La valse des centaines de milliards des Marioles de la BCE

La valse des centaines de milliards d’euros des Marioles de la BCE continue…

Comme je l’ai déjà écrit la semaine dernière, la publication du dernier bilan de la BCE confirme parfaitement mes analyses antérieures : les Marioles de la BCE financent leurs achats de bons de Trésors et de titres (dans le cadre de leur fameux QE) par un tour de passe-passe, en fait de la pure cavalerie

En effet, les 19,199 milliards d’euros d’achats de titres dans le cadre du QE dont 18,177 milliards d’achats de Titres du secteur public de la semaine dernière (enregistrés dans la rubrique 7,1 de l’actif) et surtout les 72,691 milliards de prêts aux banques ! sont logiquement financés par

Document 1

une augmentation des dépôts de 81,387 milliards d’euros des banques à la BCE ! rubrique 2 du passif et une augmentation de 14,164 de prêts émanant d’anonymes et mystérieuses administrations publiques déjà surendettées, les variations des autres rubriques étant marginales (les banques grecques ont moins emprunté !),

Document 2 :

Dans le passé, les Marioles de la BCE ont eu fait pire en faisant valser des centaines de milliards d’euros d’une semaine à l’autre en jouant dangereusement sur les prêts qu’ils accordent généreusement aux banques…

Document 3 :

… qui déposent en retour cet argent à la BCE,

Document 4 :

Comme je l’ai déjà écrit, les Marioles de la BCE jouent sur les dates (ou plutôt les heures) de valeur en payant les titres qu’ils achètent aux banques avec l’argent que ces banques replacent en retour à la BCE.

Le marché interbancaire étant bloqué (parce que les banksters n’ont pas confiance entre eux), comme les banques ont encore besoin de beaucoup de disponibilités, elles ne redéposent pas toutes l’argent qu’elles reçoivent de la BCE, si bien que ce sont ces mystérieuses et anonymes administrations publiques qui sont obligées de prêter de l’argent aux Marioles de la BCE pour boucler en catastrophe leur bilan chaque vendredi soir.

A titre de comparaison, la Fed disposait de réserves se montant à plus de 2 800 milliards de dollars pour acheter des titres dans le cadre de sa politique monétaire dite QE !

Ainsi, les 1 100 milliards de QE des Marioles de la BCE ne feront que circuler entre les banques et la BCE sans passer par ce qu’on appelle l’économie réelle, c’est-à-dire sans financer les entreprises ni les particuliers.

Ce QE n’aura que pour effet direct de faire baisser les rendements des bons des Trésors, ce qui accentuera les difficultés des banques (qui ne peuvent pas répercuter de marges normales avec des taux trop bas), des entreprises et des particuliers du fait de l’aplatissement de la courbe des taux.

La valse des centaines de milliards d’euros des Marioles de la BCE a pu continuer sans dommages graves jusqu’à présent mais cette cavalerie ne continuera pas indéfiniment car elle fera apparaitre un gros trou (de l’ordre de 300 milliards ?) lorsqu’il faudra comptabiliser les pertes sur les titres de ces cochons de pays du Club Med, dont ceux de la Grèce qui seront les premiers dominos à tomber dans un avenir proche.
Les 400 milliards d’euros de capitaux propres de la BCE seront alors à peine suffisants pour éviter le naufrage.

10 réflexions sur “La valse des centaines de milliards des Marioles de la BCE”

  1. Bonjour,

    Encore de l’eau au moulin de Jean-Pierre CHEVALLIER :

    Le superviseur bancaire européen propose de limiter l’exposition des banques aux obligations d’Etats :

    La présidente du superviseur bancaire européen (MUS) Danièle Nouy est favorable à une nouvelle règlementation pour limiter l’exposition des banques aux obligations d’Etats, jugeant que ces titres ne sont pas sans risque, selon une interview parue mercredi en Allemagne.

    « Il y a un problème général concernant la prise en compte des obligations publiques dans les bilans des banques. Elles sont actuellement considérées comme sans risque. Nous avons toutefois appris pendant la crise » que tel n’est pas le cas, a souligné Mme Nouy dans un entretien avec le quotidien allemand des affaires Handelsblatt.

    Selon la réglementation en vigueur, l’exposition d’une banque à une contrepartie privée unique doit se limiter à un quart de son capital éligible. « Il serait sensé d’appliquer le même ordre de grandeur pour les obligations d’Etat », a-t-elle ajouté.

    Selon elle, « dans la mesure où 19 pays composent la zone euro, les banques ont suffisamment de possibilités pour diversifier largement leur exposition aux dettes publiques ».

    « Les obligations d’Etat présentent un risque. Si la réglementation venait à clarifier cette situation, ce serait un signal très fort. (…) Le comité de Bâle sur la supervision bancaire a entamé des discussions à ce sujet. Le Parlement européen serait également très ouvert à une telle proposition. Nous avançons donc pas à pas dans cette direction », a précisé la Française.

    Depuis le mois de novembre, le mécanisme européen de supervision bancaire (MUS) est directement responsable de la surveillance de quelque 123 groupes bancaires européens. Cette jeune autorité, qui opère sous l’égide de la Banque centrale européenne (BCE), avait mené l’an dernier un vaste examen des actifs bancaires en zone euro, ainsi qu’un test de résistance qui a révélé des besoins de capitaux pour une dizaine d’établissements financiers de la région.

    http://www.boursorama.com/actualites/le-superviseur-bancaire-europeen-propose-de-limiter-l-exposition-des-banques-aux-obligations-d-etats-9d0fb8e92bfebfb2cff747251f8207ab?num=9d0fb8e92bfebfb2cff747251f8207ab

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