Grexit ou Grexident ? (actualisation)

Mercredi 1° avril, les rendements du Bund ont encore battu leur plus bas record en séance et ce n’est pas un poisson d’avril !

Document 1 (tiré du Wall Street Journal) :

Les rendements du Schatz sont eux-aussi très bas. Avec ceux du Bund, ils se trouvent globalement à zéro,

Document 2 :

D’après ce document, le Grexident devrait se produire à partir du mois de mai avec le Bund à zéro.

Le seul élément sur lequel on peut se référer maintenant est l’écart entre les rendements du Bund et du Schatz dont la tendance est clairement baissière

Document 3 :

… ce qui signifie que la croissance en Allemagne (et des autres pays de la zone euro) restera à un niveau proche de zéro dans l’avenir envisageable car cet écart entre les rendements des bons à 10 ans et à 2 ans du Trésor est considéré comme étant un indicateur très fiable du niveau de la croissance à venir

La baisse des écarts entre les rendements du Bund et du Schatz entraine à la baisse ceux des Notes à 10 ans et à 2 ans qui restent cependant dans la zone optimale,

Document 4 :

Les rendements du Bund et des autres mauvais bons des Trésors euro-zonards tombent inexorablement à leurs plus bas sur une tendance lourde et claire alors que ceux de leurs homologues américains sont encore proches des bandes normales de fluctuation…

Document 5 :

D’après ce document, le Grexit devrait se produire à partir du mois de juillet avec un Bund à zéro.

Dans cette perspective, les rendements des Notes à 10 ans reviennent sous la barre critique des 2 %,

Document 6 :

Grexit ou Grexident ?
On aura la réponse prochainement !

Rien ne presse. Ce sont les déclarations malencontreuses d’un ministre grec qui ont précipité la chute du Bund le 1° avril.
Les Marioles de la BCE ont d’ailleurs donné ce 1° avril la possibilité aux banques grecques d’emprunter 700 millions d’euros supplémentaires pour qu’elles achètent des bons du Trésor grec de façon à ne pas être en défaut de paiement la semaine prochaine.

Cliquer ici pour lire mon article précédent sur ce sujet.

17 réflexions sur “Grexit ou Grexident ? (actualisation)”

  1. Lors du grexit et de la déconfiture qui risque de suivre. Est ce qu’une sortie de la monnaie unique au profit d’une monnaie commune, risque t’elle d’être aborder plus sérieusement ?
    ou faut il s’attendre à ce que tout le monde se dissent, maintenant tout va aller mieux sans le « boulet ». Et nous allons gaiement continuer dans le grand n’importe quoi avec cette monnaie contre nature.
    Du coup, toutes nos mega banques font elle s’asseoir tranquillement sur leurs pertes en ce disant « dommage » ou est ce qu’elles vont venir se servir allègrement dans nos poches puisque maintenant le « bailin » et devenu juridiquement légal … pour ce remettre à niveau

  2. Bonjour,

    Tout va bien: « La France a emprunté à un taux historiquement bas jeudi sur les marchés pour des obligations à 10 ans, signe que l’intérêt des investisseurs pour ces titres considérés comme parmi les plus sûrs en zone euro ne se dément pas. Le Trésor a levé 4,711 milliards d’euros à échéance mai 2025 au taux de 0,46% contre 0,67% lors de la dernière opération comparable le 5 mars. Le précédent record s’était établi à 0,61% le 5 février… » (http://www.boursorama.com/actualites/la-france-emprunte-a-un-plus-bas-historique-e54811cf87762b83638d680fffb0a5d2)

    Je suis inquiet.

    Bonne soiréee

  3. La Grèce se finance en émettant des obligations à trois mois et aussi des obligations à six mois.
    Problème : personne au monde ne veut acheter ces obligations pourries.
    Du coup, il n’y a plus que les banques privées grecques qui acceptent d’acheter les obligations de l’Etat grec.
    Ensuite, les banques privées grecques refourguent ces obligations pourries à la Banque centrale de Grèce.
    La Banque centrale de Grèce accepte ces obligations pourries en collatéral, et elle prête des milliards d’euros aux banques privées grecques : c’est le mécanisme ELA (en français : « Prêt de liquidités en urgence »).
    Encore un tout petit problème : la Grèce est INCAPABLE de rembourser ces obligations d’Etat, et la Banque centrale de Grèce est en faillite.
    Conclusion : mercredi 25 mars, la BCE ne veut plus que la Banque centrale de Grèce continue d’accepter toutes ces obligations pourries. Pour couper complètement le financement de l’Etat grec, la BCE vient d’interdire aux banques grecques d’acheter les obligations pourries.
    MAIS ALORS …
    … MAINTENANT, QUI VA ACCEPTER D’ACHETER LES OBLIGATIONS DE L’ETAT GREC ?

    Mercredi 25 mars 2015 :

    La BCE demande aux banques grecques de ne plus acheter de dette d’Athènes.

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-bce-demande-aux-banques-grecques-de-ne-plus-acheter-de-dette-d-athenes-463735.html

    1. J’avais écrit en 2010 qu’un séjour en Grèce au mois d’août coûterait une bouchée de pain, le problème étant alors d’en trouver !
      Finalement il n’y a pas eu de Grexit en 2010, mais c’est + probable cette année !
      En mai, c’est peut-être encore un peu trop tôt… (cf. mes graphiques)

  4. Rappel : l’euro est déjà une monnaie commune (voir les vidéos d’Asselineau). Effectivement, tout va bien, puisque ceux qui disaient que l’euro était une connerie sans nom, sont considérés encore aujourd’hui comme des moins que zéro. Les crétins et les imbéciles (les idiots nuisibles inutiles ou eurozonards dont certains diplômés sup de co bouseux devenus working boys and girls) ont pris le pouvoir, partout, en sautant à la gorge et en faisant taire ceux qui donnaient un autre son de cloche. Tout va bien.

  5. Charles Gave dit que le risque n’est pas que la Grèce sorte de l’euro, le risque est que la Grèce sorte de l’euro et que 1 an plus tard tout aille bien pour eux et que ça donne des idées aux autres.
    Je me demande si la comptabilisation d’un défaut Grec serait vraiment sans risque,,

  6. Vendredi 3 avril 2015 :

    La Grèce prépare un plan de retour à la drachme, se prépare à manquer un remboursement au FMI.

    « Nous sommes un gouvernement de gauche. Si nous avons à choisir entre faire défaut au FMI ou faire défaut à notre propre peuple, notre choix est évident », explique un haut-fonctionnaire grec.

    La Grèce est en train d’élaborer des plans drastiques pour nationaliser le système bancaire du pays et pour introduire une monnaie parallèle destinée à payer les factures, à moins que la zone euro prenne des mesures pour désamorcer la crise et adoucir ses exigences.

    Des sources proches du parti Syriza ont déclaré que le gouvernement est déterminé à maintenir les services publics et à payer les pensions alors que les fonds disponibles sont dans une situation critique. Le gouvernement peut être contraint de prendre la décision sans précédent de manquer un versement au Fonds Monétaire International la semaine prochaine.

    La Grèce n’aura plus assez d’argent pour payer 458 millions d’euros au FMI le 9 avril, ni pour couvrir les paiements des salaires de ses fonctionnaires et pour la sécurité sociale le 14 avril, à moins que la zone euro s’engage à verser la prochaine tranche de son renflouement à temps.

    « Nous sommes un gouvernement de gauche. Si nous avons à choisir entre faire défaut au FMI ou faire défaut à notre propre peuple, notre choix est évident », a déclaré un haut-fonctionnaire.

    « Nous pourrions être amenés à ne pas rembourser le FMI. Cela provoquerait un tollé sur les marchés et cela accélèrerait le cours des évènements », a dit cette source au journal The Telegraph.

    Le gouvernement de la gauche radicale Syriza préférerait limiter son litige à ses créanciers de l’Union Européenne, mais les premiers paiements à venir sont dûs au FMI. Alors que le parti Syriza ne souhaite pas déclencher un défaut de paiement vis-à-vis du FMI, il considère de plus en plus un glissement avant défaillance comme une escalade nécessaire dans son bras de fer avec Bruxelles et Francfort.

    Vu d’Athènes, les créanciers de l’UE n’ont pas encore compris que le paysage politique a radicalement changé depuis l’élection de Syriza en janvier, et ils devront faire de réelles concessions si ils veulent éviter une rupture désastreuse de l’union monétaire, un résultat que les créanciers ont écarté à plusieurs reprises comme impensable.

    « Ils veulent nous humilier et nous forcer à la capitulation. Ils essaient de nous mettre dans une position où soit nous faisons défaut à notre propre peuple, soit nous signons un accord qui est politiquement toxique pour nous. Si c’est leur objectif, ils devront le faire sans nous », a dit la source.

    Faire défaut vis-à-vis du FMI – même pour quelques jours – est une stratégie extrêmement risquée. Aucun pays développé n’a jamais fait défaut aux institutions de Bretton Woods. Bien qu’il y aurait une période de grâce de six semaines avant la décision du FMI de déclarer la Grèce en défaut technique, le processus pourrait devenir hors de contrôle.

    Les sources proches de Syriza disent qu’ils sont pleinement conscients que la ligne dure avec les créanciers risque de déclencher une réaction en chaîne inévitable. Ils insistent sur le fait qu’ils sont prêts à envisager le pire plutôt que d’abandonner leurs promesses électorales faites au peuple grec. Un plan de repli d’urgence est déjà en œuvre.

    « Nous allons fermer les banques et les nationaliser, puis nous allons émettre des reconnaissances de dette si nous y sommes obligés, et nous savons tous ce que cela signifie. Ce que nous ne ferons pas, c’est devenir un protectorat de l’UE », a déclaré cette source. Il est bien entendu à Athènes qu’une telle action équivaudrait à un retour à la drachme, même si Syriza préfèrerait plutôt parvenir à un accord amiable et rester dans l’union économique et monétaire.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11513341/Greece-draws-up-drachma-plans-prepares-to-miss-IMF-payment.html

  7. Pour l’année 2015, quelles sommes devront être remboursées par la Grèce ?

    Réponse :

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user92183/imageroot/2015/03/Greece2_0.jpg

    Quand on regarde l’échéancier de l’année 2015, on constate que le pire, ce ne sera pas le mois d’avril.

    Le mois de juin sera encore pire qu’avril 2015.

    Le mois de juillet sera encore pire qu’avril 2015.

    Le mois d’août sera encore pire qu’avril 2015.

    Le mois de septembre sera encore pire qu’avril 2015.

    Et après septembre 2015, la crise de la Grèce sera finie !

    Après septembre 2015, la Grèce ne sera plus en faillite !

    Poisson d’avril.

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