UBS 1° trimestre 2012

Quelques progrès chez UBS : le multiple d’endettement (mon µ ou leverage) vient de baisser à 24,7 fin mars (en excluant les minoritaires comme l’exigent les règles de Bâle III).

Il est loin des normes : il ne devrait pas dépasser 10, ce qui correspond à un ratio Tier 1 réel de 4,1 % contre un minimum exigé de 10 % pour Bâle III :

Document 1 :

UBS2011 Q12011 Q22011 Q32011 Q42012 Q1
Liabilities1 244,591 189,511 395,031 365,721 312,61
Equity46,69547,26351,81753,44753,226
Leverage (µ)26,725,226,925,624,7
Tier 1 (%)3,843,73,94,1

Chiffres en milliards de francs suisses.

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 71 milliards de francs pour respecter les normes d’endettement de Bâle III, cet objectif ne pouvant pas être réalisé à terme normalement.

Document 2 :

Un petit rappel de ce que j’ai écrit précédemment :
Une remise en ordre radicale s’impose dans cette big bank too big to bail ! … mais ses dirigeants, comme ceux de nos Gos banques, osent prétendre qu’UBS est l’une des banques du monde les mieux capitalisées !
Le total des dettes d’UBS représente 2,5 fois le PIB annuel de l’Helvétie.
Le tigre celtique a été abattu par les erreurs de quelques dizaines de banquiers qui n’ont pas respecté les règles prudentielles d’endettement.
UBS présente un risque systémique encore plus important que les banques irlandaises.
Comment se fait-il que les petits Suisses qui sont les meilleurs banquiers du monde puissent le tolérer ?
Les autorités helvètes ont conscience de l’importance de ce problème mais elles ne veulent pas le résoudre correctement alors que celles des Etats-Unis ont donné une solution radicale avec la faillite de Lehman qui a eu des conséquences importantes, mais réduites par rapport à ce qui aurait pu se produire si elles n’avaient pas réagi positivement pendant qu’il était encore temps pour éviter un tsunami bancaire
.

Cliquer ici pour lire les résultats d’UBS du 1° trimestre 2012.

13 réflexions sur “UBS 1° trimestre 2012”

  1. Mercredi 2 mai 2012 :

    Italie : le chômage se rapproche des 10% en mars sur fond de récession.

    Le taux de chômage a atteint un nouveau record en mars en Italie à 9,8% de la population active, se rapprochant ainsi de la barre symbolique des 10%, alors que le pays s’enfonce dans la récession, selon une estimation provisoire publiée mercredi par l’Istat.

    Ce niveau est le plus élevé depuis le début de la série statistique des chiffres mensuels de l’emploi qui remonte à janvier 2004.

    En février, le taux de chômage s’était établi à 9,6%, selon une donnée révisée en hausse par l’institut de statistiques dont la première estimation était de 9,3%.

    Chez les jeunes de 15-24 ans particulièrement touchés par la crise, le taux de chômage a bondi en mars à 35,9%, ce qui est également un record, contre 33,9% en février, a également annoncé l’Istat dans un communiqué.

    Selon des données corrigées des variations saisonnières, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi s’est élevé à 2,506 millions en mars dans le pays, ce qui représente une hausse de 2,7% sur un mois (+ 66.000 personnes) et un bond de 23,4% sur un an (+ 476.000 personnes).

    Le chômage progresse fortement en Italie depuis l’été dernier, période où l’économie du pays, empêtré dans la crise de la dette et plombé par des plans d’austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, a commencé à se contracter.

    L’Italie est entrée officiellement en récession au quatrième trimestre 2011 avec un repli de son PIB de 0,7%, après un recul de 0,2% au troisième trimestre.

    http://www.romandie.com/news/n/_Italie_le_chomage_se_rapproche_des_10_en_mars_sur_fond_de_recession26020520121030.asp

  2. Bonjour,
    Etant nouveau et novice, je me pose la question de la solidité de la bancassurance de type Axa Banque où se trouve mes avoirs. Les ratios financiers utilisés chez les assureurs sont différents de ceux des banques, ce qui est normal pour une activité différente. Les résultats d’Axa sont disponibles ici : http://www.axa.com/lib/axa/uploads/rap/2011/AXA_Resultats_Annuels_2011_Presseb.pdf
    Les capitaux propres p.51 donnent l’impression de surpasser largement l’exposition aux dettes souveraines p.46 ; les ratios de solvabilités sont présentés p.43 ; mais quelque chose m’intrigue dans les notes p.53 (note 1 concernant les chiffres de la page 43) : les capitaux propres semblent inclure des dettes subordonnées et de la dette financière, ce que vous nous dites être fallacieux quand il s’agit de banques, est-ce bien ça ?

    1. Bonjour Sabin.
      Base des règles comptables : dans les capitaux propres, on ne met jamais de dette subordonnée et encore moins de dette financière. Je pense que JP ne démentira pas mon affirmation !.
      J’ai jeté un oeil sur l’actif = 467 md, dont 44 % en oblig d’Etats ( sur ces 44 %, 6 % en oblig PIIGS dont 5.3 sur Italie et Espagne ) + 2 % d’actifs tritisés.
      Sur 48.561 md de fonds propres comportant de la dette subordonnée et de la dette financière……. mouaih ?.

  3. Vos banques Americaines corrigent fortement en ce moment, et pourtant elles ont moins de leverage que les Europeenes qui corrigent aussi…

    depuis un mois JPM et Goldman on perdu 6.5% et 9.5% resp …

    leurs cours sont quand meme bien au dessus des niveaux de novembre 2011. Mais vont elles continuer a corriger cet ete???

    1. ces baisses sont conjoncturelles. il faut raisonner au moins à moyen-terme en ce moment. (enfin, si on recherche la sécurité…)
      JPM et Goldman vont remonter et sont beaucoup plus sûres à moyen terme que les nôtres de banques.

      petit exemple macro économique :
      Goldman et BNPP ont les mêmes fonds propres (de l’ordre de 70 milliards)
      un des deux a un bilan ( des dettes) de 850 milliards de dollars. l’autre a 1900 milliards d’euros de dettes

      l’un des deux a 850 milliards de dettes dans un pays en croissance de 3% et au PIB de 15 000 milliards
      l’autre a 1900 milliards de dettes dans un pays en stagnation/récession, eu PIB de 2000 milliards. le même pays qui va bientôt perdre son triple A chez moodys.

      Tout autre chose. Je note que M.Chevallier confirme ce que je disais en commentaire depuis novembre : les gens se réfugiant sur le bund sont des idiots. (en parlant de « futur mauvais bon » pour l’allemagne)
      Enfin, c’est surtout que lui attend plus longtemps que moi pour annoncer… il le savait déjà alors que j’ignorais ce qu’était un « levier ». Donc le fait qu’il l’annonce de sorte à ce que tout un chacun puisse le lire est signe que cela s’approche.
      Ce qui fait que les finlandais payeront pour tous y compris pour les si vertueux allemands ? Difficile à tenir.
      L’euro va disparaitre ou retomber à ses plus bas niveaux (0.86 dollars pour 1 euro) voire pire…

      ce qui est une bonne nouvelle pour les vieux rentiers qui vont se faire euthanasier… ce qui sera une bonne nouvelle pour les comptes public qui arrêteront de leur verser retraite…
      (ça + une bonne canicule et on règle le problème des retraites 🙂 )

  4. Mercredi 2 mai 2012 :

    Espagne : la Bourse de Madrid chute de 2,55 %.

    Depuis le 1er janvier, la Bourse de Madrid a perdu 20,25 %. Le secteur bancaire est dans la tourmente. Les banques espagnoles souffrent de l’éclatement de la bulle immobilière, mais aussi de la flambée du chômage (près de 25 %) qui empêchent de nombreux ménages de rembourser leurs prêts immobiliers. Selon la Banque d’Espagne, fin 2011, les banques espagnoles accumulaient 184 milliards d’euros de créances immobilières douteuses, soit 60 % de leur portefeuille.

    Standard & Poor’s s’en est inquiétée la semaine dernière, voyant «une probabilité croissante que l’État espagnol doive fournir un soutien budgétaire supplémentaire au secteur bancaire», ce qui l’a amenée à abaisser de deux crans la note souveraine de l’Espagne (de A à BBB +). Le FMI a aussi appelé l’Espagne à aller plus loin dans l’assainissement de ses banques.

    Lundi, Standard and Poor’s a dégradé les notes de neuf banques espagnoles, dont Santander et BBVA. Le gouvernement a demandé aux banques de nettoyer leur bilan des actifs immobiliers risqués, en réalisant pour 53,8 milliards d’euros de provisions. «Mais ce montant ne convainc pas le marché, qui redoute des pertes totales pouvant atteindre le double du montant affiché. En un an, les créances douteuses ont déjà augmenté de 30 milliards d’euros», explique Raphaël Gallardo chez Axa IM. «Tant que le pays est en récession, il semble difficile pour les banques de faire face à un flux de nouveaux défauts», poursuit-il.

    Les banques pourraient adopter une solution plus radicale, en mettant de côté ces actifs risqués dans une structure de défaisance. Le ministère de l’Économie a confirmé envisager ce mécanisme, mais sans apport de fonds publics espagnols.

    (Dépêche AFP)

  5. Petit rappel : Un bilan se doit de respecter toutes les règles comptables élémentaires. Normalement il est authentifié comme exact par un commissaire aux compte, ce devant devant la Loi.
    Force est de constater parfois que, selon les revendications de certains, la Loi est de rigueur pour Tous mais pas forcément pour Certains.
    Personnellement, j’apprécie que les noms de l’expert comptable et du commissaire au compte figurent à la publication de bilan.

    1. on peut avoir des précisions sur les critères utilises pour ce classement ?
      Parce que là je n’y comprends pas grand chose…

      Par exemple pour les banques US, on voit seule la JP Morgan est dans ce classement alors qu’elle n’est que 7ème selon M.Chevallier. Pourquoi NY Mellon etc… et les autres banques US mieux classées que JPM ne sont pas dans ce classement ?

      Cela dit, une chose est sûre : ce classement ainsi que celui de M.Chevallier confirment que la JPM est très solide… ce qui est une bonne nouvelle non pas pour natixis, mais pour Blythe Masters…

  6. Bonsoir,

    vous dites que de nombreuses banques européennes et étrangères présentent des ratios qui ne respectent pas bale I Bale II et encore moins bale III.

    Question : Concernant les dettes souveraines des Etats Européens ou de leur financement sur les marchés,
    Est ce que finalement l’abaissement des notes triples A etc des pays n’est pas un moyen détourné pour les banques de  » se refaire  » en appliquant des taux élevés et de plus en plus élevés, cela leur permet de faire
    payer le prix fort et de renflouer le haut de leur bilan ???? mer gourge ou pas ????

  7. L’Espagne paie plus cher pour emprunter, après la sanction de Standard and Poor’s.

    L’Espagne a levé jeudi 2,516 milliards d’euros lors d’une émission obligataire à trois et cinq ans, la première depuis la dégradation de deux crans de sa note souveraine par Standard & Poor’s, et sans surprise ses taux d’intérêt ont donc grimpé.

    La demande des investisseurs est restée forte, dépassant les 8 milliards d’euros, ce qui a permis au Trésor d’emprunter un peu plus que la fourchette prévue (1,5 à 2,5 milliards), mais à un coût plus élevé, les taux passant au-dessus des 4% sur les deux échéances, selon un communiqué de la Banque d’Espagne.

    Le taux moyen de l’émission à trois ans a ainsi atteint 4,037%, contre 2,617% lors de la dernière émission similaire, le 1er mars.

    Ceux des émissions à cinq ans, avec deux références proposées, ont été de 4,752% et 4,960%, bien plus que ceux des dernières émissions comparables, 3,565% le 2 février et 3,696% le 17 février 2005.

    L’Espagne vit depuis quelques semaines un regain de tension sur les marchés, qui s’est encore ressentie mercredi, amenant la Bourse de Madrid à clôturer en forte baisse, de 2,55%, à son plus bas niveau en trois ans.

    Le pays, mis sous pression par ses partenaires pour assainir ses finances publiques, inquiète aussi en raison de son secteur bancaire.

    Ce dernier, ayant accordé des crédits à tout-va pendant la bulle immobilière, est fragilisé depuis son éclatement en 2008.

    Selon la Banque d’Espagne, fin 2011, il accumulait 184 milliards d’euros d’actifs immobiliers problématiques, soit 60% de son portefeuille.

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/l-espagne-paie-plus-cher-pour-emprunter-apres-la-sanction-de-standard-poor-s-03-05-2012-1982746.php

  8. @ jérôme :

    Je me suis posé la question et j’ai l’avis suivant. C’est vrai qu’en empochant plus d’intérêts, la rentabilité du produit « dette souveraine » est améliorée… jusqu’au jour où il y a un défaut !
    Vu les montants absolument colossaux de fonds propres nécessaires pour satisfaire aux règles prudentielles de Bâle III, je ne pense pas que cela soit suffisant.
    Bien que cela fasse partie de l’arsenal dont elles disposent pour améliorer leur PNB (outre les commissions clients et les services facturés).
    Mais par exemple pour BNP, avec 68 milliards de fonds propres réels sur 1897 (!!) milliards de bilan, pour obtenir un ratio de fonds propres de 8% (et un leverage de 12.5) il leur faudrait 151 milliards de fonds propres ! Il en manque « à peine » 83….. Donc 2 options : je réduis la voilure en refourguant ce qui est refourgable et j’augmente ma rentabilité commerciale.
    Mais pour combler ce ratio, il faut faire l’effort sur 5/6 ans….

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