la volatilité financière, disait-il, était liée à l’incertitude grecque.

    Le gouvernement espagnol en revient désormais à ses fondamentaux : défendre les réformes entreprises et assurer que Mariano Rajoy tiendra le cap. En félicitant par écrit François Hollande après le succès des socialistes aux législatives, le chef de l’exécutif a rappelé qu’il s’appuyait sur une majorité absolue : «Le gouvernement de la France bénéficie comme celui de l’Espagne d’une garantie de stabilité politique pour les prochaines années», écrit Rajoy.

    La détermination du gouvernement est la base que Madrid utilise pour réclamer une fois encore une intervention de la Banque centrale européenne. «La BCE doit répondre avec la plus grande fermeté à ces marchés qui essaient encore de bloquer le développement du projet commun de l’euro», a lancé ce lundi le ministre des Finances, Cristobal Montoro.

  16. Certes, cela va dans le bon sens, puisque cela permettrait de deplacer des euros du Nord au Sud, mais cette idee stupide montre bien a la fois la gravite de la situation et le peu de serieux de certains analystes …

    « Nouriel Roubini, professeur d’économie à la New York University, propose une idée originale : le gouvernement allemand devrait remettre à chaque allemand un bon d’achat de 1000€ plus un crédit d’impôt sur le prix de ses vacances, à dépenser pour ses vacances dans un pays du sud de l’Europe. Cela permettrait au moins de relancer le tourisme en Grèce et en Espagne. »

  17. Crédit d’impôt vacances ?

    Ah oui, ça, c’est une bien bonne idée structurelle et pérenne pour remettre à flots une économie, au même titre que la prime à la casse qui provoque un léger sursaut sur l’encéphalogramme piétinant des ventes de voiture en Europe de l’Ouest avant de retomber encore plus bas qu’auparavant (c’est pas moi, c’est Fitch qui le dit ! http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/18/fitch-souligne-le-danger-des-primes-a-la-casse_1720662_3234.html )

    Bref, l’ami Roubini est à côté de la plaque, sauf s’il a de l’humour et proposé ça suite à un pari perdu avec un pote du G Vain.

      1. Vincent Peillon a déjà amorcé le mouvement…..

        Et Annette Schavan, son homologue allemande, travaille sur ce thème dans le cadre la fameuse convergence franco-allemande….

        A moins que la « médiocrité » chère à Merkel n’empêche ce fabuleux effort d’un « NEIN » sans équivoque….

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