La Banque de France vient de publier les chiffres de la balance des paiements du mois de juillet 2011…
Le déficit de la balance commerciale du mois de juin est de 6,685 milliards d’euros (6,460 milliards annoncé par la Douane la semaine dernière) contre un excédent de 10,4 milliards pour l’Allemagne,
Graphique 1 :
Sur les 12 derniers mois, ce déficit est de 70,7 milliards d’euros, record historique,
Graphique 2 :
Comme la France n’est plus compétitive vis-à-vis de l’étranger, surtout avec un euro fort, les entreprises étrangères ont désinvesti 4,2 milliards d’euros de France en juillet et les entreprises françaises ont peu investi à l’étranger,
Graphique 3 :
Depuis mi 2004, le cumul des déficits des biens seuls atteint 300,8 milliards d’euros,
Graphique 4 :
Depuis l’adoption de l’euro, le cumul des déficits des IDE (Investissements Directs Etrangers) atteint 607,2 milliards d’euros,
Graphique 5 :
Les déficits des différentes rubriques de la balance des paiements sont obligatoirement compensés par des transferts, provenant essentiellement des excédents allemands, comptabilisés dans cette rubrique absconse N.4.700. Compte financier, Autres Investissements, Transactions nettes, France vis-à-vis du reste du monde, Solde, Non CVS-CJO, Mensuel, correspondant à la dette nette de la France vis-à-vis de l’étranger, soit 141,2 milliards d’euros,
Graphique 6 :
L’amélioration apparente provient des investissements en portefeuille en France d’opérateurs étrangers faussement attirés par le AAA de la dette publique française, ce qui cache l’ampleur des déficits réels.
La véritable dette nette de la France vis-à-vis de l’étranger doit être majorée des capitaux finançant la dette publique : 850 milliards d’euros d’après l’Agence France Trésor, soit une position nette négative aux alentours de 1 000 milliards d’euros.
Ce sont ces déficits qui sont importants, et non pas le déficit de l’Etat. Les investisseurs avisés, c’est-à-dire les bons spéculateurs, effrayés par la mauvaise situation de la France, vendent les titres français, dont les bons du Trésor (ce qui fait monter leurs rendements) pour se réfugier sur le Bund ou sur des titres helvètes, ce qui fait baisser leurs rendements.
Il est inutile de diminuer les dettes de l’Etat pour faire baisser l’écart des rendements des bons à 10 ans du Trésor français par rapport à ceux du Bund (aux alentours de 45 % actuellement).
Il faut sortir de l’euro-système pour faire fluctuer le franc français dans le système de changes libres, ce qui obligera tout le monde à s’adapter de façon à rétablir les équilibres fondamentaux.
Pour les autres de ces cochons de pays du Club Med, c’est pire…
soit 100 teuros par français et par mois , dette d’état , déficit commerce extérieur , dettes interentreprises , dettes banques , dettes des particuliers , allons nous un jour annoncer des + au lieu des – ??????
« Les investisseurs avisés, c’est-à-dire les bons spéculateurs, effrayés par la mauvaise situation de la France, vendent les titres français, dont les bons du Trésor (ce qui fait monter leurs rendements) ».
pour le moment c’est plutôt l’inverse qui se produit les adjudications sont largement sur-souscrites et les taux à 10 ans sont à leur plus vas historiques. On est passé en 6 mois de 3,5% à 2,5% sur le 10 ans ce qui une baisse considérable.
En effet l’allemagne est considérée 40% plus sure que la france de même que la suisse est considérée comme 80% plus sure que l’allemagne si l’on regarde les ecarts de taux en pourcentage. Mais force de constater que les obligations françaises font pour l’instant office de valeur refuge, l’avenir nous dira si ce n’était qu’un feu de paille.
http://www.zerohedge.com/news/jefferies-describes-endgame-europe-finished