€ crise, Helvétie et Amérique

L’€ crise fait peur car ses conséquences seront douloureuses. Les bons spéculateurs investissent surtout dans les bons bons à 10 ans des Trésors les plus sûrs : ceux d’Helvétie qui sont au plus bas

Document 1 :

et dans le Bund, à l’étage du dessus, et enfin dans les Notes qui sont les 3 meilleurs refuges du monde en cas de tsunami € zonard.

Les Américains bénéficient ainsi de taux historiquement bas, ce qui contribue à maintenir la croissance à un niveau normal sans inflation, favorisant l’investissement productif,

Document 2 :

L’€ crise permet même à la Fed de casser les cycles antérieurs en maintenant pendant une période prolongée l’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans à un niveau idéal, ce qui est la condition nécessaire au prolongement d’une croissance du PIB à son potentiel optimal,

Document 3 :

Par ailleurs, il se confirme que l’écart entre les rendements des mauvais bons du Trésor français à 10 ans en fin de séance européenne et en fin de séance américaine est significatif : une dépêche de l’AFP a confirmé que des établissements financiers américains alimentent chaque jour des banques de la zone euro en liquidités, ce qui les fragilise.

Ça ne peut pas durer éternellement comme l’a dit tristement comme toujours le bombardier furtif B-2.

Quand un tsunami est possible, la seule inconnue est la date. Au Japon, la centrale de Fukushima n’a pas eu de problèmes pendant des décennies, mais un tsunami s’est produit un jour.

9 réflexions sur “€ crise, Helvétie et Amérique”

  1. Bonjour Monsieur Chevallier,

    Si j’ai bien compris il serait temps de mettre nos économies à l’abri et notamment en Suisse (c’est tout de même plus proche que l’Amérique). A mon humble avis au niveau timing, les choses devraient se faire
    après les JO de LONDRES  » Ils ne vont tout de même pas nous gacher la Fête « . Maintenant le nouveau
    gouvernenement est tout à fait capable (comme l’avait fait Mitterrand) de bloquer les transerts d’argent
    à l’Etranger et d’interdire aux banques le virement des capitaux (mais cela ils ne peuvent pas le faire
    avant le fameux 3ÈME tour des élections).

    Qu’ en pensez vous.

    bien cordialement,

    Jérôme

  2. Philippe Soubeyrand

    Merci à tous pour vos réponses.

    Je viens de jeter un oeil sur le site de Martin Maurel.

    Il est précisé dans leurs résultats que le ratio Core Tier 1 de la baqnue est de 13.85%.

    Cela veut donc dire que leur leverage, le µ de JPC, est de 7.22.

    La Banque Martin Maurel se retrouverait donc devant New York Mellon.

    Les capitaux propres de Martin Mellon étant de l’ordre de 174 millions d’euros, cela revient à dire que le cumul de ses liabilities serait de 1 milliard 256 millions d’euros.

    Or, si l’on fait le cumul des actifs concernés dans leur bilan 2010, on obtient, sauf erreur de ma part, ~1 milliard 662 millions d’euros… Ce qui dégraderait leur leverage à 9.55, toujours à 7.22…

    J’ai dû faire une erreur ?

    1. la dernière analyse de M.Chevallier concluait aussi à un 10 en levier. (en 09/2011)
      Mais il ne parle plus que des banques systémico-failliteuses.

  3. Jeudi 24 mai 2012 :

    L’euro poursuit sa dégringolade, le sommet européen ne rassure pas.

    L’euro continuait sa chute jeudi face au billet vert, à des niveaux plus vus depuis près de deux ans et s’approchant du seuil de 1,25 dollar, dans un marché toujours hanté par le spectre d’une sortie de la Grèce de la zone euro et guère rassuré par le sommet européen de la veille.

    « Ce sommet a été une véritable déception, aucune nouvelle mesure pour la croissance n’étant esquissée, alors qu’il semble évident que l’Allemagne est encore très loin de soutenir l’idée d’une plus grande solidarité budgétaire » au sein de la zone euro, observait Steen Jakobsen, économiste chez Saxo Bank.

    Les dirigeants ont ainsi envoyé des messages contradictoires sur les mesures à prendre pour contrer la crise, le président français François Hollande s’opposant à la chancelière allemande Angela Merkel sur la question des euro-obligations.

    Les participants se sont néanmoins entendus pour réaffirmer leur soutien à l’adhésion de la Grèce à l’euro aussi longtemps qu’Athènes maintiendra ses engagements de réformes structurelles.

    « Mais ces propos largement attendus ne sont pas exactement rassurants, puisqu’il est probable que de telles déclarations seront faites par les dirigeants européens jusqu’à la veille d’une sortie effective de la Grèce » de l’Union monétaire », ironisaient les analystes de Commerzbank.

    « On a eu les platitudes habituelles, les claques dans le dos, mais les vraies décisions sur les eurobonds ou un pare-feu renforcé dans la zone euro ont été repoussées au prochain sommet européen fin juin… or, à ce moment-là, il sera peut-être trop tard », a résumé Simon Denham, directeur de la maison de courtage Capital Spreads.

    En effet, le marché est suspendu à la perspective d’un nouveau scrutin législatif en Grèce le 17 juin, car en cas de nouvelle poussée des partis anti-austérité, « le pays n’aurait pas d’autre option que quitter la zone euro », provoquant une onde de choc frappant les autres pays fragiles de l’Union – en premier lieu l’Espagne, estimait M Denham.

    L’annonce d’une forte contraction de l’activité du secteur privé en mai dans la zone euro, ainsi que d’une chute du moral des investisseurs allemands pour le même mois, contribuaient jeudi à accentuer encore davantage la pression sur l’euro.

    http://www.romandie.com/news/n/DEVISESL_euro_poursuit_sa_degringolade_le_sommet_europeen_ne_rassure_pas49240520121131.asp

  4. J’aimerais vos avis et commentaires sur l’analyse suivante:

    1. La Suisse est-elle si sûre que cela, avec deux banques systèmiques: UBS et Crédit Suisse, que l’état ne pourra ni sauver, ni nationaliser? Quelles seraient les conséquences sur le reste du système bancaire, avec nombre d’autres banques qui ont parmi les plus hauts ratio tier one au monde.
    2. On a actuellement des taux très bas, donc propices à un krach obligataire en cas de récession forte, avec inflation.
    3. il faut se protéger son capital d’une rechute de l’euro et de l’inflation.

    Mon analyse est que l’Euro, sous sa forme actuelle est mort, tant il est écartelé par les intérêts divergents du Nord et du Sud.

    Toutefois, mon scénario privilégié n’est pas celui d’une disparition ou dislocation cataclysmique, pour les raisons suivantes:
    1. trop de monde y à perdre dans le système financier, en Europe et dans le monde
    2. il n’y a physiquement pas de billets et pièces pour un éclatement rapide (il a fallu plus d’un an entre l’Euro scriptural et l’euro physique)
    3. les politiques voudront sauver la face à tout prix, pour ne pas laisser la place aux extrêmistes

    Je pense plutôt à un maintien de l’euro comme devise de façade, mais désormais résultant de règles flexibles entre les pays, pour permettre un ajustement compétitif. (du style de feu l’ECU ou le SME)

    Ceci dit, une disclocation cataclysmique pourrait venir de facteurs exogènes, tels des émeutes, une crise cet été sur l’Iran ou une famine sur des conditions météo exécrables.

    De toute manière, j’ai la conviction qu’il y aura une chute de l’euro, par rapport aux autres monnaies (sauf US dollar).

    Dans quelle devise stocker son patrimoine?

    J’ai planché un « palmarès » de la solidité financière des états avec comme critères:
    1. l’endettement public
    2. l’impact sur les exportations et importations, en cas de récession forte
    3. stabilité géopolitique

    Ma conclusion sur les « meilleurs » pays:
    1. Norvège
    2. Luxembourg (même avec l’Euro)
    3. Suisse
    4. Danemark
    5. Singapour
    6. Russie
    7. Suède
    8. Malaisie
    9. Brésil
    10. Chili

    en ôtant le critére géopolitique, il faut y inlcure le Qatar, le Koweit et l’Arabie Saoudite.

    La Suisse arrive certes en bonne place, mais si son système économique tient le coup avec une crise sur l’UBS et/ou Crédit Suisse.
    Le pays est trop petit pour venir au secours de ces banques ou les nationaliser.

    Par ailleurs, il faut faire attention si on met des l’argent à l’étranger, de pouvoir le rapatrier. En cas de crise, les contrôles des changes seront rétablis.
    Ou alors, il faut être prêt à aller vivre dans le pays où l’on a ses liquidités.

    Ma conclusion est donc:
    1. mettre des liquidités dans des pays forts de la zone euro (typiquement Allemagne ou Luxembourg), pour passer un ou deux ans de crise, avec l’euro comme devise de tous les jours
    + si l’Allemange ou le Luxembourg sortent de l’Euro, on gagne 30-50% de pouvoir d’achat en France, grâce à la dévaluation
    + sinon c’est un compte bancaire de plus
    2. mettre le solde des liquidités hors de la zone Euro, dans un panier devises des pays forts ci-dessus en sous-pondérant:
    + Suisse (risque bancaire)
    + Luxembourg (dans l’euro)
    + Russie (pas un état de droit)
    + Brésil (risque de blocage des mouvements de capitaux et/ou de surtaxation pour éviter une surchauffe)

    3. se couvrir contre une remontée inattendue de l’euro par des options de change, avec expiration dans deux ans (si elles ne sont pas trop chères)
    4. attendre pour acheter des obligations d’état, ou alors avec des maturités très courtes et sur des états solides

    Un raffinement serait d’avoir des comptes en devises des pays forts, mais dans les filiales de ces banques d’un proche de chez nous, donc soit le Luxembourg (mais dans l’euro) ou Suisse (mais risque UBS et Crédit Suisse).

    Sinon, il faut faire ce panier de devises avec des billets physiques, mais avec le risque de perte/vol/incendie/changement de billets et ce ne peut avoir légalement que des petits montants.

    Qu’en pensez-vous? Je serais reconnaissant d’avoir des avis.

    Cordialement.

    1. Philippe Soubeyrand

      Bonjour Philippe …

      Vous parlez beaucoup des devises dans votre analyse mais vous écartez complètement les métaux précieux.

      Or dans ses dernières analyses, le LEAP, par exemple, opte pour un maintien de cap sur les devises et l’or.

      Qu’en pensez-vous ?

  5. C’est le meilleur que j’ai lu aujourd’hui. D’après Frédérik Ducrozet, la fRance est dans une situation idéale pour surmonter les problèmes de l’euro ! Il est économiste chez CA …

    http://www.boursorama.com/actualites/obligations-le-taux-a-dix-ans-de-la-france-se-rapproche-ses-plus-bas-historiques-40230cc0e7f6191fbd3427088b9d60a7

    Obligations : le taux à dix ans de la France se rapproche ses plus bas historiques

    Le taux de l’obligation française de référence à 10 ans reculait fortement jeudi pour se rapprocher de ses plus bas historiques, les investisseurs plébiscitant ces titres de dette considérés comme sûrs même en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

    A 12H25 (10H25 GMT), le taux français à 10 ans, qui évolue en sens inverse de la demande, reculait à 2,575% contre 2,735% mercredi à la clôture, qui était déjà son plus faible niveau depuis octobre 2011.

    Il se rapprochait ainsi de ses plus bas historiques, 2,467%, atteint le 31 août 2010.

    « La détente des taux français est liée à des facteurs hors de France. Paris est vu par défaut comme un placement très sûr face à ses voisins d’Europe du sud », a commenté Frédérik Ducrozet, économiste au Crédit Agricole.

    Les investisseurs redoutent que les difficultés financières d’Athènes provoquent une onde de choc en zone euro, frappant notamment l’Espagne, dont le secteur bancaire est affaibli par ses actifs immobiliers risqués.

    « Les banques françaises seront en revanche tout à fait capables de surmonter une sortie de la Grèce », a souligné M. Ducrozet.

    Selon lui, le marché joue aussi des scénarios extrêmes comme celui d’un éclatement pur et simple de l’Union monétaire.

    Hors, dans ce cas là, « seules deux monnaies auront de la valeur aux yeux des investisseurs: le mark et le franc », explique-t-il.

    Les taux à 10 ans de l’obligation allemande sont tombés jeudi à un nouveau plus bas historique à 1,358%, avant de remonter à 1,381%.

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