UBS 2° trimestre 2011

Les petits Suisses ne sont pas pressés mais méthodiques : le multiple d’endettement (mon µ ou leverage) baisse avec une précision digne de l’horlogerie helvète d’un point par trimestre mais il est encore loin des normes avec un µ réel de 25,2 (en excluant les minoritaires comme l’exigent les règles de Bâle III) alors qu’il ne devrait pas dépasser 10 ce qui correspond à un ratio Tier réel de 4,0 % contre un minimum exigé de 10 % pour Bâle III :

UBS (milliards CHF)2010 Q42011 Q12011 Q2
Total des dettes1 270,431 244,591 189,51
Capitaux propres46,8246,69547,263
µ (leverage)27,126,725,2
Tier (%)3,73,84

Chiffres en milliards de francs suisses.
Il faudrait augmenter les capitaux propres de 65 milliards de francs pour respecter les normes d’endettement de Bâle III, cet objectif pouvant être réalisé à terme.

Le total des dettes d’UBS représente 2,5 fois le PIB annuel de l’Helvétie.
Le tigre celtique a été abattu par les erreurs de quelques dizaines de banquiers qui n’ont pas respecté les règles prudentielles d’endettement.
UBS présente un risque systémique encore plus important que les banques irlandaises.
Comment se fait-il que les petits Suisses qui sont les meilleurs banquiers du monde puissent le tolérer ?
Les autorités helvètes ont conscience de l’importance de ce problème mais elles ne veulent pas le résoudre correctement alors que celles des Etats-Unis ont donné une solution radicale avec la faillite de Lehman qui a eu des conséquences importantes, mais réduites par rapport à ce qui aurait pu se produire si elles n’avaient pas réagi positivement pendant qu’il était encore temps pour éviter un tsunami bancaire.

4 réflexions sur “UBS 2° trimestre 2011”

  1. Les petits Suisses……qui ont une économie florissante…peu de dette, peu de chômage…un grand pouvoir d’achat..alors que vous, Français, se demande si il faut appliquer une règle d’or pour les finances de la France. Ce que nous appelons, en Suisse, le frein à l’endettement nous l’avons depuis des années. Nous avons des politiques de gauche ou de droite d’une grande qualité, qui travaille pour notre pays…donc les p’tits Suisses n’ont certaiement pas de leçon à recevoir des européens qui, mis à part l’Allemange et qlq autres, mais la France sont incompétents.

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