Philipp Hildebrand, Thomas Jordan

Les déclarations de Philipp Hildebrand portant sur l’achat puis la revente de 500 000 dollars dans le patrimoine de sa famille ont fluctué, la première correspondant à celle que j’ai présentée le 3 janvier.

Bien entendu, le président d’une grande banque centrale ne doit jamais faire de telles opérations financières. Sa démission s’imposait.

Plus grave, les plus hauts dirigeants de la BNS, le Conseil Fédéral (le gouvernement en français de France) et PricewaterhouseCoopers (PwC) ont certifié le 23 décembre qu’il n’y avait aucune opération contestable de la part de Philipp Hildebrand, ce qui les discrédite totalement.

Plus grave encore, Thomas Jordan assure l’intérim à la tête de la BNS et il est bien parti pour y rester.

En effet, comme je l’ai relevé le 28 septembre 2011, Thomas Jordan a prononcé un discours catastrophique ce jour là…

Pour l’essentiel, il y défendait principalement les idées suivantes : une banque centrale peut avoir des capitaux propres négatifs car elle peut émettre ses billets sans limite.

Pour l’instant, le problème de capitaux propres négatifs pour une banque centrale ne s’est pas posé mais il est évident (même pour Jean-Claude Le Tricheur) qu’une banque centrale qui serait dans ce cas perdrait toute sa crédibilité, et que l’Etat (ou les Etats pour la BCE !) serait alors obligé de la recapitaliser.

Le problème a failli se produire pour la BNS dont les capitaux propres ont perdu 50 milliards de francs en 5 trimestres et qui n’en avait plus que 16 milliards fin juillet 2011. Heureusement, et miraculeusement, l’€ crise a ramené des centaines de milliards de francs en Helvétie (en devises), ce qui a permis à la BNS de faire remonter ses capitaux propres à 53 milliards fin novembre !

La défense d’une monnaie forte, ou faible, contre les marchés est toujours perdante pour une banque centrale qui ne peut pas tenir à terme une telle politique monétaire car elle y épuise ses capitaux propres. C’est un principe reconnu et il n’y a pas d’exception possible (pour tout monétariste).

Bien entendu, il est totalement inenvisageable pour une grande banque centrale de faire marcher la fameuse planche à billets ! Thomas Jordan s’est ridiculisé et a perdu toute sa crédibilité en défendant une solution digne de la République de Weimar !

Cliquer ici pour lire le discours de Thomas Jordan du 28 septembre 2011, cliquer ici pour lire mon premier article consacré son discours et cliquer ici pour lire mon article précédent sur cette affaire de Philipp Hildebrand.

6 réflexions sur “Philipp Hildebrand, Thomas Jordan”

  1. Il n’y a de mystère qui ne résiste bien longtemps à l’analyse…

    Quel est le cv du nouveau directeur ? (études aux states et travail dans une grande banque d’investisseurs ?)
    Et on sera vite fixés sur la venue d’une personne aussi peu crédible.

    Il serait pas passé par la case « stratégiste obligataire à natixis » ? O_o

  2. veuillez excuser le doublon, mais j’ai oublié de relayer une info de premier plan :

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120105trib000675944/natixis-va-reduire-ses-effectifs.html

    Comme vous le voyez, la banques aux liquidités améliorées est en train de se liquéfier.

    Heureusement, les effectifs de France ne seront pas concernés… probablement grâce à leur récente notoriété.

    Bravo et merci M.Chevallier, vous avez sans doute sauvé des emplois en France.

  3. Il faut arrêter ces taux à zéro,ils n’ont que pour effet de faire monter les biens(immo,pétrole etc…),et pas d’effet positif sur la ré-industrialisation des pays d’Europe.Alors si Jordan ou un autre change cette politique de Mer..,je suis pour!

  4. Tiens tiens.. natixis continue d’améliorer ses liquidités en liquidant son personnel…

    il va plus leur rester que les murs et le mobilier…
    dont on vient de me signaler qu’ils sont déjà hypothéqués

    (c’est comme sogen bnpp et ca-sa qui ont annoncé le plan en novembre)

    Par contre, on sait toujours pas à qui a été décernée la palme de l’idiot utile de 2011…
    C’est pas Touati qui a gagné par hasard ? (avec sa magnifique bulle sur l’or)7parce que j’avais voté pour lui.

  5. Philipp Hildebrand a démissionné parce qu’il ne voulait pas une enquête plus approfondie. On peut dès lors présumer que d’autres actions déloyales et malhonnêtes aient pu exister. Le plus inquiétant c’est de savoir que Soros a apporté son soutien à Hildebrand. Il ne manquait plus que ce soient Edmond Safra ou Robert Maxwell qui fassent de même. Heureusement que la Mossad veille à la « bonne » moralité racketteurs mondiaux qui ne veulent pas partager le bénéfice de leurs rapines.

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