Gos banques / US Big banks

De plus en plus de bonimenteurs et même des hommes politiques commencent à admettre dans les médias que les grandes banques européennes doivent respecter les règles prudentielles d’endettement en augmentant leurs capitaux propres et diminuant le total de leurs dettes.

Un petit rappel : en dehors de quelques honorables lecteurs de mon blog, tout le monde, en particulier la communauté bancaire, prétendait que je racontais n’importe quoi avec mes chiffres.

Pourtant, ils révélaient la réalité : les big banks américaines respectent ces règles d’endettement alors que les Gos banques françaises en sont loin, l’écart est très clair et considérable,

Document 1 :

2011 Q2Bank of AmericaJPMorganCitigroupTotal
Preferred stocks16,5627,80,29324,655
Liabilities2,120.6052,071.6851,780.2625,972.552
Equity218,505175,079176,364569,948
Leverage (µ)9.711.810.110.5
Tier 1 (%)10.38.59.99.5

Document 2 :
2011 Q2BNPCdt Ag SASoc GenBPCETotal
Liabilities1,857.8631,546.7141,135.4731,010.5625,550.612
Equity68.21647.10122.53546.7184.508
µ (leverage)27.232.850.421.730.1
Tier1 (%)3.73.02.04.63.3

Il en est de même en Allemagne, en Suisse (avec UBS et CS), au Royaume-Uni et ailleurs.

Dans les banques qui ont un multiple d’endettement trop élevé, mon µ, le leverage, il y a toujours quelque chose qui ne va pas quelque part et en particulier, elles ne peuvent pas supporter de fortes turbulences financières.

Le rôle de l’Etat n’est pas de leur venir en aide quand elles sont sur le point de couler, ni des les surveiller, ce qui ne servirait à rien, mais de mettre en place des lois et des règlements pour leur imposer de respecter ces règles prudentielles d’endettement en concordance avec les organismes comptables et bancaires internationaux.

C’est simple, tout est simple.

Le problème est que les dirigeants des Gos banques ne veulent pas respecter ces règles car en les appliquant, cela montrerait que leur gestion est catastrophique : en effet, en comptabilisant les actifs à leur juste valeur de marché, les Gos banques devraient enregistrer des pertes très importantes et donc afficher des ratios de rentabilité… négatifs au point d’être obligées d’être recapitalisées par l’Etat auquel elles sont rattachées, ce qui n’est pas admissible.

Les fondamentaux sont incontournables. Il en est de même pour l’€URSS : l’optimum économique ne peut être atteint que dans un système de changes libres. L’euro-système doit disparaitre.

La vieille Europe est en train de sombrer par manque de culture économique et financière et à l’opposé, l’Amérique conserve son leadership dans le monde grâce à ses dirigeants et à leurs conseillers, les Reaganomics, qui maitrisent parfaitement bien le monétarisme.

12 réflexions sur “Gos banques / US Big banks”

  1. Bercy, le 24 septembre 2012

    Madame, Mademoiselle, Monsieur,

    Comme vous pouvez le constater, votre tiers provisionnel subit une majoration exceptionnelle de 100% dans le cadre du plan Solidarité-Justice-Confiance 2012 voulu par le nouveau Gouvernement Montebourg.

    Le Gouvernement a conscience que cette majoration grèvera votre budget. Elle cessera cependant dès 2022, date à laquelle les banques seront en état de survivre sans falsifier leurs comptes. A cette date, le Gouvernement sera en mesure de lancer le plan Avenir-Jeunesse-Retraite pour sauver les compagnies d’assurance d’une faillite certaine.

    Les promesses de mise au pas des banques et de la finance sur lesquelles le Gouvernement s’est fait élire sont reportées au second semestre 2058, date à laquelle nos finances publiques seront à l’équilibre, si tout va bien…

    Le Gouvernement a bien conscience de l’effet de cette mesure transitoire sur votre pouvoir d’achat mais il n’y avait aucune alternative à ce renforcement de la solidarité…

  2. Est-ce que, à l’occasion, vous pourriez nous faire un petit topo comparatif de la situation des banques allemandes et françaises? Depuis que Sarkozy et Merkel évoquent une recapitalisation, les banques allemandes sont montées au créneau pour expliquer qu’elles ne devraient pas être concernés, parce qu’elles vont bien, contraitement à…

    Qu’en est-il? On connait les problèmes des banques régionales allemandes, mais quid des too big to bail? Si on y voyait un peu clair sur leurs situations respectives, on serait un peu mieux en mesure d’anticiper ce que Merkel finira ou non par concéder…

  3. Mardi 11 octobre 2011 :

    Jean-Claude Trichet parle de crise systémique et urgente.

    La crise de la dette dans la zone euro a atteint une dimension systémique, les risques de répercussions sur l’économie augmentent rapidement, et les banques sont entrées dans une zone de danger, a déclaré mardi Jean-Claude Trichet, qui s’exprimait en qualité de président du Comité européen du risque systémique (CERS).

    « Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) doit être le plus souple possible », a-t-il ajouté devant la commission des Affaires économiques et financières du Parlement européen, tout en excluant que la Banque centrale européenne (BCE), qu’il préside jusqu’à la fin du mois, prenne part à sa démultiplication.

    « Au cours des trois dernières semaines, la situation est restée très difficile. La crise est systémique et elle doit être combattue avec la plus grande détermination », a-t-il dit.

    « Le haut niveau d’interconnexion du système financier de l’Union européenne a provoqué une hausse rapide du risque de contagion. Cela menace la stabilité financière dans l’Union prise dans son ensemble et affecte de manière négative l’économie réelle en Europe et au-delà. »

    Jean-Claude Trichet a plaidé pour que les gouvernements et les autorités européennes agissent de concert pour résoudre la crise, ajoutant que tout retard aurait des conséquences désastreuses.

    « Il faut que toutes les autorités agissent à l’unisson le plus rapidement, avec le plus grand dévouement pour préserver la stabilité financière », a-t-il lancé.

    Mis sur pied fin 2010, le Comité Européen du Risque Systémique fait partie du système européen de surveillance financière (SESF), dont l’objectif est d’assurer la surveillance du système financier de l’Union.

    S’il ne dispose pas de pouvoirs réels, il peut toutefois prendre le parti de faire état publiquement de ses interrogations.

    Sur le dossier des banques, Jean-Claude Trichet a réclamé des décisions claires sur la question de la recapitalisation, soulignant qu’il n’y avait plus de temps à perdre.

    La montée des inquiétudes dissuade de plus en plus les banques de se prêter les unes aux autres, comme en témoigne le recul des volumes des prêts interbancaires et le recours de plus en plus fréquent aux financements offerts par la BCE.

    Les dépôts au jour le jour des banques commerciales auprès de la Banque centrale européenne ont ainsi atteint 213 milliards d’euros la semaine dernière, un volume sans précédent depuis juillet 2010.

    Un vent d’espoir s’est levé dimanche soir après les annonces de Paris et Berlin, qui ont pris l’engagement de proposer au plus vite un plan de recapitalisation des banques. Mais l’absence de détails incite les investisseurs à rester prudents, d’autant que la Slovaquie n’a pas encore validé le renforcement du FESF.

    « Le secteur bancaire européen a besoin d’une recapitalisation », a jugé Jean-Claude Trichet. « Les décisions doivent être prises très rapidement. »

    http://bourse.challenges.fr/news.hts?menu=news_actualites&urlAction=news.hts%3Fmenu%3Dnews_actualites&idnews=RTR111011_0079A05S&numligne=7&date=111011

  4. Bonjour,

    Edifiante comparaison, effectivement c’est simple…

    Pour compliquer un peu, les CDS, quand ils ont été vendus par des banques (américaines ou européennes ?), c’est dans ou hors du bilan ?

    Merci

  5. bonsoir.Les produits dérivés attachés à la dette des états ne sont ils pas les vrais risques de tsunamis financiers vus qu’ils représentent des milliers de milliards ? quelle approche avez vous des produits dérivés ratachés à la dette ? merci bien .

  6. Mardi 11 octobre 2011 :

    Le parlement slovaque rejette le renforcement du Fonds de secours.

    Les députés slovaques ont rejeté mardi le renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF), une décision qui risque d’aggraver la crise de la dette dans l’Union monétaire.

    Ce vote peut conduire à la chute du gouvernement slovaque de Mme Iveta Radicova qui l’avait associé à une motion de confiance pour son cabinet. Mais les dirigeants slovaques ont annoncé auparavant la possibilité d’un nouveau vote, dans lequel l’opposition social-démocrate pourrait soutenir le renforcement du FESF. Aucune date n’a encore été fixée pour ce second vote.

    http://www.boursorama.com/actualites/le-parlement-slovaque-rejette-le-renforcement-du-fonds-de-secours-6a005f40f43995682be18613227d3eda

  7. Estce qu’on pourrait avoir un compte rendu des banques libanaises et notament la banque Audi et Blom ?

    L’etat libanais a une approche totalement differente sur la situation et souhaite que le levier diminu encore plus.

    Ils ont une approche tres conservatrice et ceci viens d’un ordre du gouvernement.

    Cordialement

  8. Mercredi 12 septembre 2011 :

    Un journal allemand brocarde le patron de BNP dans une interview « à trous ».

    Le quotidien allemand Handelsblatt publie mercredi un entretien « à trous » du directeur général de la banque française BNP Paribas, qui a accordé une interview au journal début septembre, mais a refusé que ses réponses soient publiées.

    http://www.boursorama.com/actualites/un-journal-allemand-brocarde-le-patron-de-bnp-dans-une-interview-a-trous-43514d459bf41ff4d1153d6cabbe9772

    Ah bon ?

    Mais pourquoi ?

    Mais pourquoi Baudouin Prot refuse-t-il que ses réponses soient publiées ?

    Parce que, début septembre, Baudouin Prot prétendait que BNP Paribas n’avait pas besoin d’une recapitalisation ?

    Parce que, début septembre, Baudouin Prot prétendait que BNP Paribas était solide ?

    Comme les choses peuvent changer, en un mois !

  9. Mercredi 12 octobre 2011 :

    Grèce : UBS prévoit un effacement de 70 % de la dette.

    UBS estime que la faillite de la Grèce est inévitable et pense qu’un effacement de 70 % de sa dette est nécessaire pour stabiliser durablement le budget du pays.

    Le risque de contagion est important, mais un effet domino est évitable, estime la banque dans une étude présentée mercredi.

    Contrairement aux déclarations politiques qui entretiennent un espoir de sauvetage des finances publiques grecques, les analyses confirment « que la Grèce est tout à fait insolvable », selon les analystes de la division Wealth Management Research d’UBS.

    http://www.romandie.com/news/n/CRISEDETTEGrece_UBS_prevoit_un_effacement_de_70_de_la_dette121020111410.asp

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