Les rendements du Bund suivent ceux des Notes qui sont la référence mondiale de tous les marchés,
Graphique 1 :
(cliquer sur les graphiques pour les agrandir)
La locomotive est la Fed, la zone euro n’est qu’une partie des wagons.
Les rendements des bons des Trésors euro zonards jouent le rôle d’ersatz de monnaie.
La Grèce et le Portugal sont complètement hors normes car la monnaie qui circule dans ces pays est beaucoup trop forte par rapport à leur productivité globale comme le montre l’écart en pourcentage des rendements des bons à 10 ans de leur Trésor par rapport au Bund qui est la référence dans la zone euro,
Graphique 2 :
L’Espagne est dans une situation pire que celle de l’Argentine après la fin de son arrimage au dollar en 2002 qui a été de 70 % : la dévaluation potentielle de sa monnaie par rapport au deutschemark est dans les 80 %,
Graphique 3 :
La dévaluation potentielle de la lire italienne par rapport au deutschemark est moins pire que celle de l’Argentine : dans les 60 %,
Graphique 4 :
La dévaluation potentielle du franc français par rapport au deutschemark est dans les 15 %,
Graphique 5 :
Les chiffres donnés par les marchés sont beaucoup plus éloquents que toutes les déclarations des hommes politiques.
Le surendettement des big banks euro zonardes accentuera les désordres créés par ces déséquilibres macroéconomiques, ce qui permettra aux Américains de maintenir des taux à zéro pour une période prolongée.
Lundi 18 avril 2011 :
La percée eurosceptique en Finlande brouille la donne portugaise.
Les électeurs finlandais ont mis du sable dans les rouages du plan européen de renflouement financier du Portugal en confiant dimanche au “Parti des Vrais Finlandais”, formation populiste et eurosceptique, un rôle crucial au Parlement, peut-être même au gouvernement.
Le parti de Timo Soini, qui dépassait à peine les 4 % de voix aux élections de 2007, a multiplié son score par près de cinq et, avec 19 % des suffrages exprimés dimanche, talonne désormais le Parti de la Coalition nationale, formation de centre droit arrivé en première position avec 20,4 %, et les Sociaux-démocrates (19,1 %), selon les résultats des législatives diffusés par la télévision publique YLE.
Le Parlement finlandais, à la différence d’autres pays de la zone euro, a le droit de se prononcer sur les demandes de fonds de financement de plans de sauvetage de l’Union européenne. La nouvelle assemblée pourrait donc retarder l’adoption du plan d’aide au Portugal et ajouter à la nervosité des marchés obligataires.
Timo Soini a du reste fait savoir qu’il voulait modifier les modalités du plan de sauvetage du Portugal, troisième pays de la zone euro, après la Grèce et l’Irlande, à avoir besoin d’un plan de sauvetage. Il est également hostile à une augmentation de la capacité effective du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
“Ces mesures, je ne pense pas qu’elles seront maintenues”, a-t-il dit à la chaîne YLE. Il a déclaré un peu plus tard à Reuters que son objectif était que la Finlande verse moins d’argent à Bruxelles. “C’est un mauvais accord”, a-t-il dit du plan pour le Portugal.
La forte poussée de son parti est une nouvelle manifestation des frustrations dans certains pays riches de la zone euro qui marquent des réticences à régler les factures de leurs partenaires lourdement endettés et affaiblis.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/la-percee-eurosceptique-en-finlande-brouille-la-donne-portugaise_983781.html?actu=1
Ce n’est pas une nouvelle manifestation des frustrations dans certains pays riches de la zone euro qui marquent des réticences à régler les factures de leurs partenaires lourdement endettés et affaiblis comme l’écrit ce journaleux, mais du réalisme : ni la Grèce ni le Portugal ne pourront rembourser leurs nouvelles dettes !
Complément lundi 18 à midi :
Record sur les taux grecs, crainte d’une restructuration
Paris (awp/afp) – Les taux grecs dépassaient à nouveau lundi leur plus haut historique depuis la mise en place de l’euro dans un contexte de spéculations persistantes sur une restructuration de la dette du pays.
A 11H20, les taux grecs à 10 ans grimpaient à 13,811% contre 13,712% vendredi à la clôture. Preuve de la pression exercée par les marchés, la tension était encore plus flagrante sur les obligations à échéance courte. Les taux à deux ans grimpaient à 18,902% contre 18,504% vendredi.
On assiste à « une montée en puissance des déclarations sur la nécessaire restructuration de la dette grecque », soulignent Benoit Rodriguez et François Duhen du CM-CIC Securities…
« Les banques et la Banque centrale européenne ne sont pas encore en capacité de digérer ces pertes sans casse. L’horizon de 2012 nous semble plus facile à gérer », estiment MM. Rodriguez et Duhen.
Le débat fait rage au sein des instances grecques et européennes.
L’ancien Premier ministre grec, Costas Simitis a plaidé pendant le week-end en faveur d’une restructuration alors que le gouvernement socialiste s’y oppose arguant que cela mettrait à mal ses efforts en vue de restaurer la confiance des investisseurs…
Dans le sillage des tensions sur la Grèce, les taux portugais [à 10 ans] franchissaient un nouveau plus haut à 8,897% contre 8,868% vendredi à la clôture.
AWP/18 avril 2011
Lundi 18 avril 2011 :
Les cinq PIIGS : apocalypse 2011.
Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,779 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,554 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,081 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,757 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Le plus apocalyptique, c’est la Grèce :
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 20,335 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 21,120 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND
Grèce : taux des obligations à 5 ans : 16,620 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB5YR:IND
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 14,549 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Je n’aurai jamais compris pour quelles raisons tant de gens dits normaux ont pu soutenir cette idée, disons, stupide, de monnaie unique européenne !
La courbe des taux de la Grèce est délirante. C’est effectivement l’apocalypse now.