Fed : les faucons et les vrais, les idiots, l’inflation, l’Amérique d’abord

Les membres du FOMC n’ont pas augmenté le taux de base de la Fed le 16 mars (comme le réclamaient les faucons) car ils prétendent que l’inflation est faible et qu’elle n’a pas atteint les 2 % qui sont maintenant son objectif alors que le CPI:LFESL était déjà en forte hausse à 2,34 % en février !

Document 1 :

… et même à 2,61 % sur les 6 derniers mois (en taux annualisé),

Document 2 :

Certes, la Fed prend en considération le PCE:PILFE mais les deux indices évoluent de la même façon,

Document 3 :

En fait, les membres du FOMC n’ont pas voulu augmenter leur taux de base car cela aurait accentué les difficultés des entreprises américaines exportatrices comme cela vient de se produire dans le passé récent avec la hausse du dollar (US$).
L’équivalent d’une dévaluation stimule effectivement généralement l’activité économique.

Inversement, un dollar faible renforce l’euro, à la grande satisfaction de la nomenklatura euro-zonarde qui ne comprend jamais rien à rien, mais affaiblit l’activité économique dans la vieille Europe continentale, ce qui a l’avantage paradoxal de freiner marginalement la croissance des Etats-Unis.

En effet, d’après des études de la Fed, le ralentissement de la croissance dans le monde, en Chine, au Japon, en Europe et dans les pays dits émergents est équivalent à un relèvement de 75 points de base du taux de base de la Fed, ce qui l’amènerait dans une bande entre 1,0 et 1,25 %, donc à un niveau proche de la normale.

Seuls les bons spéculateurs ont bien compris ce problème : aujourd’hui 17 mars, les rendements du Bund ont repris une forte baisse dans sa tendance lourde et longue baissière,

Document 4 :

Les faucons de la Fed n’ont pas perdu, les vrais sont ceux qui croient que l’Amérique est au bord du gouffre, les idiots a priori inutiles deviennent une fois de plus utiles.
Rares sont les Européens qui reconnaissent que le pire est à venir comme le patron de Deutsche Bank qui avoue qu’il ne sait pas ce que sera 2016.

Là encore, les gens de la Fed font tout pour que l’Amérique garde son leadership sur le Monde libre, et ça marche lentement mais surement.

10 réflexions sur “Fed : les faucons et les vrais, les idiots, l’inflation, l’Amérique d’abord”

  1. C’est vrai qu’il faut la jouer tres fin avec ces taux,en ce sens là bce est nulle avec son taux à zero,mais Draghi c’est Goldman.alors!
    Quand meme un taux azero c’est comme la fin du monde.
    Les autres parties du monde , asie , chine,Inde ,qu’en pensent’ ils.eux qui achètent des Airbus avec des crédits à zero pour cent.
    Toute l’Europe est la risée du monde.
    Et les japonais?

  2. « mais affaiblit l’activité économique dans la vieille Europe continentale »:vous etes un peu dur avec l’europe dont la majorité des échanges s’effectue intra-muros,donc pas si sensible a la valeur de l’euro.L’euro fort joue un peu sur les exportations certes,mais surtout sur les prix importés de l’énergie

  3. Certains en raisonnant également avec la base monétaire et en rapportant celle-ci avec l’or envisageraient une dépression:
    http://or-argent.eu/or-base-monetaire-americaine-signalent-pire-depression/

    En effet, la FED encouragerait les exportations…mais si les autres pays ne peuvent plus importer ?
    La consommation domestique suffira-t-elle dans un contexte où celle-ci ralentit (à se demander d’ailleurs pourquoi elle ralentirait dans une situation de quasi plein-emploi – à 5.5% de taux officiel, on peut mentionner « quasi plein-emploi »…).

    Il ne s’agit pas d’indiquer que les US sont au bord du gouffre…mais plutôt de réfléchir sur le modèle occidental moderne qui lui tend à se lézarder (heureusement, il n’y a pas de problème de liquidité, de solvabilité, de hausse des créances douteuses…). Je suis toutefois en accord avec le fait que la situation en zone euro est pire qu’aux US (aucune souveraineté mais la remise des clés à des technocrates dogmatiques européens atlantistes – on attend avec impatience le TAFTA…pour justement encourager les exportations des US vers la zone euro et donc rejoindre votre article sur ce point…).

    Mais heureusement, en tant qu’ « idiot inutile », mes réflexions sont totalement à côté de la plaque et je me devrais de favoriser les desiderata des technocrates ci-avant mentionnés à qui les US font la becquée… (« leadership sur le Monde Libre »: il est si libre que cela le monde que l’empire US a assis, et la tendance est à ce point en faveur de la liberté ? étant contraint de faire des déclarations FATCA soit pour l’IRS alors que je suis en France avec des clients français résidents fiscaux français sur des produits de droit français, je maintiens le terme d’empire pour cette entité d’une part et d’autre part la totale servilité des gouvernants, mais bon puisque c’est dans « l »ordre des choses »).

  4. Et si la BCE distribuait de l’argent directement aux ménages pour faire repartir l’inflation ? Hérésie pour beaucoup, l’idée est «très intéressante», a récemment reconnu le président de l’institution Mario Draghi, remettant au goût du jour un vieux débat.

    En 1969, l’économiste américain Milton Friedman imaginait une méthode radicale pour lutter contre la déflation: un hélicoptère larguant depuis les airs des montagnes de billets sur les villes, afin de gonfler le porte-monnaie des consommateurs et les inciter à dépenser plus, faisant ainsi remonter les prix. Ainsi était née la notion d«helicopter money» ou «hélicoptère monétaire».

    «C’est un concept très intéressant (…) mais nous ne l’avons pas encore vraiment étudié», a déclaré contre toute attente M. Draghi la semaine dernière en conférence de presse. Hétérodoxe et controversé, l’hélicoptère monétaire n’a encore jamais été utilisé à grande échelle dans l’histoire moderne.

    1. ok,alors comment on incite les gens a travailler?Par exemple les paysans qui sont indispensables a notre alimentation,quel intéret auraient-ils a produire???Je précise que les aides sociales cumulées sont déja supérieures a un revenu d’un petit employé,paysan,artisan commerçant……c’est absurde,les productifs ne tirent plus assez de revenus au profit des improductifs.Ce qui m’étonne,c’est que des gens qui se disent »libéraux » cautionnent le revenu universel

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    Le président de la BCE Mario Draghi lors d’une conférence de presse à Francfort le 21 janvier 2016
    Le président de la BCE Mario Draghi lors d’une conférence de presse à Francfort le 21 janvier 2016 – DANIEL ROLAND AFP

    Et si la BCE distribuait de l’argent directement aux ménages …

    Et si la BCE distribuait de l’argent directement aux ménages pour faire repartir l’inflation ? Hérésie pour beaucoup, l’idée est «très intéressante», a récemment reconnu le président de l’institution Mario Draghi, remettant au goût du jour un vieux débat.

    En 1969, l’économiste américain Milton Friedman imaginait une méthode radicale pour lutter contre la déflation: un hélicoptère larguant depuis les airs des montagnes de billets sur les villes, afin de gonfler le porte-monnaie des consommateurs et les inciter à dépenser plus, faisant ainsi remonter les prix. Ainsi était née la notion d«helicopter money» ou «hélicoptère monétaire».

    «C’est un concept très intéressant (…) mais nous ne l’avons pas encore vraiment étudié», a déclaré contre toute attente M. Draghi la semaine dernière en conférence de presse. Hétérodoxe et controversé, l’hélicoptère monétaire n’a encore jamais été utilisé à grande échelle dans l’histoire moderne.

    Les propos de M. Draghi ont suffi à enflammer les spéculations autour de l’usage d’un tel outil, au moment où, partout, les doutes grandissent quant à l’efficacité des politiques monétaires pour faire grimper les prix.

    «L’hélicoptère monétaire fait actuellement l’objet d’intenses réflexions dans les milieux académiques et les banques centrales», estime Marcel Fratzscher, président de l’institut économique allemand DIW. «Ce serait toutefois vraiment un instrument de dernier recours, si plus rien d’autre ne fonctionnait».

    – «175 euros par mois par citoyen» –

    Prêts géants gratuits pour les banques, achats massifs de dettes sur les marchés via le programme «QE», taux au plus bas, la BCE, comme sa consoeur japonaise d’ailleurs, a multiplié les efforts ces deux dernières années pour tenter de faire remonter les prix.

    En abreuvant les banques d’argent frais, la BCE espère stimuler l’octroi de prêts aux ménages et entreprises, et relancer la croissance. En Europe, le financement de l’économie passe presque exclusivement par le crédit bancaire.

    Mais depuis trois ans, l’inflation est systématiquement sous la cible d’un taux «proche mais inférieur à 2%», définition pour la BCE de la stabilité des prix. Lestés par l’effritement des cours du pétrole, les prix ont même reculé sur un mois en février.

    L’octroi de prêts ne progressant que très lentement, une grande partie de l’argent déversée par la banque centrale reste coincée dans les tuyaux du circuit financier, sans parvenir aux consommateurs.

    Le recours à l’hélicoptère monétaire permettrait de contourner les banques pour verser de l’argent directement dans la poche des ménages.

    Si les sommes actuellement injectées par la BCE «étaient réparties entre tous les habitants de la zone euro, chaque citoyen pourrait recevoir jusqu’à 175 euros chaque mois», fait valoir le collectif «QE for people», un regroupement d’associations et d’économistes favorables à cette mesure.

    – Difficultés légales –

    En pratique, l’hélicoptère monétaire peut recouvrir d’innombrables formes: distribution de coupons aux citoyens à dépenser dans les magasins, programme d’investissement, ou baisse d’impôts, le tout financé par la banque centrale.

    Michaël Malquarti, économiste de la banque helvétique SYZ, plaide quant à lui depuis plusieurs années pour que la Banque nationale suisse (BNS) puisse verser de l’argent directement aux citoyens via le système d’assurance-maladie du pays.

    «J’aimerais voir la Suisse comme une pionnière dans ce domaine. cela pourrait faire tomber une barrière psychologique», déclare à l’AFP M. Malquarti.

    Mais en zone euro, où cohabitent 19 Etats et systèmes fiscaux différents, la mise en oeuvre d’une telle mesure se heurte à d’importantes difficultés techniques, logistiques et éthiques. Sans parler des obstacles légaux: si rien n’empêche en principe la BCE de verser de l’argent aux citoyens, les traités européens lui interdisent en revanche formellement de financer directement les gouvernements.

    «Jusqu’à présent, pour avoir de l’argent, il fallait normalement le gagner. Si la BCE se mettait à distribuer de l’argent sans contrepartie, cela constituerait un énorme bouleversement des habitudes économiques et mettrait l’économie de marché en danger», pointe également Jörg Krämer, économiste de Commerzbank.

    Mais «si tout le reste échoue, le débat autour de l’hélicoptère monétaire va passer à l’étape supérieure», juge son collègue Christophe Rieger.

    Pour Jonathan Loynes, économiste de Capital Economics, «la leçon des dernières années, c’est que des politiques qui semblaient inimaginables peuvent devenir réalité».

  6. Tout cela rappelle furieusement les dévaluations monétaires de la fin de l’empire romain… (de moins en moins d’or dans une pièce et de plus en plus de cuivre…).

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