Mur budgétaire, behaviorisme et monétarisme

Dans la semaine finissant le 17 décembre (derniers chiffres publiés par la Fed) les Américains ont augmenté leur épargne de précaution de 80,8 milliards de dollars, ce qui est la 3° plus forte hausse de tous les temps,

Document 1 :

Leur épargne se monte à un sommet historique de 7 960 milliards de dollars, en augmentation de 6,0 % en rythme annuel depuis le 1° août 2011,

Document 2 :

D’une année sur l’autre, l’augmentation de M2-M1 est même ponctuellement de 7 %,

Document 3 :

Avant le mois d’août 2011, ils avaient augmenté considérablement leur épargne car ils redoutaient les conséquences de l’augmentation de la dette publique et la dégradation de la note souveraine des Etats-Unis. Actuellement, ils craignent l’épouvantail du fameux mur budgétaire agité par tous les idiots inutiles.

En effet, le comportement des consommateurs américains a des effets beaucoup plus dévastateurs sur la croissance que les décisions des hommes politiques : en augmentant leur épargne, les Américains achètent moins qu’auparavant, ce qui fait diminuer la demande donc l’offre et la croissance du PIB qui est ainsi modérée, proche de son potentiel optimal sans inflation, ce qui est exactement ce que désire le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke.

En conséquence, la croissance du PIB devrait ralentir en ce 4° trimestre à 2,2 % d’une année sur l’autre et 2,4 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé (contre respectivement 2,6 % et 3,1 % lors de ma précédente prédiction),

Document 4 :

En fait, ces problèmes a priori spécifiquement américains en août 2011 ont précédé une aggravation de la crise dans la zone euro. Il est fort possible qu’il en soit de même actuellement.

Il faut toujours se méfier des bombardiers furtifs, ou autre formulation : les Américains sentent confusément que la situation va s’aggraver dans la vieille Europe en crise.
De toute façon, le ralentissement de la locomotive américaine va prolonger la récession dans la zone euro, donc accentuer ses difficultés.

6 réflexions sur “Mur budgétaire, behaviorisme et monétarisme”

  1. Donc, si je vous écoute, un fait pouvant venir troubler énormément la croissance, soit le fiscal cliff est sans importance.
    Le plafond de la dette publique US de 17 000 000 000 000 dollards est sans importance.
    Les marchés ont du le comprendre eux vu leur hausse du 2 janvier….
    Moi je le comprends pas. Si, d’un point du vue fédéral, d’états fédérés, qu’on peut laisser à l’abandon quand ils sont pas sages je comprends.
    L’emploi US n’a pas d’importance non plus quand on sait que ceux sont les emplois publiques qui surpassent actuellement ceux du privé permettant de maintenir en pseudo bonne santé les chiffres US de l’emploi, cela associé aux découpages du temps de travail des emplois.

    Mais qu’est ce qui a de l’importance alors d’un point de vue socio-économique?

    Rassurez moi, l’économie, c’est pas un monde virtuel, c’est bien le monde réel??? Dans lequel on vit? On a le droit parfois d’essayer de corréler la réalité aux chiffres?

    J’aimerai bien un point et je ne pense pas être seul, sur la dette US, afin de mieux comprendre pourquoi cela n’a pas d’importance, car j’y arrive pas pour le moment.. quand vous aurez un peu de temps à consacrer à ça.

    Merci !

  2. Je souhaiterai juste agrémenter mes dires de quelques chiffres:
    Il y a 47,7 millions de food stamps qui sont distribués. Ces 47,7 millions représentent plus que toutes les populations combinées de l’Alaska, de l’Arkansas, du Connecticut, du Delaware, de Columbia, d’Hawaï, de l’Idaho, de l’Iowa, du Kansas, du Maine, du Mississipi, du Nebraska, du Nevada, du New Hampshire, du Nouveau Mexique, du North Dakota, de l’Oregon, du South Dakota, de l’Utah, de la West Virginia et du Wyoming. Aux états unis on se cache quand on vit des bons alimentaires. C’est honteux. Plus d’1 Américain sur 2 vit de transferts sociaux ; 1 million d’Américains étudiant dans les Public Schools vivent dans la rue ou dans leur voiture. Dans une enquête publiée la semaine dernière, 76% des personnes interrogées pensent que cela va mal ; 24% trouvent que cela va bien.
    C’est ça aussi le rêve américain, certainement des fainéants.. mais pas tous à mon avis…

    L’état de l’économie Mr Chevalier, doit aussi être déterminé par l’état de la société, car l’économie sert la société, et même si la société doit aussi servir l’économie, elle ne doit pas en être son esclave.

    Les chiffres, non ceux que vous décrivez, du PIB qui sont certainement tout ce qu’il y a de bien réel, mais les chiffres qui décrivent l’état de santé de la société (chomage, stat de confiance consumers etc.. ) sont des chiffres de bonimenteurs pour idiots demeurés non éduqués. Ceux qui lisent le rapport BNL des US le savent. Je suis certain que vous le lisez….

  3. Plus grand chose à bâtir sur les territoires US et Europe.
    Il faut investir sur les valeurs positionnées sur l’ASEAN.
    Les précusrseurs se positionnent déjà sur certains pays d’Afrique subsaharienne.
    Tout le reste n’est que babillage pour prolétaires sans avenir.

    1. – Faire appel à la fiction dans le journalisme pour faire peur au français moyen est une chose…
      – Changer sa mentalité faite de jalousie du voisin et d’amour forcené pour l' »art de vivre à la française » en est une autre…

      Il faudra la mort de l’euro par le dollar pour que les choses … ne changent pas !
      Mais reviennent vingt ans en arrière… soit la politique de perdants basée sur un peu de productivité (mais pas trop), un peu d’innovation (mais pas trop), et beaucoup de dévaluation (tous les 3 ans).

      Cocori-cocos !

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