La plus grande banque du monde par le total de ses dettes, BNP-Paribas vient de publier ce que ses dirigeants appellent ses résultats du 1° trimestre 2011 mais sans le bilan, ce qui est totalement contraire à toutes les règles comptables, mais en France, ce sont les dirigeants de nos Gos banques qui font leurs lois et les règlements et qui les appliquent comme ils le veulent. Aucun journaleux, aucun bonimenteur ne proteste, personne, sauf moi !
La raison en est simple. Le bilan révèle ce que les dirigeants de nos Gos banques veulent cacher : les chiffres qui permettent de savoir si elles respectent les règles d’endettement dites de Bâle III.
BNP-Paribas ne les respecte pas, donc ses dirigeants cherchent à cacher cette information essentielle, ce qui confirme que quelque chose ne va pas quelque part.
Dans mon article du 17 février dernier sur les résultats 2010 de BNP-Paribas, j’ai pris en considération les véritables capitaux propres obtenus en diminuant le montant des capitaux propres publiés des titres fantaisistes que sont les actions de préférence et les titres super subordonnés qui sont en réalité des dettes.
Curieusement, la diapositive en page 33 de ce que les dirigeants présentent comme étant les résultats de la banque, montrent qu’ils ont fait la même démarche que moi : ils ont pris en considération pour le 31 décembre 2010 les véritables capitaux propres sans ces titres fantaisistes, ce qu’ils n’ont pas fait pour les exercices précédents,
Document 1 :
Non seulement, les dirigeants de BNP me donnent raison, mais encore, ils en rajoutent en quelque sorte car ils publient des capitaux propres réels de 63,8 milliards contre 64,447 milliards selon mes calculs,
Tableau 2 :
BNP | 2010 publié | 2010 corrigé |
---|---|---|
Total dettes | 1933,447 | 1933,447 |
Capitaux propres réels | 64,711 | 63,8 |
µ réel (leverage) | 29,9 | 30,3 |
Tier réel (%) | 3,3 | 3,3 |
Finalement, le multiple d’endettement était supérieur à 30 (mon µ ou leverage) fin 2010, ce qui est pire que ce que j’en ai écrit.
Merci donc à ces dirigeants de BNP de confirmer que mes analyses sont justes et que j’avais raison contre tous mes détracteurs en calculant ces règles d’endettement comme je l’ai fait.
Cliquer ici pour lire mon article sur les résultats 2010 de BNP.
Cliquer ici pour voir les diapositives de BNP.
bonour.Les analystes de Merrill Lynch Bank of America soulignent de leur côté qu’avec un ratio de solvabilité financière à 9,5% à fin mars, la banque est suffisamment capitalisée pour se conformer à Bâle III.
Le Tier réel de BNP est de 3,3 % fin 2010 !!! ce que tout le monde peut vérifier…
Une restructuration de la dette grecque coûterait environ 1,2 milliard d’euros à la banque française BNP Paribas, première banque de la zone euro, a indiqué mercredi le directeur général, Baudouin Prot. « Si la dette grecque était réévaluée en prenant pour référence les prix de marché de la fin du mois de mars, ceci coûterait à BNP Paribas environ un euro par action, alors que notre actif net par action est de 57 euros », a déclaré M. Prot à la radio BFM Business.
La dépréciation nécessaire dans les comptes de la banque atteindrait donc 1,2 milliard environ, selon les calculs de M. Prot. »C’est un impact qui serait tout à fait absorbable pour BNP Paribas compte tenu du caractère modéré de nos expositions sur ces pays et de la grande solidité de nos fonds propres », a-t-il ajouté.
Soutenue par de nombreux économistes et acteurs de marché, l’idée d’une restructuration de la dette grecque a pris de l’ampleur depuis que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, a suggéré de mettre en place de « nouvelles mesures » si l’austérité en vigueur ne suffisait plus.
Les grandes banques françaises détiennent quelque 8 milliards d’euros de dette souveraine grecque sur un total de dette de quelque 340 milliards d’euros. Elles sont avec les banques allemandes parmi les principales créditrices de ce pays, loin derrière la BCE (Banque centrale européenne).
M. Prot a précisé que l’exposition de son groupe aux trois pays les plus fragiles de la zone euro, la Grèce, l’Irlande et le Portugal, atteignait 6,7 milliards d’euros.
(Dépêche AFP)
Glou glou glou glou glou glou glou glou glou.
Mouais… Il ne précise pas l’impportance de la restructuration : de 15 à 70 % dixit S&P ! ça risque de faire + de 1,2 milliards € !!!
Le directeur du FMI a dit que les contribuables seront obligés de payer…
D’après ING, la Grèce pourrait économiser 20 à 30 milliards d’euros grâce à une extension de maturité de trois ans de sa dette. Mais qui va trinquer ? Nos amies les banques bien sûr. Avec la valorisation actuelle sur les marchés, les détenteurs d’obligations grecques qui arrivent à échéance en 2012 perdraient 27% de leur valeur faciale, toujours selon ING. Mais attention, ce scénario est l’un des plus optimistes.
Ce matin sur BFM, Baudoin Prot a indiqué qu’en partant de l’hypothèse d’une décote d’environ 25 à 30% sur le prix des obligations d’Etat grecques et « en prenant pour référence les prix de marché de la fin du mois de mars, ceci coûterait à BNP Paribas environ un euro par action », soit 1,2 milliard d’euros.
Malgré ces savants calculs, on a bien du mal à y croire. D’autant que Baudouin Prot a précisé que son groupe était exposé à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal, à hauteur de seulement 6,7 milliards d’euros.
On demande à voir lorsqu’on sait que la BRI estime que l’exposition des banques françaises aux créances grecques était de 56,7 milliards d’euros au quatrième trimestre 2010. Si on y ajoute les créances du Portugal et de l’Irlande, l’exposition des banques françaises aux pays en quasi faillite de la Zone euro était de 140,6 milliards d’euros.
Pour achever le portrait, BNP indique que si la Grèce fait défaut, pardon, « restructure sa dette », cela n’aura pas d’impact sur les obligations des autres Etats que la banque a en portefeuille. Si la Grèce et le Portugal voient la Grèce renégocier sa dette, il paraît évident qu’elles ne formuleront jamais de telles demandes à l’avenir, non ? Cela nous rappelle le cas de la dette grecque qui ne pouvait pas faire chuter un autre pays. Ensuite ? Il y a eu l’Irlande et le Portugal.
Source : moneyweek.fr
Une « décote » (= pertes) de 30 à 50 % (pour être réaliste) sur 140 milliards €, ça fait combien ?
Un mauvais µ signifie toujours qu’il y a qqch qui ne va pas qq part, mais on ne sait pas où. Après, on sait.
Après avoir accéléré au troisième trimestre, les engagements des banques privées françaises, allemandes et britanniques au secteur privé et public de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal et de l’Espagne ont reculé de façon importante, a précisé la BRI dans ses statistiques trimestrielles. Les banques françaises ont ainsi réduit de 33,8% à 29,6 milliards de dollars (20 milliards d’euros) leur exposition à l’Irlande, de 28,1% à 26,9 milliards au Portugal, de 23,2% à 140,6 milliards à l’Espagne et de 10,4% à 56,7 milliards à la Grèce.
(http://www.news-banques.com/exposition-en-baisse-des-banques-europeennes-aux-pays-en-difficulte/012174042/)
cela ferait 253,8 milliards de dollars si les chiffres sont exact (espagne comprise) en nette baisse par rapport au 440,40 milliards de dollars 3éme trimestre 2010 si également ces chiffres sont excats (http://www.letemps.ch/Page/Uuid/6c0f91a8-5e32-11e0-a58d-4f2395e7177d/)
comment font ils pour se débarrasser de 186,6 milliards de dollars en 3 mois ?
C’est possible : les taux ont beaucoup augmenté, donc les prix des contrats ont baissé, ce qui a attiré certains investisseurs attirés par les garanties gouvernementales !
… et merci pour l’idée… j’ai cherché et trouvé les chiffres de la BRI, cf. mon post à ce sujet !
La BCE doit être chargée au maximum de dettes Grecque, Irlandaise et Portugaise
Trichet va laisser un bilan formidable
Leitmotiv : sauvons les banques à tout prix quitte à plomber le contribuable européen
C’est pourquoi les banques françaises sont assez sereines, Sarkozy travaille pour eux
Et seul les USA peuvent siffler la fin de la recréation et pour l’instant la situation les arrangent
Pour preuve, regardez l’évolution actuelle du Bund et du 10 Years US
Oui…
C’est très simple on prépare depuis plusieurs mois l’opinion à la restructuration de ces dettes, et pendant ce temps les banques les refourguent à la BCE et aux particuliers ( via les AV p.ex.). Puis quand la charge ne sera plus si lourde pour les banques, ils feront leur cuisine de truc-turation