Les big banks too big to bail (BBTBB) d’€URSS déclarent toutes que tout va bien et que leur exposition aux dettes publiques grecques et des autres pays vulnérables d’€URSS est faible, donc gérable en cas de défaut de paiement de leur part compte tenu de l’importance de leurs bénéfices.
C’est faux. Ce sont des mensonges condamnables (25 ans de prison aux Etats-Unis) car ces déclarations sont destinées à tromper la confiance des investisseurs.
La BRI, la Banque des Règlements Internationaux (BIS, Bank for International Settlements) récapitule les engagements des différentes banques entre elles à partir des données des banques centrales. Cette source est donc parfaitement sûre. Reuters a repris intelligemment ces données et en a tiré des graphiques qui permettent de comprendre facilement l’euro crise…
Ce sont les Gos banques françaises qui sont les plus exposées à la Grèce : pour 56,9 milliards de dollars,
Document 1 :
Leur exposition à la dette publique grecque est faible : une douzaine de milliards de dollars, mais leur exposition aux dettes des entreprises grecques est très importante,
Document 2 :
Ce qui est grave, c’est, comme je l’ai écrit maintes fois, l’effet domino : les banques grecques n’ont en réalité plus de capitaux propres, les entreprises grecques sont de plus en plus en difficulté et beaucoup d’entre elles vont faire faillite les unes après les autres, entrainant nos Gos banques dans la tourmente.
Le Portugal est le pays le plus vulnérable après la Grèce. Ce sont les banques espagnoles qui sont les plus exposées aux dettes portugaises : pour 88,5 milliards de dollars,
Document 3 :
Là aussi, ce ne sont pas les dettes publiques qui sont les plus importantes, mais celles des entreprises dont un grand nombre sont condamnées à la faillite, l’effet domino se propageant,
Document 4 :
Les banques espagnoles sont alors menacées par des dettes ingérables. La Germanie est le pays dont les banques sont alors les plus exposées au risque de ces banques espagnoles : à hauteur de 177,9 milliards de dollars suivi de la France (146,1 milliards),
Document 5 :
Et là encore, les dettes publiques ne représentent que la partie émergée de l’iceberg des dettes,
Document 6 :
Toujours plus grand, toujours plus haut : l’Italie est de plus en plus menacée par ses déséquilibres fondamentaux. Les Gos banques françaises sont les plus engagées : pour 410,2 milliards de dollars !
Document 7 :
Et là encore, les dettes publiques ne représentent que la partie émergée de l’iceberg des dettes,
Document 8 :
Les CDS sur les grandes banques européennes donnent une idée de leur fragilité relative…
Document 9 :
… et les écarts des rendements des bons des Trésors, ici en points de base, par rapport à ceux du Bund (qui sont tombés de 4,7 % à 1,7 % récemment) et les CDS montrent que les notes des dettes souveraines sont sous-estimées par les grandes agences,
Document 10 :
Tout est simple, comme le disait Milton Friedman. L’€URSS aura mis du temps à s’éclater !
Je remercie vivement le lecteur de mon blog qui m’a transmis le lien donnant ces documents fort instructifs, cliquer ici pour y accéder.
Lundi 20 septembre 2011 :
Standard and Poor’s a annoncé lundi avoir abaissé d’un cran la notation de l’Italie, en raison des faibles perspectives de croissance, qui vont compliquer la réduction du déficit et de la dette, et de la fragilité de la majorité de Silvio Berlusconi.
La note de la dette à long terme a été abaissée de « A+ » à « A » et la note à court-terme de « A-1+ » à « A-1 », a indiqué l’agence de notation dans un communiqué. La perspective de ces notes est « négative », ce qui signifie que l’agence d’évaluation financière envisage encore de les abaisser.
Aux yeux de l’agence, l’Italie reste dans la catégorie des émetteurs obligataires solides mais susceptibles d’être affectés par des changements de la situation économique.
Standard and Poor’s est la première agence à dégrader la notation de l’Italie qui n’avait jamais été abaissée depuis le début de la crise de la dette, contrairement à celle des autres pays fragiles de la zone euro.
L’agence Moody’s, qui envisage également de dégrader la note de l’Italie, a annoncé vendredi qu’elle prolongeait son examen et pensait rendre sa décision dans « le mois à venir ».
Donc 2 solutions :
Monétiser les dettes comme le suggère Tim Geitner
Ou gérer la faillite ordonnée du secteur bancaire (haircut et nationalisation si besoin)
haha, comme ça ils peuvent se vanter de ne pas être trop exposés aux dettes des états, tout en ne parlant pas du reste. Finalement ils ne mentent pas, et peuvent se draper du manteau de la vertu 🙂
Au vu de ces graphiques extrêmement instructifs, on comprend pourquoi le Portugal ne tiendra pas longtemps lorsque le domino grec tombera. On comprend également que les banques françaises sont dans une situation très préoccupante et qu’elles doivent de toute urgence assainir leur bilan, si elles le peuvent …
C’est trop tard ! Elles ne peuvent plus le faire : il faudrait €385 md !!!