La zone euro aura été un bâtard d’avatar d’URSS et de Tigre celtique dans la mesure où tous deux auront été achevés finalement par le cercle restreint des dirigeants de quelques big banks too big to fail.
Après Axel Weber, c’est au tour de Jürgen Stark de quitter le Titanic.
En un siècle, la vieille Europe aura réussi à se saborder toute seule.
Les lecteurs de mon blog auront eu la chance de pouvoir anticiper correctement ce naufrage.
l’histoire retiendra le 9 septembre 2011 à 15 h .
« L’UE est le vieux modèle soviétique habillé à l’occidentale. Mais, comme l’URSS, l’Union européenne porte en elle les germes de sa propre perte ». Vladimir Bukovsky
Très bien !
Il est encore préfèrable de perdre une Europe pareille car l »Euope guidée avec de telles idées, je n’en veux pas. Je suis un « libéral » et entends le rester. Alors mieux vaut « Pas d’Europe du tout » que « Une Europe guidée » par des Gens stupides
Et pendant ce temps les taux d’intérêts à 10 ans des pays « sûrs » touchent des plus bas (Allemagne 1,77 France 2,48 UK 2,25) et ceux des autres repartent à la hausse (Italie 5,4 Espagne 5,16 Portugal 11,13 Grece 20.54)
A noter le comportement atypique de l’Irlande qui voit depuis le pic de fin juillet ses taux baisser de façon régulière alors qu’auparavant ils évoluait plus ou moins comme ceux du portugal.
On notera également un resserrement des écarts de taux entre pays « sûrs ». Le spread entre taux Allemand et suisse est passé de 110 points à 80 et celui de l’Allemagne avec la France de 80 à 70
Vendredi 9 septembre 2011 :
Grèce : taux des obligations à un an : 97,964 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 56,976 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 20,555 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Vous dites: »Les lecteurs de mon blog auront eu la chance de pouvoir anticiper correctement ce naufrage »
Il est clair que votre travail de sensibilisation est plus que remarquable !
Mais quoi faire ?
Acheter de l’or et de l’argent – ok … mais pour les actifs financiers, dans la situation ou nous sommes ne pourriez-vous pas nous dire quelles sont à votre avis les 3 ou 4 banques européennes ou suisses dont vous pensez qu’elles sont à toute épreuve?
En terme d’anticipation patrimoniale vous pensez à quoi lorsque vous dites: « Les lecteurs de mon blog auront eu la chance de pouvoir anticiper correctement ce naufrage » ?
Et pour le fun, Sarko est, comme si on était en Angleterre, devenu « premier ministre ».
http://www.guardian.co.uk/business/2011/sep/09/stark-ecb-resignation-sends-markets-reeling
« Some analysts said Stark’s departure signals a victory for Angela Merkel and French prime minister Nicolas Sarkozy, who have lent on the ECB to relax its rules on lending to Greece, Italy and Spain. »
Hors-sujet mais relatif aux soucis quand aux compétences des générations à venir :
http://oncampus.macleans.ca/education/2011/08/29/the-mechanically-challenged-generation/
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2011/09/les-jeunes-ados-sont-ils-moins-doues.html
On peut estimer que les problémes monétaires sont une chose et qu’en cas de monumentale erreur, on pourra reconstruire sur des bases saines… Encore faudrait-il que de véritables compétences puissent être intégrer… Ce qui semble délicat à la lecture de ces deux articles qui confirment ma récente expérience dans un métier manuel.
Il n’y a de richesse que d’hommes… qui commencent par faire de bonnes analyses monétaires et hommes qui y adhérent étant véritablement compétents par ailleurs.
« S’exprimant au Mexique vendredi, Greenspan décrit le sujet de savoir si l’euro va survivre en tant que « la question la plus importante» pour les perspectives économique mondiale actuelle. »
http://www.menafn.com/qn_news_story.asp?storyid={c6541d8a-cbff-4c4e-a47d-191f82e5d7d5}
France, village Potemkine… et de deux (moi, je ne compte pas, j’ai été socialement suicidé) :
« L’université est définitivement devenue un village Potemkine, un faux-semblant général où le savoir n’a plus aucune importance. S’il ne s’agit que de balancer des 18 à la pelle, si c’est cela qu’on me demande, aucun problème, ils vont pleuvoir. Mais qu’on ne me demande pas en plus de m’intéresser à la guignolade. »
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2011/09/france-le-droit-imprescriptible-la.html licence.
Samedi 10 septembre 2011 :
La signification de la démission de Jürgen Stark : cette démission signifie que la France n’est plus dans le groupe des Etats européens du Nord. Cette démission signifie que la France vient de basculer dans le groupe des Etats européens périphériques.
1- Le groupe des Etats européens du Nord était jusqu’à présent constitué des Etats du coeur de l’Europe, du Nord de l’Europe, et la France en faisait partie.
La caractéristique de ce groupe est la suivante : les Etats européens du Nord ne veulent pas payer pour sauver les Etats européens périphériques.
Exemple numéro 1 : jeudi 30 juin 2011, le Royaume-uni, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Finlande, le Danemark et la Suède déclarent qu’ils ne veulent pas que le budget de l’Union Européenne soit porté à 1,11 % du PIB de l’Union Européenne. Ils veulent que le budget de l’UE reste au niveau ridicule de 1 % du PIB de l’UE.
Exemple numéro 2 : les Etats européens du Nord ne veulent pas la création des eurobonds.
Exemple numéro 3 : les dirigeants de la BCE originaires des Etats européens du Nord ne veulent pas que la BCE rachète les obligations des Etats européens périphériques. L’Allemand Jürgen Stark était notoirement opposé à cette action, rejoint en cela par le patron de la Bundesbank, l’Allemand Jens Weidmann, ou encore le Néerlandais Klaas Knot.
Lisez cet article très important :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/09/04016-20110909ARTFIG00668-la-bce-se-dechire-sur-la-strategie-pour-sauver-l-euro.php
2- Le groupe des Etats européens périphériques était jusqu’à présent constitué des cinq Etats européens en faillite : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne.
La caractéristique de ce groupe est la suivante : les Etats européens périphériques sont en faillite, et ils veulent que les Etats européens du Nord paient davantage pour les aider.
Exemple numéro 1 : les Etats européens périphériques veulent que le budget de l’UE soit augmenté de façon massive.
Exemple numéro 2 : les Etats européens périphériques veulent la création des eurobonds.
Exemple numéro 3 : les Etats européens périphériques veulent que la BCE rachète massivement leurs obligations d’Etat.
Conclusion : la zone euro est en train de se disloquer. Les Etats européens ne sont pas d’accord entre eux. Leurs intérêts ne sont pas les mêmes. Et en plus, à l’intérieur même de la BCE, les dirigeants de la BCE ne sont pas du tout d’accord entre eux.
Conclusion numéro 2 : samedi 10 septembre 2011, la zone euro s’est brisée en deux groupes d’Etats :
– le groupe des Etats européens du Nord
– et le groupe des Etats européens périphériques : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, France.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, se prépare à une faillite de la Grèce, affirme l’hebdomadaire allemand der Spiegel à paraître dimanche.
http://www.liberation.fr/economie/01012359100-le-ministre-allemand-des-finances-predit-une-faillite-de-la-grece
OK les pays du nord vont quitter le navire. Mais leur export est majoritairement à l’intérieur de l’Europe. Donc si les pays du sud sont largués, notamment la France j’espère que les Gos Ent allemandes vont s’installer en France avec un francc à sa véritable valeur car malgré les 35 H nous sommes les champions de la productivité et cela abaissera notre déficit 😉
a mon avis les champions de la productivité en europe ça doit etre plutôt en suisse alémanique, ou en Norvège, mais pas en France….
en suisse alémanique avec un 1.20 CHF = 1 €uro ?
en Norvège sans compter l’impact de la rente pétrolière ? (pourquoi pas en Arabie Saoudite alors)