BNP-Paribas 4° trimestre 2012

Pas de miracle pour notre Gos banque BNP-Paribas qui vient de publier son bilan pour ce dernier trimestre : ces banksters n’ont rien fait pour présenter correctement leurs comptes comme le font ordinairement les banques normalement constituées.

En effet, pour déterminer les véritables capitaux propres dits tangibles excluant les minoritaires (Tangible shareholders equity), il faut aller pêcher le montant du Total part du groupe au passif…

Document 1 :

… puis retrancher les écarts d’acquisition inscrits à l’actif…

Document 2 :

… et surtout retrancher les titres super-subordonnés à durée indéterminée (Subordinated debt), pour 2011…

Document 3 :

… et pour 2012,

Document 4 :

Les banksters de BNP auraient dû publier le tableau suivant permettant de lire simplement sans devoir le calculer le montant des véritables capitaux propres tangibles des actionnaires donnant une image fidèle de la réalité comme le font enfin les mécanos de la Générale,

Document 5 :

BNP20112012
Total shareholders equity75,3785,886
Goodwill11,40610,591
Subordinated debt (TSSDI)7,2617,241
Tangible common equity56,70368,054

Tout est simple… à condition de savoir décrypter correctement des centaines de pages de comptes à dormir debout pour en tirer la substantifique moelle.

Officiellement, d’après les chiffres publiés, le leverage continue à diminuer mais il reste à 21,2 très loin des règles prudentielles préconisées par ce bon vieux Greenspan (10) et reprises par la BRI dans le ratio Tier 1 qui est ainsi de 4,7 % au lieu d’un minimum de 10 %,

Document 6 :

BNP published20102011 Q42012 Q22012 Q32012 Q4
Liabilities1 923,531 889,911 887,911 908,931 821,40
Equity74,63275,3782,1384,66785,886
Leverage (µ)25,825,12322,521,2
Tier 1 (%)3,944,44,44,7

Sommes en milliards d’euros.

En prenant les chiffres donnant une image fidèle de la réalité, les véritables capitaux propres tangibles des actionnaires, le leverage réel se retrouve à 27,0 ce qui correspond à un ratio Tier 1 réel de 3,7 %

Document 6 :

BNP fair value20102011 Q42012 Q22012 Q32012 Q4
Liabilities1 942,881 908,581 906,341 927,311 839,24
Equity55,27956,70363,70666,28768,054
Leverage (µ)35,133,729,929,127
Tier 1 (%)2,833,33,43,7

… ce qui est pire que ce que j’avais calculé pour les trimestres précédents.

Le montant des capitaux propres augmente petit à petit tandis que le total des dettes baisse, ce qui est une bonne tendance, mais les banksters de BNP sont loin de respecter les règles prudentielles d’endettement : il faudrait pour cela augmenter les capitaux propres de 105 milliards d’euros !

Finalement, je remercie les dirigeants de nos Gos banques et ici ceux de BNP qui montrent que j’avais raison et que j’ai toujours raison de calculer les véritables ratios d’endettement comme le préconisaient ce bon vieux Greenspan et la BRI.

C’est ce qu’ils font sans oser le dire tellement la réalité leur fait peur et c’est ce qui explique que le marché interbancaire est complètement bloqué dans la zone euro.

Cliquer ici pour lire le document Etats financiers (non audités) de BNP d’où sont tirées ces dernières données et cliquer ici pour lire mon article sur le bilan 2011 de BNP expliquant les acrobaties comptables de BNP.

13 réflexions sur “BNP-Paribas 4° trimestre 2012”

  1. BNP Paribas : se félicite d’être une des banques les plus capitalisées au monde

    BNP Paribas a fait le point ce matin sur la question de liquidité et celle de la solvabilité. La banque bénéficie au 31 décembre de 221 MdsE de dépôts aux banques centrales et d’actifs disponibles éligibles auprès des banques centrales. Le niveau n’était que de 160 MDsE un an plus tôt. Soit un positionnement particulièrement solide. « Pour rester solide, il faut continuer à émettre des emprunts. Nous avons un programme de 30 MdsE, contre 34 MdsE l’an passé », explique t-on chez BNP Paribas. »

    « Dès le mois de novembre nous avions atteint ces 34 MDsE, et avons entamé le programme 2013 », explique
    BNP Paribas qui confirme donc être « en avance » sur son programme. La maturité moyenne de ces emprunts ressort à 4,8 ans, et le coût moyen à mid-swap +73 pb. « On peut se financer à des conditions moins chères que l’an passé », calcule t-on chez BNP.

    Concernant le chapitre « solvabilité », la direction de BNP Paribas se félicite d’avoir atteint un ratio de « Common Equity Tier One » de 11,8%. Avant la crise, il était de l’ordre de 5%. Ce ratio a doublé parce que les capitaux propres prudentiels ont doublé d’une trentaine de milliards à 60 MdsE environ.

    « En vertu des règles pas encore en vigueur de Bâle 3, nous sommes à 9,9%, (NDLR, CET1 Bâle 3) selon notre estimation, donc à un niveau très élevés. Nous sommes une des banques parmi les plus capitalisée au monde », se félicite BNP Paribas.

    1. J’ai pris acte de la façon dont ils maltraitent leurs bons vieux clients qui apportent de véritables garanties ! ( garanties qui n’ont rien de commun, Dieu merci, avec la présentation de leur sinistre bilan ! ).
      « Ils ont peur » ?… . !!. Et bien qu’ils continuent à trembler !. Car je leur ferai payer très cher les aggios ubu de leurs machines qui contribue à les recapitaliser !!!!!!.
      Ooooh !, de l’argent ! ; nous vous proposons tels placements !……
      Vous l’avez-vu sur le compte ?, et bien regarder le bien ! car il ne fait que passer et maintenant : adieu !.
      Vous m’avez maltraitée comme ce n’est pas permis ? = je « rend la monnaie » !.
      Et d’autant plus que je n’ai pas la mémoire courte ! ( 2008 ! ) : « qui a t-il très exactement dans ces vos FCP ? » =  » on n’en sait rien à vrai dire ». C’était une excellente réponse, effectivement !.

      Depuis, afin de comprendre comment et pourquoi on en arrive là, et bien mes investigations m’ont amenée sur le Site de Jean-Pierre Chevalier, ( et d’autres bien sur ).

      Licenciée économique pour la n.ième fois, et cette dernière fois façon bien mafieuse comme çà se répand depuis à en devenir banal , en 1999 ( une merveilleuse année pour se lancer !, whouaff ! ), à 39 ans, j’ai retroussé mes manches et ai créé ma p’tite Entreprise avec 4500 francs en poche !.
      En 2008, 2 yeux se sont fermés. J’ai tenu le coup jusqu’au bilan du 31 décembre. En octobre, j’allais jeter l’éponge lucidement quand mon expert-comptable m’a parlé de Novelli et de l’AE. J’ai donc rempilé !.
      Depuis ?, et bien l’AE c’était une bouée de sauvetage pour ne pas vivre au crochet de la Société.
      Je ne remercie pas les Gouvernements successifs qui nous mentent bien et nous mettent devant des faits du Prince au pied du mur par surprise !, nous traitant comme des moins que rien !. J’en ai pris acte aussi !.

      Ce que je sais de l’Economie ?, c’est à travers mon travail qui est de se battre tous les jours pour vivre.
      Ce que je sais de la comptabilité ? ; c’est ma Maman qui m’a appris à tenir les Livres !. Mon expert-comptable était heureux de ne pas recevoir  » une boite à chaussure » !, le bilan était bouclé en 2 cuillères à pot !.
      Et pour vous faire tous rire : j’ai été mortifiée quand la première fois mon expert comptable m’a parlé de « débit à la banque dans les livres ». J’ai hurlé :  » quoi ?! ». Et il m’a expliqué le jargon comptable et ses règles administratives, fiscales, et donc étatiques !, de quoi en perdre son latin !.

      J’ai la compta sur le tas, et c’est une bonne formation.
      Je comprends que beaucoup ne comprennent pas. Et j’ajoute que  » dans l’temps » une Entreprise pouvait elle-même faire les fiches de salaires sous le contrôle de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes ; maintenant en France ? c’est impossible ! vu les foultitudes de complexités qu’ont pondu les gouvernements et les parlements successifs.

      Le code du travail en France ? ( pour ne parler que de celui là ! ), rien qu’à le voir on a déjà envie d’aller s’installer « sous les ponts » !, et quand on voit arriver les régimes sociaux et fiscaux ?, on se demande comment on va s’en sortir sauf prendre ses jambes à son coup !.

      Croissance zéro 2012 ?. Quelle surprise cette semaine sur les médias, whouaf !!! ( merci JP ! ).
      En 2013 ?……….. whaouaff !.

      Désolée de m’être étendue longuement perso ce soir auprès de Vous Tous.
      Merci à Vous Tous. Bien cordialement.

  2. Jeudi 14 février 2013 :

    Zone euro/PIB : recul de 0,6% au quatrième trimestre, pire que prévu.

    La zone euro s’est enfoncée dans la récession au quatrième trimestre 2012, avec un Produit intérieur brut se repliant de 0,6%, a indiqué jeudi l’office européen des statistiques, Eurostat.

    C’est pire qu’attendu : la plupart des analystes tablaient sur un PIB se repliant de 0,4%, même si ce chiffre semblait trop optimiste au regard des chiffres de croissance allemand (-0,6%) et français (-0,3%) au 4e trimestre, publiés dans la matinée.

    En comparaison avec le quatrième trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,9% dans la zone euro, contre un repli de 0,6% au trimestre précédent.

    Aucun détail n’a été donné sur les composants du PIB, mais « sachant que la demande intérieure risque de rester faible dans la zone euro, toute reprise dépendra du commerce extérieur », souligne Peter Vanden Houte, de la banque ING.

    « D’où l’importance de ne pas avoir une devise trop forte », précise-t-il, alors qu’un débat sur l' »euro fort » parcourt la zone euro depuis plusieurs jours, à la demande de la France qui craint que le niveau de la monnaie commune ne pèse sur ses exportations et ne pénalise ses efforts en terme de compétitivité.

    La zone euro était entrée en récession au troisième trimestre pour la deuxième fois en trois ans, en enregistrant un PIB en recul de 0,1%, après s’être déjà replié de 0,2% au trimestre précédent. Une période de récession est constatée lorsque le PIB se contracte pendant deux trimestres consécutifs.

    Preuve que la zone euro est à la traîne, les Etats-Unis ont enregistré un PIB stable au quatrième trimestre (après une hausse de 0,8% au troisième trimestre).

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euroPIB_recul_de_06_au_T4_pire_que_prevu60140220131339.asp

  3. héfaillitos, dieu grec techniquement annexé façon puzzle dans des tableaux abscons

    C’est quand même marrant ces banques qui font semblant de jouer la transparence totale tout en n’exposant pas de façon claire et accessible facilement les chiffres et/ou en les cachant au fin fond des annexes techniques.

    Sans parler de celles qui n’ont encore rien publié (bpce, crédit labricole et crédit mutuel)

    C’est un véritable travail d’analyse que bien peu de personnes seraient capables de faire.
    d’où sa grande valeur pour les gens (ainsi que les dieux grecs) nuls en banque..
    Merci à vous de l’avoir mis à disposition.

  4. Mardi 12 février 2013 :

    François Leclerc écrit :

    « Une deuxième porte est en train d’être fermée, avec pour ferme intention de continuer à faire porter le poids de la crise bancaire sur des États sommés de réduire leurs déficits. Ernst & Young éclaire cette perspective en rendant publique une étude selon laquelle le montant des actifs douteux détenus par les banques de l’Union européenne a atteint 920 milliards d’euros fin 2012, en progression de 80 milliards d’euros sur l’année passée, prévoyant comme avenir pour ces actifs de se retrouver dans des bad banks, dont le poids financier reposera sur les États, peut-on rajouter. »

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=50000

    Quoi ?

    Fin 2012, les banques de l’Union Européenne ont dans leurs livres 920 milliards d’euros d’actifs pourris ?

    Quoi ?

    Ce chiffre inimaginable est en hausse de 80 milliards d’euros par rapport à l’année précédente ?

    Quoi ?

    Les banques de l’Union Européenne sont devenues des banques-zombies ?

    Et pourquoi pas du cheval roumain dans mes lasagnes ?

  5. Dans le calcul du leverage brut, si vous retranchez les goodwills vous devriez aussi retrancher de l’actif les disponibilités (caisse / banque centrale) car ce poste a un risque 0.

      1. C’est la dette nette vs dette brute. Ce poste de l’actif n’a aucun risque puisque c’est une créance sur une banque centrale; cela permet de pondérer ce poste avec le risque nul associé, même si à la fin le leverage obtenu sera très proche du résultat sans retrait des disponibilités car cela ne représente qu’une infime partie de l’actif.

        1. @ Surya
          Vous dites : .. » ce poste de l’actif n’a aucun risque puisque c’est une créance sur une banque centrale »…
          Ah bein c’est sur !, à partir du moment où il s’agit d’une banque centrale il n’y a absolument rien à craindre !, c’est une garantie absolument évidente !.
          Supposons que ce soit la banque centrale grecque, par exemple, pourquoi devrai-je me poser des questions ?, effectivement !.
          Bien à vous.

  6. hefaillitos, dieu grec croulant sous le poids dettes (qu'elles seoint nettes ou pas)

    Merci Surya de Natxiis pour votre « expertise »

    seuls les initiés ont entendu parler de ce jargon de dette nette ou brute…

    Merci cependant pour le document
    Un explication des chiffres de ce document serait plus que bienvenue, le dieu grec en perd son latin…

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