Arnaques bancaires : France = Grèce

D’après une dépêche de l’AFP, des Grecs qui ont placé leurs économies dans des mauvais bons de leur Trésor, valeur qui était réputée sûre (c’est le placement type de pères de famille), ont perdu plus de la moitié de leur capital.

En fait, les banques grecques considèrent, comme leurs consœurs françaises que ce sont elles qui sont légitimement propriétaires des titres acquis par leurs clients.

C’est là un point très important, et que je suis seul, à ma connaissance, à soulever…

En effet, les personnes qui acquièrent des titres ne peuvent le faire que par l’intermédiaire d’une banque. Ils en sont les légitimes propriétaires, la banque n’étant que l’intermédiaire obligé dépositaire de ces titres.

Logiquement, en cas de défaillance d’une banque, ses clients devraient toujours pouvoir récupérer leur bien mais ce n’est le cas qu’en… Helvétie.

Presque toutes les banques qui ont acquis des mauvais bons du Trésor grec ont été obligées d’accepter de perdre… volontairement la moitié de leur valeur.

Les banques grecques ont donc répercuté cette décision sur leurs clients qui ont compris trop tard qu’ils se sont fait arnaquer par leur banque, comme le seront les clients des banques françaises.

Les détenteurs (intelligents) de mauvais bons du Trésor grec qui ont refusé de perdre… volontairement la moitié de leur valeur ont été intégralement remboursés de leurs titres arrivant à l’échéance car l’Etat grec n’a pas voulu déclarer officiellement de défaut de paiement.

Tout est simple.
Il suffit de comprendre ces problèmes économiques et financiers élémentaires pour survivre.

16 réflexions sur “Arnaques bancaires : France = Grèce”

  1. en suisse le client est propriétaire ?
    en france et grèce le client aussi mais la banque les arnaque en disant que non et les force à perdre la moitié de la valeur blabla pour éviter à la grèce le défaut de paiement ?
    c’est une arnaque et personne ne relève… c’est du joli. il existe un article quelque part sur ce sujet ? si non, pourriez vous en écrire un et diffuser sur les sites de réinfo genre agoravox, rue89 pourrait surement aussi le prendre, il sera ensuite relayé sur la réinfosphère et ainsi les merdias mainstream seraient forcé de s’en faire un minimum l’écho.

    1. Héfaillistos, dieu du silence d'or

      bonne idée Youpla.
      comme ça tout un tas de braves gens demanderont plus ou moins gentiment à MChevallier de se taire et d’en profiter comme les copains…

      C’est au contraire très bien de sa part de mettre à disposition ces éléments pour ceux qui se donnent la peine de se poser les bonnes questions et entamer les recherches.

      Car on ne peut donne la lumière qu’à ceux qui la cherchent….
      les autres n’ont qu’à continuer à écouter les conseils avisés de nordine naam sur BFM, les conseils avisés de leur conseiller_pigeon chez leur bankster franchouillard et regarder koh lanta et le juste prix.

  2. La Grèce de nouveau sous pression de l’Europe.

    Autre sujet d’inquiétude, la dette qui devrait s’envoler l’an prochain à 189,1% du PIB, soit 346,2 milliards d’euros, contre 175,6% attendu en 2012. La dette s’alourdit car la Grèce reçoit de nouveaux prêts de l’UE et du FMI depuis 2010, tout en peinant à lancer son programme de privatisations censé l’aider à rembourser ses dettes.

    Au terme des quatre ans sur lesquels table la Grèce pour assainir ses comptes – si elle obtient le sursis demandé – les estimations de dette sont encore plus inquiétantes, la Grèce voyant son ardoise culminer à 220,4% du PIB en 2016, selon le « cadre de stratégie des finances publiques à moyen terme 2013-2016 » introduit parallèlement au parlement mercredi.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-de-nouveau-sous-pression-de-l-europe-79837ab43be348b862e91518f5d1673b

    Dette publique de la Grèce :

    2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.
    2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.
    2009 : dette publique de 129 % du PIB.
    2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.
    2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.
    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    Le deuxième défaut de paiement de la Grèce va concerner les créanciers publics.

    Le deuxième défaut de paiement de la Grèce va coûter des dizaines de milliards d’euros aux contribuables de la zone euro.

  3. C’est du champagne.. ou du Mozart 🙂

    J’ai lu quelquepart que l’argent du livret A ne servait pas seulement au financement du logement social. 60% du total seulement. Le reste gere par la CDC est investi sur les marches. On sait ce qu’il y’a la dedans? Personnellement je ne confierai jamais la gestion de la moindre parcelle de mon patrimoine financier a un organisme public genre la CDC.

    Par ailleurs on suppose que les banques foruguent a leur clients des OAT sous formes de placements mirifiques. C’est quoi? de l’assurance-vie? Il serait bon d’informer les Francais sur ce qu’ils risquent en cas de devissage accelere et de defaut imminent 🙂

    Merci pour votre blog. Ca suscite la reflexion.

  4. Héfaillitos, dieu grec du coup en bourse sur les oat grèques

    Merci M.Chevallier de nous tenir informé de ce qui se passe dans le monde réel.
    C’est pas les stratégistes invités à BFM qui vont le faire (et pour cause : ils n’y comprennent rien)

    Donc en clair, les gentilles banques françaises (natixis, etc…) ayant jeté à la vavite et vendu à la casse les titres grecs vont défalquer les pertes sur les idiots utiles qui ont des assurance_vie fonds en euros…

    Tandis que les banquiers intelligents de Goldman, et bien informés par M.Draghi,
    et que l’on a accusé un temps d’avoir pris des CDS à nu,
    ont tranquillement racheté ces même titres à la casse
    et ils vont voir toute la valeur des oat versée.

    S’il s’agit bien des OAT rachetées à 50% de la valeur nominative sur les marchés secondaires à l’été 2011
    ils récupèrent 100% du capital à échéance, auxquels on ajoute 15% du rendement de la dite OAT
    on obtient du 115/50 soit du 130% d’intérêt. Beaucoup mieux que de gentils livret A…
    Chapeau les artistes de Goldman !!!!
    (Ils ont donné rendez-vous aux banques françaises pour les CDS, j’imagine… ce sera le 2ème effet kisscool)

    Heureusement en effet que vous êtes le seul à en parler… mais vous pouvez continuer à le faire sans souci : tous les zonards de l’eurosystème préfèrent regarder Koh Lanta
    (émission qu’ils vont bientôt vivre eux-même dans la vie réelle)

    1. @ les di@ hefaillitos : pour la renta des OAT rachetees a la casse, c’est allechant… Si tant est que l’etat en question (espagnol, grec ou portugais) soit capable de payer le capital et les interets a date. Pour l’instant ca passe….

  5. Idem pour les assvies ,Lenglet préconise de tuer les retraités pour réduire la dette , point besoin ils mourront tous seuls et l’état absorbera l’assvie.

  6. « Il suffit de comprendre ces problèmes économiques et financiers élémentaires pour survivre. »

    Des problèmes juridiques semble-t-il, plutôt qu’économiques ou financiers.

  7. @MERIO

    Je surveille régulièrement l’Eur/chf que je trade quand j’en ai l’occasion.
    Il y a quelques temps j’avais déjà donné les cibles de cette paire.
    http://attrading.unblog.fr/2012/10/18/suivi-eurchf/

    Le triangle parait cassé par le bas, les targets sont inscrites dessus. Ce type de configuration graphique en triangle ouvrait la voie à deux options. Continuation haussière et retournement baissier. La BNS n’est plus trop en mesure de continuer à soutenir son cours de façon si acharnée, à moins d’être fou.
    Mr Chevalier nous parlait du comportement suicidaire du patron de la BNS. Etait ce de l’intox?
    Les cours, selon moi sont partis pour baisser et atteindre la première cible relativement rapidement.
    Le graph date du 18 octobre. Depuis nous sommes restés dedans en continuant à ne pas pouvoir franchir la résistance, jusqu’à ce début de semaine ou nous avons engagé une sortie par le bas, ma préférence avec comme première cible 1.2017

    1. Héfaillistos, dieu du silence d'or

      la BNS a encore des armes en stock…

      Les taux inversés comme dans les années 70

      sans parler du fait que les gens fuyant l’euro se diversifient en CHF en prêtant à l’état suisse (à taux négatif, ce qui rembourse la dette de l’état)

      ils savent parfaitement ce qu’ils font à la BNS

    1. @ Olivier M. : je respecte les analyses graphiques, mais remarque qu’elles relèvent davantage de la statistique que des mathématiques, or, dans une période où tout (et n’importe quoi) peut arriver politiquement, ni les statistiques ni les maths ne semblent fiables…

  8. @ Blog archive oui c’est juste. Je ne peux juger de ce qui peut se passer, mais juste analyser ce que je vois.

    @Homer Pour ce qui est de l’analyse graphique. Les indicateurs reflètent la position des investisseurs. Il s’agit de déceler des mouvements et les suivres, non les anticiper. Les stops servent à se protéger de ce dont vous parlez. Mais elle est bien souvent plus juste et plus pertinente que nombreuses pseudo analyses macro économiques de nombreux économistes.
    Quoi qu’il en soit au regard de la paire Eur/Sek, je peux déjà vous dire que je serai short sur cette paire si un rebond se présente en début de semaine. Par exemple le comblement d’un gap baissier à l’open forex, et ce sur une unité de temps daily/hebdo.
    L’analyse technique est une science très très mathématique. Les algos sont paramétrés mathématiquement.. avec des notions de paliers. certains selon des théories ambigu type Chaos, mais je ne crois plus en le hasard en me disant.. tiens on a retracé 50% fibo de toute la baisse sur l’Eur/sek et maintenant on repart baissier, quel hasard!! avec en plus une divergence baissière sur le stochastique !! oh c’est marrant ça ! Non peu importe la macro. Les investisseurs avisés placent leurs cartes car ils ont les infos bien avant tout le monde. Et les indicateurs sont un reflet crypté des comportements algos et autres.
    Tout est simple en analyse technique, certainement comme en monétarisme, mais je ne maitrise que l’analyse technique.

  9. Ah! ça me fait plaisir que vous en parliez! Je l’ai remarqué parce que je ne recevais JAMAIS les invitations aux assemblées générales…Depuis (il y a trois ans), j’ai changé de broker pour Interactive brokers, malheureusement compliqué à mettre en oeuvre…mais je reçois maintenant les invitations!
    De créancier, je suis devenu propriétaire…
    notez qu’alors que j’étais client aux publications agora, je leur ai écrit à ce sujet, et ils sont restés royalement sourds!

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