BCE : les Marioles et les banksters (suite)

Le dernier bilan, de la BCE publié aujourd’hui confirme une fois de plus que des banques de la zone sont aux abois : au 15 juin, elles ont emprunté… 21 bons milliards d’euros supplémentaires en une semaine (rubrique 5 de l’actif) et 2 milliards supplémentaires en rubrique 6,

Document 1 :

Encore et toujours plus de milliards d’euros pour les banksters donc tandis que le total des dépôts de banques a subi des variations considérables : presque 34 milliards d’euros supplémentaires en une semaine en comptes courants (rubrique 2,1 du passif) et moins 47 milliards en facilités de dépôt (rubrique 2,2), dans le cadre d’une valse de centaines de milliards,

Document 2 :

Cliquer sur le document pour l’agrandir.

Pour boucler leur bilan, les Marioles de la BCE ont été obligés d’emprunter 9 milliards d’euros supplémentaires en une semaine auprès de mystérieux non-résidents de la zone (rubrique 6 du passif) et une fois de plus, la planche à billets en a imprimé pour 3 milliards d’euros supplémentaires (rubrique 1) !

Document 3 :

Le Mariole n’est pas un faux monnayeur car il est le patron de la BCE mais c’est donc un peu de pure création monétaire !

Et pour finir (dans ce bilan), les Marioles de la BCE bouchent les trous en jouant sur les rubriques Autres actifs et passifs pour 5 milliards d’euros.

La BCE, ça ne fait sérieux que pour les gens qui ne lisent pas ainsi ses bilans, et heureusement, je suis le seul, à ma connaissance, à le faire.
Le plus étonnant est qu’il n’y a pas encore eu d’€ffondrement.

Pour l’instant, tout va bien dans le village Potemkine euro-zonard, tous les idiots nuisibles le confirment.

Cliquer ici pour lire ce bilan de la BCE.

17 réflexions sur “BCE : les Marioles et les banksters (suite)”

  1. Vendredi 1er juin 2012 :

    Le taux allemand à 2 ans en territoire négatif.

    Alors que l’Allemagne avait déjà des taux à 6 mois qui étaient allés en territoire négatif, hier, c’est le taux à 2 ans qui est passé sous le seuil de 0%. Cela signifie que les investisseurs sont prêts à perdre de l’argent sur les deux prochaines années pour mettre leur argent en sécurité en le prêtant à l’Etat considéré comme le plus sûr du monde.

    http://www.obliginvest.com/actualites/taux-allemand-2-ans-en-territoire-negatif-2958

    Mardi 19 juin 2012 :

    Economie : Copenhague émet des obligations à 2 ans avec des taux … négatifs !

    Après l’Allemagne, le Danemark vient d’émettre pour la première fois de son histoire des obligations à 2 ans à taux négatif !

    Le pays scandinave a ainsi adjugé 3,35 milliards de couronnes (567 millions de dollars) de bons à échéance 2014 à un rendement moyen de -0,08%, contre 0,31% lors de la dernière action similaire.

    (Source : boursier.com)

    Mais tout ça, ça concerne l’Allemagne et le Danemark.

    L’Espagne a elle-aussi emprunté aujourd’hui, et ce n’était pas du tout pareil.

    Espagne : le coût des emprunts grimpe.

    Le coût des emprunts à court terme de l’Etat espagnol a bondi à son plus haut niveau depuis 1997 lors d’une adjudication qui s’est tenue aujourd’hui, dans un climat de craintes que l’Espagne ne soit contrainte d’avoir recours à une aide internationale.

    Les taux de rendement des obligations de Madrid à dix ans se traitent au-dessus du seuil de 7% jugé intenable.

    Cette envolée des taux à long terme sur le marché secondaire a placé l’adjudication de plus de trois milliards d’euros de bons du Trésor espagnols au centre de l’attention, en attendant l’émission d’un à deux milliards de papier à moyen terme jeudi. La demande s’est avérée soutenue et le gouvernement a pu réaliser son objectif en termes de montant. Mais le rendement du papier à 18 mois s’est établi à son plus haut niveau depuis novembre dernier, alors que le papier à 12 mois a été émis à son plus haut niveau de rendement depuis la création de l’euro.

    « Les rendements sont à plus de 5% sur les deux lignes, ce qui nous ramène à novembre 2011, alors que les marchés étaient en plein désarroi et que la BCE avait été forcée d’intervenir », souligne Peter Chatwell, stratégiste taux au Crédit agricole.

    Le Trésor espagnol a adjugé 2,40 milliards d’euros de bons à 12 mois avec un rendement moyen de 5,074%, contre 2,985% lors d’une précédente opération de même maturité le mois dernier.

    Madrid a également placé 640 millions d’euros de bons à 18 mois à un rendement moyen de 5,107%, contre 3,302% précédemment.

    (Dépêche Reuters)

    1. Attention : la fameuse planche n’imprime que pour €3 milliards / semaine, ce qui n’est pas grand chose !
      Il ne faut pas confondre ça avec les €1 000 prêtés à des bk car la même somme est prêtée par des bk, et il n’y a donc pas de création monétaire mais circulation d’argent, ce qui est normal, mais par l’intermédiaire de la BCE au lieu des marchés, ce qui n’est pas normal,
      … mais aucun libertarien ne comprendra jamais ça ni les autres idiots inutiles

      1. 3 Md€ par semaine, cela fait 150 Md€ par an de nouveaux billets. Pour 800 Md€ de billets actuellement en circulation, cela ferait presque 20% de billets en plus. Cela me semble loin d’être négligeable !!! On dit que les grecques retirent un milliard d’euros des distributeurs par semaine. Si les espagnols et les italiens en font autant, cela expliquerait cette frénésie d’impression de billets, qui ne pourrait pas durer éternellement ….

  2. N’étant pas du métier, Mr Chevallier, je ne comprends pas comment ces 1000 milliards (créés à unique fin de faire circuler la monnaie) ne sortent pas du circuit de la BCE pour aller « inflater » … Faudrait-il pour cela que les banques décident de prêter ?

  3. M’enfin ! Jean-Pierre !, vous n’avez pas entendu dire qu’il fallait de la croissance ?!. M’enfin, vous ne savez pas encore que la croissance çà se décrète en claquant des doigts ?!.
    Et demain, n’oubliez surtout pas : il faut impérativement marcher sur la tête dans certaines zones géographiques ! ; ah oui, c’est comme çà !, d’ailleurs un Etat particulier l’a dit : le changement c’est maintenant !.
    Bien cordialement.

  4. @ Homer. Jusque lors, les € bank apportaient leurs « papiers de garantie » ( garanties bonnes ou mauvaises ! ) à la Bce ( plus aucun échange entre bank tant elles ne se font plus confiance entre elles quant aux écritures ! ) pour obtenir des liquidités en retour afin de pouvoir continuer à fonctionner. Donc en échange des « papiers de garantie », la Bce a prêté des liquidités > 1000 md.
    Maintenant, il faut continuer à faire croire à l’€marre aux allouettes, sans échange forcément de « papiers garanties ».
    Ce présent Bilan de la Bce est une farce pour duper tous ceux qui ne savent pas lire un bilan !. Je confirme et signe ce que dit JP

  5. @ Homer. J’oublais, entre il y a 6 mois et cejourd’hui, bien évidemment le Monde continue à tourner. Certains « papiers garanties » ont été dépréciés ou sont devenus tout bonnement du flanc.
    Bien à Vous.

    1. Merci Josick pour ces deux liens.
      La lettre ouverte est bien envoyée. Mobilisons-nous, signons, relayons.
      J’ai lu les commentaires concernant la pétition. Il faut effectivement faire comprendre à tous ces gugus en hauts lieux que contrairement à ce qu’ils pensent, l’on n’est ni des veaux, ni des abrutis, et que les « gens d’en bas » demandent à être respectés dans la plus totale transparence.

    2. Merci Josick.

      Ce qui est palpitant c’est de voir que la Banque de France est le pire cancre de la classe de 17… alors que tout va officiellement bien comme le dit Chrsitian Noyé dans la défense des banksters franchouillards….

  6. Mercredi 20 juin 2012 :

    Les commandes à l’industrie sont reparties à la baisse en avril en Italie, après le rebond enregistré en mars, alors que le pays s’enfonce dans la récession, a annoncé mercredi l’institut des statistiques Istat dans un communiqué.

    Selon des données corrigées des variations saisonnières, les commandes à l’industrie ont reculé de 1,9% sur un mois en avril, sous l’effet d’une chute de 4% des commandes en provenance de l’étranger.

    Les commandes en provenance d’Italie ont diminué légèrement de 0,3%.

    Ce repli intervient après un rebond de 3,5% en mars qui avait fait suite à deux mois de recul.

    En données brutes, les commandes à l’industrie ont baissé de 12,3% sur un an, en raison d’un recul de 15,3% des commandes provenant du marché domestique, alors que les commandes en provenance de l’étranger ont reculé de 7,3%.

    « Tous les secteurs sont en baisse », a souligné l’Istat, notant que le plus fort repli sur un an avait concerné les commandes de moyens de transport (-16,5%).

    Le chiffre d’affaires de l’industrie italienne a reculé de son côté de 4,1% sur un an, et de 0,5% sur un mois.

    L’Italie, entrée en récession fin 2011, s’y est enfoncée au premier trimestre avec une nouvelle contraction de son PIB de 0,8%, sous le poids des plans d’austérité adoptés à la chaîne depuis 2010 pour rassurer les marchés.

    http://www.romandie.com/news/n/Italie_repli_des_commandes_a_l_industrie_en_avril21200620121030.asp

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