Elections et gouvernance politique et économique

Jadis, au siècle des lumières (XVIII°), la France et des Français brillaient. Ils développaient de nouvelles idées qui allaient révolutionner l’ancien monde.
Ainsi par exemple, Montesquieu a apporté à l’humanité le concept de séparation des pouvoirs qui est encore et pour toujours à la base du fonctionnement de tous les Etats démocratiques.

En cette longue période électorale française, il aurait été intéressant d’ouvrir des débats pour restaurer dans le pays de Montesquieu ses principes.
En effet, il faut malheureusement rappeler que ce sont les Parlementaires qui doivent détenir le pouvoir législatif, c’est-à-dire proposer des lois alors que quasiment toutes les lois résultent de projets présentés par le gouvernement, c’est-à-dire par l’exécutif qui ne devrait que les mettre en œuvre !

Le principe de séparation des pouvoirs de Montesquieu n’est pas appliqué en France ! … qui ne peut donc pas être une véritable démocratie.
Il en résulte que les députés sont pour la plupart des godillots manipulés par le Président qui n’est en fait qu’un monarque élu disposant de (presque) tous les pouvoirs, ce qui n’est pas démocratique.

Les institutions des Etats-Unis respectent ce principe de séparation des pouvoirs de Montesquieu et les Américains sont très attachés à leur constitution qui garantit et pérennise la démocratie.
Ainsi, le Donald s’est déjà rendu compte que même élu Président, il ne peut pas faire ce qu’il veut car il est sans cesse contesté et bridé par le pouvoir judiciaire (en fait des juges Démocrates) et le pouvoir législatif (les élus Démocrates et certains parmi les Républicains).

Montesquieu a bien analysé les conditions politiques fondamentales du fonctionnement des démocraties mais il n’était pas un éminent économiste… monétariste, évidemment.
Il a fallu attendre l’après-guerre pour que les Américains établissent les règles de la gouvernance économique d’une nation démocratique dont le principe est le suivant : c’est la banque centrale qui doit agir pour que l’argent reste sain (ce qui est le premier pilier des Reaganomics), sans inflation, avec le plein emploi, en utilisant ses moyens propres que sont la fixation des taux à court terme et l’open market (operation), c’est-à-dire la politique d’achat ou de vente de titres (hypothécaires et de bons du Trésor).

Elle régule ainsi la croissance du PIB de façon à ce qu’elle atteigne sur le long terme son potentiel optimal.

Comme la France n’a plus de banque centrale propre, autonome, la gouvernance économique ne peut pas se faire : la croissance du PIB ne peut plus être régulée (elle est inférieure à son potentiel optimal), le plein emploi ne peut pas être réalisé (c’est-à-dire que le chômage est très important et durable à cause de la surévaluation de la monnaie qui circule en France), etc.
De toute façon, même si la Banque de France redevenait indépendante et souveraine, les nuls qui y sévissent sont bien incapables de prendre les mesures qui s’imposent car ils n’ont aucune culture monétariste.

Les Marioles de la BCE mènent une politique monétaire globale au niveau de la zone euro qui n’est pas adaptée aux besoins de la France dont la croissance est ainsi au mieux irrémédiablement et durablement bridée.

Dans le cadre de la séparation des pouvoirs, ce n’est donc pas au gouvernement, c’est-à-dire au pouvoir exécutif d’agir pour restaurer une croissance forte et de faire baisser le chômage.
Le McRon hurleur ne pourra donc rien faire de positif.
Dans un régime non démocratique incapable d’assurer le plein emploi et l’accroissement de richesse, le pire peut se produire, surtout avec des Français qui peuvent réagir brusquement et violemment.
Iznogoud.

***

Les électeurs français ressentent bien que quelque chose ne va pas quelque part mais ils ne comprennent pas ces problèmes.
Une réforme constitutionnelle s’impose donc pour mettre en place en France une véritable démocratie pour que la gouvernance politique fonctionne correctement mais elle ne se fera pas, évidemment.

La sortie de l’euro-système et le retour aux monnaies nationales s’impose, mais ils ne se feront pas, évidemment, du moins volontairement.

***

Le pouvoir judiciaire n’est pas indépendant comme le montrent clairement les aventures du mari de Pénélope et du Maréchal Ferrand.
Le pouvoir exécutif interfère dans le pouvoir judiciaire.
Iznogoud.

Le pouvoir exécutif ne fait pas exécuter des lois comme par exemple celle qui réprime la Provocation aux crimes et délits par laquelle les musulmans et leur prétendue religion qu’est l’islam devraient être condamnés.
Iznogoud.

En France, c’est donc le foutoir comme dirait le Donald.
Les fondamentaux politiques et économiques ne sont pas respectés.
Dans ces conditions, rien ne peut fonctionner normalement et durablement.
Iznogoud.

***

Cliquer ici pour voir certains articles de la loi qui réprime la Provocation aux crimes et délits.
Cliquer ici pour lire mon article confirmant que la Banque de France et son gouverneur ont été jugés nuls par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.

18 réflexions sur “Elections et gouvernance politique et économique”

  1. Le comportement du secteur bancaire va être intéressant à suivre. Les banques françaises vont probablement devoir se recapitaliser pour respecter la réglementation de Bâle 4.

    En effet, pour se mettre en accord avec les « règles prudentielles » qui régissent le secteur, certaines banques seront contraintes de lever de nouveaux capitaux propres afin d’assurer leurs ratios de solvabilité.

    Le fond de l’histoire c’est qu’il faut savoir que les banques françaises (exception culturelle sans doute…) s’autorisent leur petite cuisine interne pour calculer et déclarer la valeur de certains de leurs actifs. Notamment immobiliers. On appelle ce genre de méthodologie « modèles internes ». C’est bien pratique pour pouvoir présenter des bilans tout beaux tout propres.

    Or c’est là que se pose un (léger) problème.

    En cette fin de semaine, les participants au comité de Bâle 4 se réuniront en Suède avec pour objectif d’imposer une méthode standard pour la valorisation de ces actifs. En clair et en décodé : « rentrez dans le rang et faites votre compta comme tout le monde »

    Très embêtant tout ça… car si nos banques y sont contraintes, le montant minimum nécessaire de capitaux immobilisés va bondir… et obliger à une vague de recapitalisation.

    Bon, tout le monde est sur le pont pour préserver nos petites recettes de cuisine française et éviter que cela n’arrive. Vous pouvez compter sur les lobbies pour pousser au maximum ; même le gouverneur de la Banque de France s’en est mêlé en déclarant qu’il « s’opposerait à un accord qui ne prendrait pas assez en compte les méthodes de calcul de risque utilisées par les banques ».

    Ben voyons… faut pas se gêner non plus !

    http://www.businessbourse.com/2017/06/19/gilles-leclerc-credit-agricole-cuisine-francaise-a-sauce-bale-4/

  2. ce sont les Parlementaires qui doivent détenir le pouvoir législatif, c’est-à-dire proposer des lois alors que quasiment toutes les lois résultent de projets présentés par le gouvernement, c’est-à-dire par l’exécutif qui ne devrait que les mettre en œuvre !
    il me semble que ce n’est pas le cas non plus dans les institutions de l’ue?

  3. Une gestion efficace des agrégats monétaires est la condition in fine du maintien d’une monnaie saine et donc par conséquence d’une économie prospère est le fondement d’une nation civilisée…La banque centrale devant par ailleurs maintenir des fonds propres en quantité suffisante comme jadis la BNS…Et la FED! Les autres conditions étant une fiscalité simple et non prohibitive et le maintient de l’état de droit…

  4. Cher JP-Chevallier, dont j’apprécie la compétence en matière économique, celle qui fait tant défaut aux prétendus experts que nous devons supporter médiatiquement à toutes les sauces, je dois vous dire que pour cet article je trouve votre analyse juste sur la forme, mais dramatiquement calamiteuse sur le fond.

    Montesquieur qui s’est inspiré des longues pratiques du droit romain, n’a fait que constater la pertinence de la séparation des pouvoirs antérieurement pratiquée dans certaines parties de l’Empire, et de ses effets supérieurement bénéfiques par rapport aux autres pratiques totalitaires et arbitraires. Sur ce point Montesquieu n’est pas l’inventeur de cette séparation, mais son promoteur dont nos illustres parlementaires de 1789 ont su s’emparer tant cet acquis méritait d’être pris sérieusement en considération politique.

    Là où je trouve votre propos calamiteux, c’est dans votre proposition d’une réforme constitutionnelle pour y intégrer la «Séparation des pouvoirs», car cela revient à méconnaître d’une part, notre Constitution, et plus grave encore, mais c’est hélas! le lot d’une immense majorité de citoyens et surtout d’électeurs de ce Pays, c’est ignorer ce qui en fait l»âme et la colonne vertébrale, je veux parler de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, dont l’article 16, dispose : Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. L’ensemble des droits de cette Déclaration, de par sa position en tête de la Constitution en fait une série de droits positifs qui plus est : Constitutionnels.

    Ajoutons à ceci, que ces droits sont même hiérarchiquement supérieurs à ceux qui suivent dans cette Consitution, car à l’inverse de ces derniers qui peuvent être modifiés ou supprimés, selon les majorités de circonstances, les Doits de la DDHC sont qualifiés de : Naturels, Sacrés, INALIÉNABLES et IMPRESCRIPTIBLES.

    Donc, il découle de l’existence de ces Droits supérieurs, que rien ni personne ne peuvent ni les modifier ni les supprimer. Que le fait qu’ils ne soient pas, en tout ou partie, respecter par l’ensemble de nos politiciens corrompus, les condamnent à pratiquer l’arbitraire avec sa cohorte de calamités, comme l’indique si justement le préambule de cette Déclaration de 1789, qui fait aussi partie des Droits de l’Homme :

    « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements»

    Nos illustres aïeux étaient non seulement des esprits éclairés, mais en plus visionnaires, car c’est exactement ce que nous pouvons constater aujourd’hui dans les faits d’une politique qui, depuis longtemps déjà, n’a plus rien à voir avec la «démocratie», mais aussi plus rien à voir avec sa propre Constitution comme je le démontre dans mon livre: La Dictature à la Française, que j’offre en téléchargement gratuit à cette adresse URL :

    https://sites.google.com/site/grandoeuvre/telechargements-gratuits/la-dictature-a-la-francaise

    Encore merci à vous pour ce don généreux de vos compétences.

  5. Vous nous disiez, qu’au 31/12/2016 pour le Crédit Agricole : « Il faudrait augmenter les capitaux propres du groupe Crédit Agricole de… 81,3 milliards ».
    Pour la SG: « faudrait augmenter les capitaux propres de… 84,8 milliards d’euros  »
    Pour la BPCE : « Il faudrait pour cela augmenter les capitaux propres de 57 milliards d’euros »
    Pour la BNP: « Il faudrait augmenter les capitaux propres de… 115,3 milliards d’euros (!)  »

    or dans l’article ci dessous :  » Une étude évalue à 120 milliards les nouveaux besoins pour toute l’industrie bancaire européenne en cas de compromis autour d’un niveau de fonds propres à 75% de celui de la méthode standard (la proposition américaine). »

    L’auteur de l’article cherche t’il à nous tromper ? sachant qu’il n’y aucun lien dans ce dernier vers cette étude.

    Avec un compromis autour d’un niveau de fonds propres à 75% de celui de la méthode standard (la proposition américaine). » les 120 milliards sont ils corrects ?

    Comme le souligne Christian Stiefmueller de l’ONG Finance Watch, interrogé par Bloomberg, la France possède « les banques les plus ’too big to fail’ d’Europe continentale »

    http://multinationales.org/Bale-3-les-grandes-banques-francaises-en-pointe-du-lobbying-contre-la

  6. Alors que la merde des pestilentiels n’en finit pas de retomber et d’éclabousser nos irresponsables politiques, Tout-en-Macron, qui a un faible pour les pyramides, nous dévoile son État d’Urgence. La séparation des pouvoirs, c’est facile à comprendre au pied de la pyramide, mais trop compliqué à mettre en place, arrivé en haut.

    C’est plus simple de reconstruire une nouvelle pyramide, comme faisait nos jeunes pharaons à leurs époques, mais ou ,comment, avec qui, pourquoi,…c’est pas Jupiter qui nous faut, c’est Hercule.

    Le Bitcoin et son blockchain continuent leurs œuvres… Ils s’imposent comme une évolution majeure, incontournable, exponentielle aux répercussions incalculables sur les plans politiques, financiers, économiques…

  7. Monsieur Chevallier, j’ai suivi votre conseil début juin sur les taux des oblig souveraines, ce qui était un très bonne chose.
    On garde encore l’exposition au Bund ou bien on sort?

  8. Bonjour,

    Si le responsable de l’augmentation du taux d’épargne de précaution (et donc de la diminution du taux de croissance) est le taux de prélèvement obligatoire, existe-t-il une corrélation forte entre les variations de M2-M1 et les recettes fiscales/taux d’imposition/poids de l’état en % du PIB/etc.???

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