€rreurs, €nigme, €ffondrement

Alors que les tensions s’exacerbent dans la zone € et que l’€ffondrement est de plus en plus probable, les organes de propagande de la nomenklatura, c’est-à-dire les médias, commencent enfin à aborder les problèmes fondamentaux de l’euro système, alors qu’il aurait fallu commencer par là avant d’adopter cette monnaie unique contre nature…

Pour comprendre ces problèmes de monnaies et pour simplifier, il faut se référer à ce qui s’est passé en Allemagne après la chute du mur de Berlin : Helmut Kohl a alors décidé, contre l’avis du patron de la Buba, Karl Otto Pöhl (qui a démissionné de ce fait), d’adopter le deutsche mark dans les Länder de l’ex Allemagne de l’Est contre la logique élémentaire qui s’imposait, à savoir conserver deux monnaies liées par un système de changes libres de façon à rendre compte de la différence de productivité entre les deux parties de l’Allemagne, ce qui aurait permis de rendre rentables les investissements dans les Länder de l’ex Allemagne de l’Est et de faire démarrer leur économie sans épuiser inutilement les ressources des Allemands de l’Ouest.

En effet, le chancelier Kohl, en tant qu’homme politique ignare en économie par définition, ne voulait pas admettre qu’une nation sur le plan politique ait deux monnaies correspondant logiquement à deux nations homogènes sur le plan économique.

Le même Helmut Kohl est intervenu énergiquement dans le même ordre d’idées lorsqu’il a voulu mettre en place une monnaie unique en Europe, pensant ainsi que cette entité aurait pu devenir une véritable nation pleine et entière, dominée en fait par l’Allemagne qui est le pays le plus puissant économiquement donc politiquement comme l’Allemagne de l’Ouest a dominé l’ex Allemagne de l’Est.

La situation actuelle des pays de l’euro système n’est plus tenable économiquement et financièrement. La nomenklatura, c’est-à-dire les hommes (et les femmes !) politiques commencent plus ou moins discrètement à vouloir imposer une nation €-zonarde, c’est-à-dire un certain abandon de la souveraineté des nations de la zone.

Les hommes (et les femmes !) politiques sont maintenant pris à leur propre piège : ceux de ces cochons de pays du Club Med, dont la France, qui n’acceptent pas cet abandon de souveraineté, et Angela voulant imposer au contraire ces abandons de souveraineté en échange du financement des ardoises du Club Med.

Curieusement, des journaux comme Le Figaro ont commencé à publier des articles avalisant par avance des abandons de souveraineté, les trouvant parfaitement normaux, cliquer ici pour en lire un exemple.

Christian Noyé dans le même bain, défend lui aussi en tant que patron de la Banque de France ces abandons de souveraineté dans le domaine bancaire et politique, ce qui devrait être condamnable.

Ces €rreurs monumentales en économie constituent une €nigme qui étonnera les générations à venir.

Pour l’instant, l’€ffondrement ne s’est pas produit car les gigantesques excédents dégagés par les Allemands ont permis d’éponger les déficits de ces cochons de pays du Club Med, dont la France mais ça ne peut pas durer éternellement.

De toute façon, l’Europe est condamnée à un affaiblissement très important, comme l’Allemagne après la réunification, et un désordre croissant dont seule la partie émergée est visible actuellement.

L’avenir est plus que jamais plein d’incertitudes.

11 réflexions sur “€rreurs, €nigme, €ffondrement”

  1. Lefigaro a fait campagne pour Hollande et essaie de lui sauver la face

    ce torchon prétend meme que Hollande est à l’orgine d’un plan de relance alors qu’il a été decidé en 2011

  2. Les médias, avec pas mal de trains de retard, commencent effectivement à descendre de leur nuage.

    J’ai pensé à vous récemment lorsque l’un de mes collègues, connu pour son vote vert-gauche quoi-qu’il-advienne, nous a dit à la cantine, un midi, avec cet air étonné que prennent ceux qui annoncent une chose inédite : « Certains disent que la solution à la crise est une Europe fédérale… ».

    S’en suivirent des « Oui mais… » et des « Non mais… », mais globalement, toute la gauche de la tablée était plutôt d’accord : il s’agissait d’une proposition *neuve* et étonnante certes, mais pas dénuée d’intérêt…

    Bref, quand la gauche commence à penser comme Milton Friedman, même avec 12 ans de retard, ça augure plutôt bien, non ?

  3. Ce qui est drole, c’est que la gauche semble plus libérale que la droite : le budget des ministère doit dimuner de 7% et les effectifs de la fonction publique doivent se réduire de 2.5%, alors que le gouverneent de droite n’a strictement rien fait pour reduire les depenses de l’etat+collectivités locales.

  4. Une info relevée dans H24

    206 milliards d’euros : le manque à gagner pour les banques suisses – Publié le 26 Juin 2012

    La mise en place de nouveaux accords fiscaux aura un coût colossal pour la Confédération.

    S’ils sont acceptés par les Suisses, la mise en place des nouveaux accords fiscaux (Allemagne, Royaume-Uni…) aura un impact conséquent pour l’activité des banques helvétiques. Le Boston Consulting Group l’estime ainsi à 206 milliards d’euros.

    Le BCG rappelle ainsi que 64 % des actifs gérés en Suisse proviennent de l’étranger et notamment du Vieux continent. Cet impact financier aura naturellement des conséquences sur l’emploi dans la finance. Le BCG parle ainsi d’un « choc tectonique » attendant la place helvétique.

  5. Tout cela ne date pas d’hier et n’est pas du tout lier à des erreurs politiques et économiques, tout est parfaitement bien orchestré, le nouvel ordre mondial est en marche…

  6. Vendredi 29 juin 2012 :

    Zone euro : voie ouverte à la recapitalisation directe des banques (Van Rompuy).

    La zone euro veut mettre en place d’ici fin 2012 un mécanisme qui permettra de recapitaliser les banques directement via ses fonds de secours et d’assouplir les conditions pour qu’ils achètent de la dette souveraine sur les marchés, accédant à une demande de l’Espagne et de l’Italie.

    « Quand ce sera prêt, le Mécanisme européen de stabilité (MES) pourra avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques », a déclaré M. Van Rompuy lors d’une conférence de presse à Bruxelles au terme d’un sommet de la zone euro.

    La recapitalisation directe des banques se fera sous certaines conditions.

    « La zone euro est également prête à ce que les fonds de secours interviennent pour rassurer les marchés », a ajouté M. Van Rompuy, ce qui signifie que le FESF et le MES pourront acheter directement des titres de dette sur les marchés.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_voie_ouverte_a_recapitalisation_directe_des_banques_Van_Rompuy_RP_290620120642-23-204095.asp

    Cette dernière phrase est hilarante !

    « La zone euro est également prête à ce que les fonds de secours interviennent pour rassurer les marchés », a ajouté M. Van Rompuy, ce qui signifie que le FESF et le MES pourront acheter directement des titres de dette sur les marchés.

    Mais avec quel argent ?

    Avec quel argent le FESF et le MES pourront-ils acheter directement des titres de dettes sur les marchés ?

    Et c’est pareil pour la recapitalisation directe des banques : avec quel argent le FESF et le MES pourront-ils recapitaliser directement les banques ?

    Rappel : le FESF et le MES sont des coquilles vides. Le FESF et le MES n’ont pas les milliards d’euros nécessaires pour acheter directement des titres de dettes. Le FESF et le MES n’ont pas les milliards d’euros nécessaires pour recapitaliser directement les banques.

    Donc le FESF et le MES vont d’abord devoir emprunter des milliards d’euros sur les marchés internationaux.

    Ensuite, avec cet argent, le FESF et le MES pourront intervenir.

    Bref, on va rajouter des montagnes de dettes par-dessus les montagnes de dettes qui existent déjà !

  7. Nos politiques font les mêmes erreurs encore et encore …
    Ils veulent créer une monnaie commune avant de d’avoir une économie commune.
    Ils veulent créer une Europe souveraine avant d’avoir un sentiment de souveraineté européen.
    Il faut croire que tout n’est pas assez simple pour qu’ils le comprennent !!!

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