Lent €ffondrement

Aujourd’hui 12 mars, les rendements du Bund ont encore battu leur plus bas record en séance d’après les données suivies du Wall Street Journal,

Document 1 :

Il en est de même pour les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français,

Document 2 :

L’€ffondrement est lent mais bien réel.
Plus le temps passe, plus on se rapproche de la fin, Monsieur de la Palice ne me contredira pas !
L’€ffondrement a commencé au mois de mai 2007.
Il se poursuit lentement mais sûrement sur une tendance lourde très claire avec des fluctuations normales comme le montre l’évolution des rendements du Bund sur cette période…

Document 3 :

alors que les rendements des Notes à 10 ans ne plongent sous la barre critique des 3 % que lorsqu’ils y sont poussés par de nouvelles flambées de l’€-crise,

Document 4 :

Comme je l’ai écrit à maintes reprises, l’€-crise présente pour les Américains l’avantage de contenir une croissance qui, sans cela, serait trop forte et inflationniste, la Fed n’étant même pas obligée de remonter ses taux de base pour contenir ces surchauffes, brisant ainsi les cycles infernaux qui se produisaient auparavant en de telles circonstances,

Document 5 :

Le plongeon des rendements des mauvais bons à 10 ans des Trésors euro-zonards depuis le début de cette semaine s’inscrit donc dans leur tendance lourde et longue, ce qui montre là encore que le QE des Marioles de la BCE ne sert absolument à rien !

Pire : il apparait que les Marioles de la BCE ont encore fait une grosse erreur en pensant que les marchés des dettes qu’ils considèrent comme fiables, à savoir ceux des obligations souveraines et corporate de premier ordre, étaient semblables à celui des Etats-Unis, c’est-à-dire larges et ouverts.

Il n’en est rien car ces marchés européens sont en fait morcelés, cloisonnés, si bien que les achats de bons par la BCE, même en quantités faibles, accentuent la baisse des rendements, donc aggravent l’€-crise.
La zone euro n’est pas l’Amérique !

Autre interprétation possible : en accentuant l’€-crise, les Marioles de la BCE ne font que précipiter la fin de la tragédie.
Les générations à venir se demanderont longtemps pourquoi les 300 millions de leurs ancêtres ont pu faire de telles erreurs.

16 réflexions sur “Lent €ffondrement”

  1. C’est beau! Ils ont réussi à resserrer la vague autour de la bande verte 2.0-2.5%…

    Tout les intervenants télé disent qu’on est arrivé à un plus haut pour le S&P500, que ça peut pas durer éternellement, etc.
    L’€-crise contient la croissance Américaine, mais est ce qu’un événement comme grexit peut avoir des consequences negatives style 2007 sur les US?

  2. bonsoir.au JT de france 2 ils viennent de dire que la baisse des taux est une trés bonne nouvelle pour la France qui peut emprunter gratuitement en arborant un sourire de bonheur absolu.j’ai pensé à vous !

    1. Bonne nouvelle à court terme pour l’Etat français sur-endetté donc pour les médias subventionnés aux ordres qui ne font de toute façon que retranscrire les dépêches. Mauvaise nouvelle pour les français dont l’épargne va s’effriter et pour les entreprises car cela ne présage pas de croissance.

  3. Jeudi 12 mars 2015 :

    L’Islande annonce le retrait de sa candidature à l’UE.

    L’Islande a annoncé jeudi avoir retiré sa candidature à l’Union européenne, deux ans après l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement eurosceptique de centre droit qui promettait de mettre un terme au processus lancé en 2009.

    Le ministre des Affaires étrangères, Gunnar Bragi Sveinsson, a indiqué dans un communiqué avoir fait part de cette décision à la Lettonie, qui préside l’UE et qui en a informé la Commission européenne.

    « Les intérêts de l’Islande sont mieux servis en dehors de l’Union européenne », a écrit le ministère sur son site internet.

    http://www.romandie.com/news/LIslande-annonce-le-retrait-de-sa-candidature-a-lUE/574430.rom

  4. Sur le principe, je suis en parfait accord avec vous sur la description des faits, il n’en demeure que les USA sont malades et qu’ils doivent se soigner! Avec des taux nuls, quand bien même les européens tremblent, ils devraient être en mesure de déployer une croissance plus forte! Un capitalisme saint est plus puissant que ce qu’ils nous montrent…

    1. Les USA sont un pays très riche. Une croissance de plus de 2% correspond à une augmentation absolue phénoménale de richesse. Presque un billion (mille milliard) de dollar. Pour un ordre d’idée, cela revient à équiper tous les habitants de cette planète sans exception en smartphone ou acheter l’ensemble de la production mondiale de voiture.

      Pour ma part, je pense que donner la croissance en% est une erreur. Le tassement de la croissance actuel par rapport aux trente glorieuse vient principalement de notre enrichissement. Notre richesse matériel fait que l’investissement vient principalement optimiser ou rénover ou améliorer des choses déjà existantes. Passer d’une piste en terre impraticable dès qu’il pleut à une route en dur est un gain immense en temps de transport, souvent un facteur 5 ou 10, alors que passer ensuite à une autoroute fera gagner au mieux un facteur 2. C’est en valeur absolu par habitant qu’il faudrait comparer les croissance du PIB. Et là, on verrait clairement que les USA croissent plus vite que nous depuis bien longtemps …

      1. L’efficacité marginale du capital va décroissante dans le monde magique de Keynes. C’est sans compter la création destructive de Schumpeter… Heureusement que ce grand homme a existé, sinon « A long terme, nous sommes tous morts. »

  5. Veuillez noter au passage que cela veut dire que le taux d’intérêt est tombé en dessous du taux de l’ISF même pour la première tranche. La « chyprisation » a déjà commencé en France, Pas étonnant que les gros patrimoines cherchent à s’enfuir …

  6. Pour éviter une faillite totale, la Grèce se finance en émettant des obligations à trois mois et des obligations à six mois.

    Mais il y a un tout petit problème : personne au monde ne veut acheter ces obligations pourries !

    Du coup, il ne reste plus que les banques grecques qui achètent ces obligations pourries !

    Ensuite, les banques grecques refourguent ces obligations pourries à la Banque de Grèce.

    La Banque de Grèce accepte ces obligations pourries comme collatéral, et elle prête en février 2015 la somme de 65,64 milliards d’euros aux banques grecques. La Banque de Grèce prête en mars 2015 la somme de 69,4 milliards d’euros aux banques grecques.

    C’est le mécanisme ELA, Emergency Liquidity Assistance, en français « Prêt de liquidités en urgence ».

    Mais il y a encore un tout petit problème : les banques grecques ne rembourseront jamais !

    En clair :

    1- La Grèce est en faillite.
    2- Les banques grecques sont en faillite.
    3- Mais tout le monde s’en fout …

    … sauf Jens Weidmann, le président de la Banque centrale allemande, qui voit venir l’effondrement total du système bancaire grec !

    (Rappel :
    « Les prêts ELA de la Banque de Grèce, plus chers que les financements BCE, ont représenté 65,64 milliards d’euros en février, contre 5,2 milliards en janvier. Au total, les refinancements des banques grecques auprès de la BCE et de la Banque de Grèce ont atteint 104,3 milliards d’euros en février, soit l’équivalent de 57% environ du PIB. »

    http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20150312.REU4003/grece-chute-des-financements-bce-en-fevrier-bond-des-ela.html

    Vendredi 13 mars 2015 :

    La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi de relever de 600 millions d’euros le plafond de son financement d’urgence (ELA) des banques grecques, a-t-on appris de source bancaire grecque. Cela amène ce plafond à 69,4 milliards d’euros.

    La Grèce se finance en vendant des bons du Trésor à trois et six mois, achetés presque exclusivement désormais par les banques grecques.

    Présentant le rapport annuel de son institution, le président de la Bundesbank allemande Jens Weidmann a émis jeudi de sérieuses réserves sur le maintien à flot du système bancaire grec par les biais des ELA.

    « Des banques qui utilisent des crédits d’urgence devraient tout faire pour améliorer leur situation de liquidité », a-t-il dit, mais « avec les achats de bons du Trésor pour lesquels il n’y pas de marché, c’est exactement le contraire qui se passe ».

    http://www.romandie.com/news/Zone-euro-la-BCE-releve-de-600-mio-ses-prets-durgence-aux-banques-grecques/574320.rom

  7. Vous voulez dire « sous la barre des 2% » et non 3 selon le graphique. Je pense en tout cas ;).
    En gros il faut trader chercher une position longue lorsque l’on passe sous la barre des 2% pour les bonds US 10 ans.

    Selon moi le Grexit entraînera une arrivée importante de la volatilité le cas échéant, avec un retracement ( de 23,6%) des cours de bourse, ramenant les gains annuel à « rien », je ne vois pas d’effondrement des bourses par exemple pour ma part. Par contre, les espagnols et italiens risquent de voir leurs taux attaqués.
    Les taux d’emprunt pourraient, si le marché réagit mal, monter en flèche en France.
    A ce sujet, certains constatent que le problème que va rencontrer la BCE poru acheter des obligations, c’est la « liquidité » de ces actions fasse à la masse d’achat à réaliser.
    EN effet les Nippons achètent massivement de la dette européenne et Française car ils sont idiots ne connaissent pas la situation éco, et achètent un rendement qui certe est plus élevé que chez eux….

    Stratégiquement cela arrangerai bien finalement la BCE qui pourrait se targuer d’avoir réussi à limiter la casse du Grexit par l’achat des bdt des autres pays… si vous voyez ce que je veux dire… Cela tomberait à point !! La hausse des taux serait donc jugulée rapidement, mais l’attaque serait marqué afin que l’intervention de la BCE soit bien visible par toutes et tous (ndlr: ne pas agir trop vite pour que l’on vient bien le « avant » et « après ».

    Donc si la masse d’oblig à racheter est très faible cela va poser un problème.

    Un grexit ne serait il pas la possibilité aussi à la BCE de trouver des obligations à acheter en échaudant les participants.

    Je rappelle que les banques centrales sont très fortes pour acheter au plus haut vendre au plus bas…. et inversement pour les bdt bien sur… avec toutes les pertes que les chanceux eurzonards auront à payer.

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