HSBC 1° trimestre 2012

Les dirigeants d’HSBC gèrent leur banque au millimètre en respectant ce qu’ils considèrent comme admissible : un multiple d’endettement, mon µ ou leverage, de 15,1 correspondant à un ratio Tier 1 réel de 6,6 %,

Document 1 :

HSBC2010 Q42011 Q22011 Q42012 Q1
Liabilities2 307,032 530,742 396,852 473,51
Equity147,661160,25158,725163,708
leverage (µ)15,615,815,115,1
Tier 1 (%)6,46,36,66,6

Sommes en milliards de… dollars (US$) et non pas en livres !

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 74 milliards de dollars pour que cette banque respecte les règles édictées par ce bon vieux Greenspan, dites de Bâle III et qu’elle soit acceptable aux Etats-Unis comme les autres big banks !

Document 2 :

HSBC restera certainement, après celles des Etats-Unis, la banque la plus solide parmi les plus grandes banques mondiales présentant un risque systémique (SIMIs).

Cliquer ici pour voir le rapport de gestion d’HSBC 2011.

4 réflexions sur “HSBC 1° trimestre 2012”

  1. Mercredi 16 mai 2012 :

    Dette : les taux espagnols et italiens grimpent avec la crise grecque.

    Les rendements des obligations espagnoles et italiennes grimpaient mercredi après l’annonce par la Grèce de la tenue de nouvelles élections législatives, les investisseurs redoutant qu’elles ne débouchent sur une sortie d’Athènes de la zone euro.

    Une sortie grecque de la monnaie unique établirait un précédent susceptible d’influencer le sort d’autres pays membres lourdement endettés, et les inquiétudes se cristallisent sur l’Espagne et l’Italie, respectivement quatrième et troisième économies de la zone euro.

    Le rendement des obligations espagnoles à 10 ans progressait de 14 points de base à 6,51% dans la matinée, sa plus forte hausse depuis fin novembre.

    Le rendement de la dette italienne de même échéance gagnait 12 pdb à 6,15%, son plus haut niveau depuis fin janvier.

    En Grèce, où les tractations entamées après les législatives du 6 mai en vue de la formation d’un gouvernement ont échoué, un gouvernement chargé des affaires courantes sera nommé dans la journée. Un nouveau scrutin législatif devrait se dérouler en juin.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/935337/dette-taux-espagnols-italiens-grimpent-crise-grecque

  2. Mercredi 16 mai 2012 :

    Retraits massifs dans les banques grecques.

    Devant l’incertitude politique et économique, les Grecs ont procédé à des retraits massifs sur leurs comptes en banque et si les autorités n’évoquent pas de « panique bancaire » à ce stade, elles reconnaissent un sentiment de « peur qui pourrait évoluer en panique ».

    D’après la transcription des discussions que le président Karolos Papoulias a eues mardi avec les chefs de file des partis politiques grecs, 700 millions d’euros au moins ont été retirés aux guichets pour la seule journée précédente, lundi.

    « M. George Provopoulos (ndlr, gouverneur de la banque centrale grecque) m’a dit qu’il ne s’agissait pas de panique, mais d’une grande peur qui pourrait évoluer en panique », a dit le président Karolos Papoulias à ses interlocuteurs.

    « Les retraits et les sorties à 16h00, lorsque je l’ai appelé, excédaient les 600 millions d’euros et atteignaient les 700 millions d’euros. Il s’attend à des sorties totales de l’ordre de 800 millions d’euros », a ajouté le président grec.

    Les législatives du 6 mai dernier n’ont pas permis de faire émerger une majorité stable et Karolos Papoulias, qui n’a pu convaincre les partis de former un gouvernement de coalition, a été contraint d’en appeler à de nouvelles élections législatives, qui devraient avoir lieu dans le courant du mois de juin.

    De nombreux Grecs redoutent désormais que leur pays soit contraint de quitter la zone euro, et craignent une dévaluation rapide d’une nouvelle drachme.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00443909-retraits-massifs-dans-les-banques-grecques-324019.php

  3. Mercredi 16 mai 2012 :

    Game Over.

    Voilà que la sortie grecque – ou plutôt son éviction ! – devient quasi chose faite. Citibank l’évalue à 75%, tandis que les bookmakers anglais ne prennent plus aucun pari tant l’affaire semble « pliée »…

    Les Grecs sont d’une part complètement saturés d’austérité sachant que, par ailleurs, les Allemands (en tout cas Madame Merkel, son ministre Schauble et leurs suivants) ne donneront plus leurs sous sans davantage de régime minceur grec. Certes, de nouvelles élections grecques sont agendées au 17 Juin prochain, mais pourquoi les résultats seraient-ils foncièrement différents des précédentes ? De fait, ils le peuvent, mais dans le sens inverse que celui attendu car celles et ceux ayant protesté par leurs suffrages contre la rigueur se mobiliseront – et mobiliseront – indubitablement davantage. Attendons-nous, en d’autres termes, à l’affaiblissement supplémentaire des partis de gouvernement grecs et à une installation des extrêmes, donc des partis contestants l’austérité imposée par Bruxelles et par le F.M.I..

    Dans un tel contexte, les officiels allemands – qui se sont préparés depuis déjà plusieurs mois à l’éventualité d’une sortie grecque – familiarisent et rassurent désormais leur opinion publique en déclarant haut et fort que l’Allemagne et que l’Union Européenne s’en accommoderont sans problèmes majeurs. La presse allemande s’en fait également l’écho, voire l’espère, tant elle est exaspérée par l’insupportable fourmi grecque. Le très ironique titre du Spiegel – « Acropolis Adieu » – paru il y a quelques jours ne signifie rien d’autre…

    Les marchés tangueront, certes, mais les Allemands semblent sûrs de leur coup et sous-entendent avoir concocté un « plan Grèce » qui n’éclabousserait pas trop l’Euro. Pourtant, absolument personne – les Allemands pas plus que les autres – n’est en mesure de prévoir les ravages de la contamination d’une sortie grecque. Mais l’Allemagne se rend-elle seulement compte qu’elle joue avec le feu ?

    Elle peut ériger des protections autour de ses banques. Elle peut même augmenter le Fonds de Stabilité et se coordonner avec le F.M.I. afin que les marchés financiers ne soient pas trop sonnés. Elle peut également sommer et sermonner les Grecs. Une sortie grecque de l’Union Européenne en ce printemps ou été 2012 ne sera toutefois que le prélude à un tourbillon qui frappera d’abord le Portugal et juste après l’Espagne. A moins que cet ordre ne soit inversé, sachant que l’Italie se retrouvera à un moment donné à son tour sur un siège éjectable.

    Quelles sont les conséquences de la cassure d’une union monétaire ? Les experts allemands peuvent-ils seulement le savoir ? Intuitivement, il est possible d’anticiper une fuite cataclysmique des capitaux hors des pays à risques, et une ruée pour se désister des billets de banque espagnols et italiens. La panique est capable de bouleverser et de rendre caducs en un rien de temps l’intégralité des simulations allemandes – et elle le fera !

    Quant à la Grèce, ce qui reste de son économie et de sa société civile s’effondreront : plus de services publics, plus de soins médicaux, plus de police, plus de justice, une masse d’exilés déferlera sur le reste des pays européens qui finiront pas leur fermer leurs frontières… Nul ne peut prédire les effets dramatiques – économiques, financiers mais également politiques voire sécuritaires – d’une sortie de la Grèce. Les responsables politiques sont certes connus pour leur vision court-termiste mais il est (encore) temps pour la classe politique européenne de réagir et de raisonner le gouvernement allemand actuel. Il ne faut pas attendre les résultats des élections en Grèce car il sera alors trop tard.

    Michel Santi, économiste, analyste financier.

    http://www.gestionsuisse.com/

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