€URSS : mort lente ou mort subite ?

€URSS : mort lente ou mort subite ? Telle est la question !

D’après tous les journaleux et bonimenteurs, notre histrion ignare a sauvé à lui tout seul l’euro ! … mais sans sauter comme un cabri avec Angela qui lui a enfin dit non : non à la transformation du machin à 440 milliards en banque (le Fonds européen de stabilité financière FESF), non à l’augmentation de ce fonds, et en particulier de l’engagement de l’Allemagne.

L’€URSS est de plus en plus semblable à l’URSS : tout y est faux…

La Grèce est de fait en défaut de paiement avec un plantage de 70 % (appelé décote volontaire) ; d’après cet accord, les banques ne comptabiliseraient ces pertes qu’à partir du 1° janvier 2012, ce qui est loin de donner une image fidèle de la réalité comme les y obligent pourtant les règles, malgré le rappel à l’ordre de l’IASB ; les banques ne respecteront pas mieux que maintenant les règles prudentielles d’endettement (le leverage, mon µ) ; la règle d’or ne sera jamais respectée par ces cochons de pays du Club Med ; le Mariole Draghi a déjà annoncé que la BCE continuerait à racheter à la pelle des junk bonds de ces cochons de pays du Club Med, etc.

Le plus amusant est que la BCE a déjà en réalité des capitaux propres négatifs ! En effet, elle a acquis des bons de Trésors de pays du Club Med comptabilisés pour un total de 169 milliards d’euros à leur valeur comptable, mais pas à leur valeur de marché ! … et de 567 milliards en tout sous d’autres titres (poste 7 de l’actif),

Document 1 :

En admettant une décote de l’ordre de 50 % en moyenne, compte tenu du montant des capitaux propres : 81 milliards d’euros, poste 12 du passif, les capitaux propres réels de la BCE sont négatifs !

Document 2 :

La BNS est battue !

Autre enseignement du bilan de la BCE : le marché interbancaire est totalement bloqué !

En effet, les banques ont déposé globalement 480 milliards d’euros à la BCE (parce qu’elles ne veulent pas les prêter à leurs concurrentes qui risquent de ne pas pouvoir les leur rembourser), poste 2 du passif, et emprunté le même montant à la BCE, poste 5 de l’actif.

En €URSS, tout peut craquer d’un moment à l’autre, comme début mai 2010, ce sera la mort subite, soit agoniser lentement en attendant le prochain plan de sauvetage à 2 000 milliards d’euros !

10 réflexions sur “€URSS : mort lente ou mort subite ?”

  1. Tout ça, c’est bien gentil, mais ça ne répond pas à la question :

    Quand aura lieu le prochain sommet européen de la dernière chance ?

    En 2011 ?

    Ou alors en 2012 ?

    Quand aura lieu le prochain plan européen de sauvetage ?

    En 2011 ?

    Ou alors en 2012 ?

    Quand aura lieu le prochain plan européen de sauvetage qui va rassurer de nouveau les marchés ?

    En 2011 ?

    Ou alors en 2012 ?

  2. Encore un succès total pour la zone euro ?

    Ben oui : comme d’habitude, la zone euro a rassuré les marchés.

    Et comme d’habitude, les bourses européennes sont en hausse de 9 %.

    Et comme d’habitude, les valeurs bancaires explosent les hausses : + 23 % pour la Société Générale, + 20 % pour BNP Paribas, + 18 % pour Crédit agricole.

    Et comme d’habitude, le feu de paille ne durera que quelques jours.

    Et comme d’habitude, le naufrage de la zone euro reprendra son rythme habituel.

    Vous vous rappelez de mai 2010 ?

    Lundi 10 mai 2010 :

    Le CAC 40 termine en hausse historique de 9,66 %‎.

    La Bourse de Paris s’envole. L’indice vedette de la place parisienne, CAC 40, a enregistré lundi sa troisième plus forte hausse de son histoire (+ 9,66 %), après l’annonce d’un plan d’aide européen. L’Union européenne a décidé de mettre en place un plan de stabilisation de 750 milliards d’euros, dont 440 milliards d’euros de crédits bilatéraux et garanties.

    Le CAC 40 a gagné 327,70 points à 3.720,29 points, avec 10,752 milliards d’euros échangés, un niveau particulièrement élevé.

    Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le vert.

    Les valeurs bancaires marquent les plus importantes hausses : Société Générale (+ 23,86 %, à 40,60 euros), AXA (+ 21,87 %, à 14,405 euros), BNP Paribas (+ 20,90 %, à 53,11 euros), Crédit Agricole (+ 18,65 %, à 10,75 euros), Dexia (+ 17,27 %, à 3,87 euros).

    http://www.actualite-francaise.com/depeches/cac-40-termine-hausse-historique,9230.html

  3. Les journalistes carpettes, incultes, ne font que réécrirent les communiqués de presse et discours officiels. Lire la presse officielle pravdaïsés, subventionnés par l’argent public et appartenant aux copains, et les abrutis qui y écrivent est une perte de temps. Hormis peut être pour y constater le degré de corruption et de déliquescence de ce système de crapules.

    1. Oui, on me l’avait déjà signalé… et j’avais écrit que ce bon vieux Greenspan a fait des progrès en géographie : il ne situe plus la France en Europe du Nord où se trouvent les pays vertueux : Germany, the Netherlands and Austria !

      1. Peut-être là un autre interview de Greenspan :
        http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_1_27/10/2011_412152
        La traduction google :
        Dans une interview avec Skai, Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, a exprimé de profondes inquiétudes au sujet de la crise de la dette dans la zone euro et a déclaré que la Grèce n’aurait jamais dû être autorisé à entrer dans le bloc.

        « La Grèce ne devrait jamais avoir été accepté comme un membre de la zone euro », a dit Greenspan Skai sur la marge d’une conférence par The Economist à New York, faisant écho aux commentaires faits aux délégués.

        Il a ajouté que la restructuration de la dette auxquels sont confrontés de nombreux pays européens était la «seule solution discernable» pour eux de sortir de la crise.

        Quant à la crise de la zone euro en général, Greenspan dit que la situation était « extrêmement critique », notant que personne ne pouvait prédire ce qui arrivera dans le futur.

        Tant que il ya des pays en Europe avec une dette publique importante « L’Europe n’aura pas d’avenir », at-il dit, ajoutant que ce qui est nécessaire est une forte union politique qui va enrayer le comportement divergents des autres États membres.

        En conclusion, M. Greenspan a appelé à une « unification fiscale essentielle de l’Europe » et a souligné que la menace posée par une instabilité en Europe à l’économie américaine était « extrêmement dangereux » et que ceux qui ne sont pas négliger cet être réaliste.

  4. Je ne pense pas que les bonds achetés par la BCE soient comptabilisés en valeur nominale. En valeur d’acquisition, ça certainement.

    J’essaye de m’informer pour savoir si la BCE provisionne tout ça quelque part. Peut être au poste 11 du passif « compte de réévaluation » ?

    Ce qui est sûr, c’est qu’en 7.1, on a précisément les covered bonds + SMP à la valeur supposée d’acquisition (c’est à dire dans certains cas avec de gros haircuts vu que la BCE achète sur le marché secondaire).

    A creuser…

  5. En attendant votre  » reponse » au gouverneur de la banque centrale Suisse 🙂 sur la necessite pour une banque centrale d avoir des fonds propres positifs, je pourrai ensuite mieux juger ce probleme de notre chere BCE !

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