€ kaput

Angela vient de capituler lamentablement une fois de plus face aux dirigeants de ces cochons de pays du Club Med au cours de ce dernier sommet (ce qui est présenté comme une grande victoire par tous les organes de propagande de la nomenklatura de l’€URS) comme le montre l’évolution des rendements des bons à 10 ans des Trésors de référence : ceux du Bund ont bondi en matinée, dépassant même ceux des Notes,

Document 1 :

Les gestionnaires de capitaux se retirent majoritairement du Bund qu’ils considéraient comme un refuge, l’€-crise progressant néanmoins dans sa tendance lourde,

Document 2 :

Les rendements des mauvais bons des Trésors de ces cochons de pays du Club Med ont temporairement baissé en attendant un revirement à venir après cette embellie miraculeuse,

Document 3 :

L’€ffondrement ne s’est pas produit. La nomenklatura joue les prolongations à court terme.

31 réflexions sur “€ kaput”

  1. C’est fou. Angela a des élections l’an prochain et elle tente le coup de poker politique, en dépit du bons sens économique.

    Votre article d’hier qui rappelait les conditions de la démission du Président de la BUBA nous renvoie un écho étonnant 25 ans plus tard….

    Certes, maintenir une certaine stabilité de la zone euro leur permet d’écouler leur marchandise, mais c’est un vrai affaiblissement structurel sur le long terme.. Étrange stratégie, étonnantes concessions….

    1. La Bourse de Paris signe sa plus forte progression de l’année (+4,75%)

      Moralité : tout économiste qu’on est, quand on n’est pas dans le secret des dieux et qu’on ne comprend rien la politique, on ferme sa bouche ! (on verra si vous avez le courage de publier mon post… voire d’y répondre).

      A bons entendeurs, salut !

  2. Vendredi 29 juin 2012 :

    France : la dette publique augmente au 1er trimestre, à 89,3% du PIB (Insee).

    La dette publique de la France a nettement augmenté au premier trimestre 2012 par rapport à la fin décembre 2011, gagnant 72,4 milliards d’euros pour s’établir à 1789,4 milliards d’euros fin mars, soit 89,3% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé vendredi l’Insee.

    A la fin du premier trimestre, la dette publique au sens des critères européens de Maastricht a ainsi fait un bond de 3,3 points de pourcentage du PIB par rapport à la fin du quatrième trimestre (86,0% du PIB).

    La dette cumulée de l’Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale atteignait 84,5% du PIB à la fin du premier trimestre 2011, soit 1649,8 milliards d’euros.

    Le niveau atteint à la fin du premier trimestre 2012 dépasse en pourcentage de la richesse nationale la prévision du président François Hollande pour la fin de l’année (sa prévision était de 88,7% du PIB).

    (Dépêche AFP)

    1. 3,3 points de PIB en trois moi.

      Excellente nouvelle! Au moins, ça risque pas de durer trop longtemps… Et il ne s’agit pas de l’Espagne ni de l’Italie…

      1. Attendez un peu.
        D’un côté on nous annonce un déficit de 3.3% en un trimestre et d’un autre le gouvernement se donne un objectif de 3% de déficit sur 2012 ? Même en tenant compte d’une anticipation des emprunts pour profiter des taux temporairement bas, cela voudrait dire que pour tenir ses objectifs le gouvernement devrait donc quasiment supprimer le déficit primaire sur le reste de l’année, et ce alors qu’une récession est en cours. Cela augure d’une austérité très importante couplé à des hausses d’impôts assommantes. Ou alors, ils savent déjà que de toute façon, leurs promesses ne servent que pour les idiots …

    1. «  »Le sommet est un franc succès. Il va très clairement dans le bon sens car il met enfin en place des outils efficaces sur la durée », s’est félicité René Defossez, stratégiste obligataire chez Natixis. »

      Vive les Bisounours!

      C’est quand même pathétique…

        1. Ah depuis le temps que j’attendais une de leurs (géniales ?) interventions…
          (depuis Mai et leur magnifique « la baisse des taux du bund n’est pas une bonne nouvelle » ou faute d’avoir de l’argent à faire fructifier, ils tentaient de faire de l’humour)

          au moins là, y’a de quoi rire pour 6 mois.

          merci natixis, on a bien rien ri ici !!

  3. 0,5 point de base grosso modo ( de moyenne ) sur les taux à 10 ans entre la France et l’Allemagne, sur deux ans ( mai 2010 /mai 2012 ) c’est pas non plus l’apocalypse.

    En regardant les tendances lourdes MT de vos courbes ( doc. 3) on peut en déduire facilement qu’on est pas si « club med » que ça comparé à l’Espagne et l’Italie qui décrochent sérieusement depuis mars 2012.

    Certes, le spread Allemagne / France augmente depuis novembre 2011 , mais la tendance générale est que notre courbe ressemble plus à celle des teutons qu’à celle des hidalgos-ritals. C’est encourageant .

    Si les bonnes décisions politico économiques sont prises dans les mois qui viennent , on peut vite infléchir la tendance. Tout n’est pas perdu.

    1. @switch:

      Vous avez une idée de quelle manière il faudrait se serrer la ceinture que le peuple français économie 24 milliards d’euros par MOIS? Car les derniers chiffres (voir plus haut) indiquent bien ce genre de figure.

      Il est STRICTEMENT IMPOSSIBLE (= QUI NE PEUT PAS ÊTRE!) d’infléchir le mouvement. Seule de nouvelles dettes peuvent combler la dette actuelle. Il est trop tard! Regardez les chiffres, que diable! Jusqu’à quand serez-vous aveugles???

  4. 72 milliards en 3 mois , 600 milliards en 5 ans que l’histrion à volé , qu’il les rende , qu’il les rende , ou qu’on lui coupe la tête.

  5. Ben en même temps, depuis 1973, on vit en déficit… alors qui est plus responsable que les autres ?…

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique_France_1978-2010.png

    On démarre à 21% en 78, le truculent Fabius nous a fait crever les 30% en 85, Bérégovoy 40% en 92, Ballatruc 50% en 94 (notez l’accélération !), on frôle les 60 en 97 après Juppé et grâce à une bonne croissance, Jospin la maintient à 57% jusqu’en 2002, Raffarin fait péter Maastricht et ses 60% dès 2003, 70% en 2008 (y’a pas si longtemps…..) et ainsi de suite jusqu’au ciel ?

    Bref, torts partagés, avec, encore une fois, un seul gestionnaire (Thierry Breton) qui put présenter 2 budgets avec stabilité du niveau de la dette en 2006 & 2007, au milieu de 30 années de délires…..

    1. Oui Julien, mais on en est au point où le trou dans le bateau et si grand, l’eau rentre à une telle vitesse, qu’à terme, même si tous écopent, le bateau finira par couler. C’est clair quand on regarde les chiffres énoncés plus haut. Rien n’y fera.

      Le bateau coule !!!

        1. Ce n’est pas de l’affolement, mais le désespoir qui naît suite à la bêtise du peuple. Nous assistons à l’asservissement moderne de la population, au plus grand hold-up planétaire de tous les temps (même en y rajoutant un facteur 1000). C’est magistral. Que dire d’autre? Les bras m’en tombent…

    2. à noter que la dette publique est une invention de Georges pompe nos sous en 1973; qui cotoyait la crème de la bankstérie illuminée apatride (rothschild) étant 1er ministre

      mais tout cela n’est que théorie et autre complot anti souveraineté des états….

      d’ailleurs, toute union européo-cancéreuse bankstérienne, (grande victoire de Monti, ancien goldman sachs) permettant de faire éponger les pertes des banques par les cons-tribuables sans demander l’avis des états n’est pas la continuation logique de cette affaire.

      (logique macro :
      1973 l’état devient un vulgaire client des banques en perdant souveraineté monnétaire
      2012 l’état sur-endetté ne peut plus rembourser : on le court-circuite et achève le peu d’autorité qu’il a encore sur ses banques grace à la bruxello-voyoucratie qui permet à goldman sachs de faire la loi chez nous.

      mais enfin, les gentils idiots ne s’intéressent pas cela… seul les emmerdeurs réfléchissent et analysent les 40 dernières années de notre histoire.

  6. A propos du sommet européen, voici les phrases importantes du communiqué final :

    « Nous demandons instamment la conclusion rapide du mémorandum d’accord joint à l’aide financière accordée à l’Espagne pour la recapitalisation de son secteur bancaire. Nous réaffirmons que l’aide financière sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le MES devienne opérationnel, et qu’elle sera ensuite transférée à ce dernier, sans obtenir de statut prioritaire.

    Nous affirmons notre ferme détermination à faire ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité financière de la zone euro, notamment en ayant recours aux instruments existants du FESF/MES de manière souple et efficace afin de stabiliser les marchés pour les États membres qui respectent leurs recommandations par pays et leurs autres engagements, y compris leurs calendriers respectifs, dans le cadre du semestre européen, du pacte de stabilité et de croissance et de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques. »

    http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/fr/ec/131360.pdf

    Rappel : le FESF et le MES sont des coquilles vides.

    Le FESF et le MES n’ont pas les milliards d’euros nécessaires pour acheter des obligations de l’Etat espagnol, des obligations de l’Etat italien, etc.

    Le FESF et le MES n’ont pas les milliards d’euros nécessaires pour recapitaliser directement les banques espagnoles, les banques italiennes, etc.

    Donc le FESF et le MES vont d’abord devoir emprunter des milliards d’euros sur les marchés internationaux.

    Ensuite, avec cet argent, le FESF et le MES pourront intervenir.

    Bref, on va rajouter des montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes qui existent déjà !

    Mais les montagnes de dettes ne peuvent pas monter jusqu’au ciel.

    Il arrive toujours un moment où tout s’effondre.

  7. @ joel : on ne peut qu’être d’accord avec votre synthèse.

    Ma remarque apportait simplement un éclairage autour du concept « tous coupables ». Pas un pour rattraper l’autre. La baisse des dépenses de l’Etat est inévitable, mais le pire est que ce n’est pas un maintien à l’équilibre du poids de la dette ou d’une baisse de 1 à 2 points de PIB sur 5 ans qui sera suffisante…

    Ce qui nous attend va faire être vraiment spectaculaire…..

    1. @Julien: Oui absolument d’accord. Je ne peux qu’insister : j’ai mangé à midi avec la fille du vice-président de la commission de l’Équateur qui était responsable de l’audit de la dette dans ce pays sous Rafael Correa. Ils ont creusé et analysé le contenu de cette dette…. et ont procédé à une restructuration, ou plutôt à une suppression partielle et intelligente de la dette, après analyse. Il parait qu’ils ont eu peur pour la vie de leur père à l’époque car ils s’en prenaient également aux cartels du pays.

      Bref, il existe d’AUTRES solutions que ce que l’on veut nous faire croire : se serrer la ceinture (mdr). Et non: on n’a pas vécu au-dessus de nos moyens. Ridicule théorie s’il en est.

      Est-il normal que des banques comme Dexia aient prêté de l’argent à des collectivités publiques sous forme de prêts toxiques (des prêts structurés dont une partie était indexée sur le cours EUR-CHF et qui se sont vu en quelques mois avec des taux de 20-30%?). Dans des temps pas si reculés, les gouvernements seraient intervenus pour clamer l’illégalité de la chose, en la qualifiant de taux d’USURE. Mais plus maintenant…

      Une restructuration intelligente de la dette est peut-être une solution à considérer.

      Bien à vous et bonne fin de week-end sous la pluie.

      Joel

  8. Il y a de plus en plus de gens qui pensent que la position allemande n’est une tactique pour être en position de force dans les semaines qui viennent. On concède pour mieux prendre plus tard.

  9. bonsoir.Bientôt l’heure de vérité ?

    Herman Van Rompuy défend une Union européenne à deux vitesses
    Richard Werly

    Le président du Conseil va présenter deux rapports d’ici à la fin de l’année. Les traités existants pourraient être revus

    La crise de la dette est bel et bien en train d’accoucher d’une Union européenne à deux vitesses. Sans reprendre cette formule, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a confirmé mardi devant les députés européens que l’approfondissement de la zone euro changera la donne pour les Vingt-Sept. «Certaines solutions seront taillées sur mesure pour les pays dotés de la monnaie unique et pour ceux qui veulent l’adopter. Mais ces changements concerneront tous les Etats membres», a-t-il expliqué à Strasbourg.

    Invité à commenter les résultats du sommet européen des 28 et 29 juin, Herman Van Rompuy a précisé qu’il allait soumettre deux rapports d’ici à la fin 2012 aux chefs d’Etat ou de gouvernement.

    Le premier, en octobre, «explorera les possibilités de consolidation de l’Union économique et monétaire (UEM) dans le cadre des traités existants», soit en tenant compte des dérogations négociées par le Royaume-Uni et le Danemark pour rester en dehors de l’euro, et de celle en vigueur en Suède depuis le rejet de la monnaie unique par référendum en 2003.

    Un des points centraux en sera la création d’une future autorité commune de supervision bancaire pour les pays de la zone euro, confiée sans doute à la Banque centrale européenne. Les ministres des Finances de l’Eurogroupe commenceront à en dis­cuter dès le 9 juillet à Bruxelles. La base juridique sera l’article 127/6 du Traité de Lisbonne selon lequel «le Conseil […] peut confier à la BCE des missions spécifiques ayant trait aux politiques en matière de contrôle prudentiel des établissements de crédit et autres établissements financiers, à l’exception des entreprises d’assurances». Ce qui obligera Londres à se positionner, compte tenu des conséquences pour la City.

    Pas encore de calendrier

    Le second rapport, pour décembre, «explorera les changements de nature à exiger des changements de traités». Il devrait détailler plus avant les étapes d’une future intégration politique pour les pays de la zone euro, et proposer des modalités assorties d’un calendrier pour la création d’un Trésor européen ou le lancement d’euro-obligations, que l’Allemagne continue de refuser.

    S’ils s’engagent sur cette voie, les dix-sept pays dotés de la monnaie unique ouvriront alors une Europe à deux vitesses assurée d’imposer des référendums dans plusieurs pays sur les transferts nécessaires de souveraineté. L’idée circule déjà en Allemagne et le premier ministre britannique, David Cameron, a, à l’issue du sommet, jugé possible de consulter les électeurs sur un changement des relations entre l’UE et la Grande-Bretagne. Sans toutefois donner de date, ni d’intitulé de la question.

    la zone piigsf plus une zone nord ? une seule eu ? ou plus rien du tout ?

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