€ désordres et Kohl

L’ancien chancelier Helmut Kohl pourrait être finalement le principal responsable des désordres planétaires créés par l’existence de cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro

Un article du Figaro rapporte qu’il est encore très influent au sein de la CDU au point de continuer à imposer le maintien de l’euro comme il l’a fait lors de la réunification allemande en imposant une monnaie unique dans les deux parties de l’Allemagne.

La productivité globale de l’Allemagne de l’Est était très inférieure à celle de l’Allemagne de l’Ouest lors de la chute du mur de Berlin.
Comme le préconisaient les dirigeants de la Buba et toute personne sensée, il aurait fallu laisser flotter l’Ost mark qui, ayant alors une faible valeur par rapport au deutschemark, aurait rendu rentables les investissements dans l’ex Allemagne de l’Est, ce qui aurait permis d’y obtenir par la suite une croissance forte et une élévation du niveau de vie rapidement proche de celui de l’Allemagne de l’Ouest.

Le chancelier Helmut Kohl a imposé le DM dans les deux parties de l’Allemagne contre la volonté des gens de la Buba. Ne pouvant pas s’opposer au diktat du chancelier, son président, Karl Otto Poëhl a démissionné pour ne pas avoir à gérer l’ingérable.

Par la suite, les Allemands de l’Ouest ont payé des sommes considérables pour venir en aide à l’ex Allemagne de l’Est qui aujourd’hui encore, n’a toujours pas retrouvé les niveaux de productivité et de vie de l’Allemagne de l’Ouest.
Les électeurs allemands de l’Ouest ont accepté de payer pour ceux de l’ex Allemagne de l’Est parce que ce sont des… Allemands mais ils ne veulent pas le faire pour les habitants de ces cochons de pays du Club Med.

Par ailleurs, la masse de ces pays du Club Med est considérablement supérieure à celle de l’ex Allemagne de l’Est. L’Allemagne de l’Ouest ne peut pas les aider éternellement.

La monnaie qui circule dans ces pays du Club Med est surévaluée par rapport à leur niveau de productivité globale, ce qui les empêchera durablement de rattraper leurs écarts de niveaux de productivité et de vie par rapport à ceux de l’Allemagne.

Les hommes politiques européens font des erreurs monumentales parce que ce sont des ignares sur le plan économique. Leurs électeurs en sont les premières victimes.

Cliquer ici pour lire cet article du Figaro.

10 réflexions sur “€ désordres et Kohl”

  1. Rappelez vous la belle image de Kohl et Mitterrand se tenant par la main à Verdun
    Les deux étaient faits pour s’entendre … pour notre malheur

  2. « Entre la peste et le cholera, nos politicards choisiront le pire » 13 juillet 2011

    voir : https://chevallier.biz/2011/07/deficits-dans-la-balance-des-paiements-mai-2011/#comments

    Le WSJ avait vu juste. Nous nous dirigeons bien vers l’eurobond avec une collectivisation du risque. En d’autres termes, les meilleurs paieront pour les mauvais.

    Mais surtout, dans l’immédiat, cela veut dire que nous aller payer plus cher notre endettement : 4,8% selon jefferies au lieu de 3,35% ce matin pour l’OAT 10 ans. Soit un surcoût minimum de 1,15% dans le service de la dette… L’impact se fera sentir progressivement, à mesure de la maturité de la dette existante. A terme ce surcoût sera pour la France et par an, compris entre 20,7 milliards et 23 milliards (hypothèse d’une dette de 1,800 à 2,000 milliards échéance 2015).

    Comme je l’écrivais le 13 juillet, c’est une formidable astuce pour noyer le coût du transfert financier à l’intérieur d’un taux d’intérêt. De cette façon, le contribuable ne sait pas qu’il finance la Grèce, le portugal, l’irlande, l’espagne, etc… Le transfert financier est subtilement camouflé dans le taux d’intérêt global…

    La ficèle est grosse pour une personne disposant d’un peu de culture financière, mais pour le citoyen moyen, elle ne l’est pas, surtout quand plus de la moitié de ces citoyens ne paient pas d’impôt !!

    Je ne m’attendais pas à un choix politique courageux de la part de Sarko ou Merkel. Entre une solution difficile mais salvatrice, et une solution facile, mais létale, je m’attendais au choix du pire.

    Nous allons donc gagner 1 ou 2, voire 3 ans de tranquillité, sur fond de champagne et « d’historicité » clamé par les journaleux. Allons-y, fonçons, mais fonçons tous ensemble dans le mur. Pourvu que l’on gagne un peu de temps.

  3. Regardons le problème d’actualité : la Grèce.

    1- Il aurait fallu que les autres Etats européens donnent 350 milliards d’euros à la Grèce. C’était le seul moyen de régler le problème de la Grèce. Mais ils n’ont pas voulu.

    2- Il aurait fallu que les autres Etats européens fassent passer le budget fédéral européen à 25 % du PIB de l’Union Européenne. C’était le seul moyen pour passer au fédéralisme. Mais ils n’ont pas voulu : ils ne veulent même pas faire passer le budget fédéral européen à 1,11 % du PIB de l’Union Européenne ! Ils veulent que le budget fédéral reste à 1 % du PIB ! Je dis bien : 1 % du PIB. Le fédéralisme, c’est du pipeau pour les bisounours.

    3- Il aurait fallu que les autres Etats européens créent des euro-obligations. C’était le seul moyen pour que les cinq PIIGS arrêtent de se surendetter toujours davantage. Mais les autres Etats européens n’ont pas voulu.

    Conclusion : ils ont décidé … de prêter de l’argent à la Grèce ! Comme d’hab. Et ça va foirer lamentablement.

    Comme d’hab.

  4. J’ai quand même l’impression que les chefs d’état fanfaronnent moins que lors des « sauvetages » précédent. De plus, pour la première fois on parle de défaut partiel (même si ce n’est pas officiel), donc je me dis que les banques fautives vont commencer à payer un peu leurs excès, ce qui va peut-être les pousser à se recapitaliser un peu plus vite ?

  5. Le sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

    Les dirigeants de la zone euro ont validé, jeudi soir, un plan d’aide de 109 milliards d’euros pour sauver la Grèce de la faillite. Ce plan d’aide va coûter environ 15 milliards d’euros à la France, a annoncé, ce vendredi, François Fillon.

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-sauvetage-de-la-Grece-va-couter-15-milliards-d-euros-a-la-France_39382-1882831_actu.Htm

    En clair :
    – Les Etats européens sont déjà surendettés. Les Etats européens vont se surendetter encore plus pour pouvoir prêter de l’argent à la Grèce.

    – Le deuxième plan de sauvetage de la Grèce va coûter 15 milliards d’euros à la France.

    – De toute façon, la Grèce sera incapable de rembourser ses dettes.

    – L’Union Européenne, c’est ça : des Etats européens surendettés se surendettent encore plus pour aider des Etats en faillite, qui ne les rembourseront jamais.

    – L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

    – Prochains épisodes : l’Italie et l’Espagne.

    1. Et… « Il a fallu que le président Barack Obama téléphone, mardi, à la chancelière Angela Merkel pour la conjurer d’agir afin d’enrayer la contagion d’une crise qui menaçait la stabilité financière mondiale et que le Président de la République se rende mercredi après-midi à Berlin, où il a passé la nuit, pour convaincre son homologue. Il aura fallu sept heures de négociation, à laquelle a participé in fine Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, pour qu’un compromis soit finalement trouvé.
      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/07/la-zone-euro-fait-un-pas-de-plus-vers-le-f%C3%A9d%C3%A9ralisme.html

  6. Ils peuvent toujours se tenir la main, le fédéralisme n’est pas pour demain…

    L’Allemagne plus Eurasienne qu’Européenne
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    http://lupus1.wordpress.com/2011/07/23/lallemagne-plus-eurasienne-qu%E2%80%99europeenne/

    Alors qu’une grande partie de l’Europe reste dans une ornière économique et aux prises avec une crise de la dette, l’Allemagnetente de plus en plus de déployer son argent et son « énergie » en dehors de la zone euro pour alimenter sa croissance robuste …

    Les entreprises allemandes, au lieu de concentrer leurs investissements sur des pays comme la France et en Italie et jouer ainsi la carte européenne(noyau central) , envoient un pourcentage croissant de leurs euros dans des pays comme la Pologne, la Russie, le Brésil et surtout la Chine, qui est déjà le plus grand marché pour Volkswagen et pourrait bientôt l’ être pour Mercedes et BMW. Le gouvernement allemand suit le même chemin,et multiplie les engagements et échanges diplomatiques avec ses principaux partenaires commerciaux, particulièrement la Chine

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