Royal Bank of Scotland ne respecte pas les règles prudentielles d’endettement d’après les bilans publiés mais la situation ne serait pas catastrophique avec un multiple d’endettement, mon µ, le leverage, de 19,1 fin 2011 qui correspond à un ratio Tier 1 réel de 5,2 %,
Document 1 :
Royal Bk Scotland | 2010 Q4 | 2011 Q1 | 2011 Q2 | 2011 Q3 | 2011 Q4 |
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Liabilities | 1 378,444 | 1 339,177 | 1 371,225 | 1 530,285 | 1 432,048 |
Equity | 75,132 | 74,076 | 74,744 | 77,443 | 74,819 |
Leverage (µ) | 18,3 | 18,1 | 18,3 | 19,8 | 19,1 |
Tier 1 (%) | 5,5 | 5,5 | 5,5 | 5,1 | 5,2 |
Sommes en milliards de livres.
Cependant, à la suite des pertes gigantesques de Royal Bank of Scotland en 2008, l’Etat a dû apporter 13 milliards de livres au capital sous forme d’actions B en 2009.
Pour déterminer le véritable multiple d’endettement, il faut donc soustraire cette somme du montant des capitaux propres, ce qui donne un leverage réel de 23,4 qui correspond à un ratio Tier 1 de 4,3 %,
Document 2 :
Royal Bk Scotland | 2011 Q4 |
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Liabilities | 1 445,048 |
Equity | 61,819 |
Leverage (µ) | 23,4 |
Tier 1 (%) | 4,3 |
Des actionnaires insensés devraient donc apporter 75 milliards de livres pour que Royal Bank of Scotland respecte les règles prudentielles d’endettement dites de Bâle III comme le font les big banks américaines !
Royal Bank of Scotland est au plus mal mais elle bénéficie de réserves importantes qui la sauvent : 59 milliards de livres,
Document 3 :
Royal Bank of Scotland comptabilise correctement les titres subordonnés dans les dettes, et non pas dans les capitaux propres comme le font les mécanos de la Générale.
Les généreux contribuables du Royaume-Uni sont les heureux propriétaires de 84 % du capital de Royal Bank of Scotland (13 milliards sur 15,318).
Cliquer ici pour voir le bilan de Royal Bank of Scotland (page 70) d’où sont tirées ces données.
Tout est simple, et il ne faut jamais faire confiance à une banque et toujours bien analyser son bilan !