Rabobank Group

Rabobank Group, qui est la sixième banque la plus sûre du monde d’après Global Finance, a été repérée par nos amis belges,

Document 1 :

La présence de la Caisse des Dépôts et Consignations dans ce classement le rend immédiatement douteux car la CDC n’a rien d’une banque commerciale ordinaire.

Les comptes de Rabobank Group du 1° semestre 2011 font état de ratios mirifiques avec un Tier 1 de 37,3 % !

Document 2 :

Le bilan publié confirme que le montant des capitaux propres est bien de 42,5 milliards d’euros, ce qui fait un leverage réel (le multiple d’endettement, mon µ) de 14,6 soit un Tier 1 de 6,4 % qui ne respecte pas les règles prudentielles de 10, mais il est admissible, surtout par rapport aux autres big banks européennes,

Document 3 :

Malheureusement, tout se gâte quand on prend en considération les chiffres du bilan certifié de 2010,

Document 4 :

Le montant des véritables capitaux propres tombe alors à 24,7 milliards d’euros, soit un leverage (µ) de 25,4 ou un Tier 1 réel de 3,9 % !

Document 5 :

Rabobank Gr.2007200820092010
Liabilities550,8592585,5627,8
Equity19,720,12224,7
leverage (µ)2829,526,725,4
Tier 1 (%)3,63,43,83,9

En effet, selon les règles de la BRI et celles qui sont édictées par ce bon vieux Greenspan, les capitaux propres ne doivent inclurent que les véritables capitaux apportés par les actionnaires et les bénéfices en réserves à l’exclusion de tout autre titre : le minoritaires, les actions de préférence et les Rabobank Member Certificates qui sont en réalité des dettes perpétuelles, à long terme (nous serons tous morts à ce moment là disait Keynes), c’est-à-dire à échéance de l’an 40 (2040).

Dans ces conditions, il faudrait augmenter les capitaux propres de Rabobank Group de 35 milliards d’euros pour que cette banque respecte les règles prudentielles d’endettement comme le font les banques américaines, de façon à supporter les turbulences financières qui s’annoncent en €URSS, ce qui est loin d’être envisagé et même envisageable.

Une fois de plus : il ne faut jamais faire confiance aux déclarations des banques et toujours tout vérifier soigneusement par soi-même pour placer son capital car, depuis 2008, il est possible de le perdre en le plaçant dans une banque qui ne respecte pas les règles prudentielles d’endettement. Même Jean-Claude Le Tricheur l’a compris…

Cliquer ici pour voir le site de Rabobank Group et cliquer ici pour lire la page de Global Finance rapportée par cette banque.

6 réflexions sur “Rabobank Group”

  1. Ces posts sont deseperants, n’y il a t’il aucune banque française belge ou franco belge qui soit digne de confiance? Et qui en plus ait un réseau d’agences non confidentiel?

  2. He ben dis donc, il en reste plus beaucoup des banques de confiance! je vais bientôt mettre mon argent sous le matelas comme ma grand mère si ça continue!

  3. La confiance ne règne pas, cf cet article de ce jour :

    Comment Total cherche à limiter les risques bancaires

    Il y a des déclarations qui, en pleine crise de la dette, doublée d’une défiance sans précédent à l’égard des banques européennes, notamment françaises, ne passent pas inaperçus. Celle de Patrick de la Chevardière, membre du comité exécutif de Total, dans le Wall Street Journal daté du mardi 27 septembre, en fait partie.

    Le quotidien américain rapporte des propos tenus à Londres par le directeur financier du groupe pétrolier, selon lesquels des mesures ont été prises pour réduire les risques liées à une crise de liquidité sur le marché interbancaire. Le nombre d’établissements auprès desquels Total dépose son cash a ainsi été réduit, de même que la durée des dépôts.

    Que faut-il comprendre de cette décision? La plus grosse capitalisation du CAC 40 agit-elle par simple précaution ou sur la base d’informations inquiétantes pour le secteur bancaire? Joint par Challenges, Total indique qu’il n’y a rien de nouveau dans ces propos. La méthode a été définie dès 2008, à la suite de la crise financière. Jusque là, le cash (actuellement 20 milliards d’euros) était déposé dans des « pools » d’une centaine de banques pour des durées d’une semaine à un mois. Depuis trois ans, le groupe pétrolier s’astreint à placer ses liquidités dans une dizaine de banques seulement (pas toujours les mêmes), avec des mouvements quotidiens, de sorte à limiter les risques liés à l’effondrement potentiel d’un établissement.

    Total refuse dévoiler l’identité des banques avec lesquelles il travaille, mais concède qu’elles sont dispersées géographiquement, d’Asie en Amérique du Nord, en passant par l’Europe. « On continue de travailler avec les banques françaises », précise le groupe pétrolier. Le krach rampant observé depuis le mois de juillet 2011 a-t-il changé quelque chose? « Disons que, depuis, on applique particulièrement bien les règles que l’on s’est fixées en 2008 », répond Total.

    Source : http://www.challenges.fr/actualite/entreprise/20110927.CHA4665/comment-total-cherche-a-limiter-les-risques-bancaires.html

  4. Mardi 27 septembre 2011 :

    Le domino grec est tombé, puis le domino irlandais est tombé, puis le domino portugais est tombé. Maintenant, le domino espagnol va tomber.

    Ou alors le domino italien ?

    Taux en hausse pour l’Espagne et l’Italie.

    Espagne :

    Le Trésor espagnol a émis mardi pour 3,225 milliards d’euros de bons à 3 et 6 mois, avec des taux en forte hausse par rapport à la dernière émission de ce type le 23 août, a annoncé la Banque d’Espagne.

    Les taux ont augmenté, à 1,692 % pour l’émission à 3 mois (contre 1,357 % le 23 août 2011), et à 2,665 % pour celle à six mois (contre 2,187 % le 23 août). Le Trésor visait une émission d’entre 2,5 et 3,5 milliards d’euros.

    Italie :

    Le Trésor italien a émis mardi 14,5 milliards d’euros d’obligations à court terme, dont les taux d’intérêt ont bondi à des niveaux records, signe de la méfiance des investisseurs. Cette émission était le premier test pour l’Italie sur le marché obligataire depuis l’abaissement de sa note souveraine en début de semaine dernière par l’agence Standard and Poor’s, ce qui a attisé les craintes d’une contagion de la crise de la dette à la troisième économie de la zone euro.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/09/27/97002-20110927FILWWW00502-taux-en-hausse-pour-l-espagne.php

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